Père Sean Davidson : « J’ai été converti grâce à une évangélisation de rue »

Sean Davidson

Ordonné prêtre en 2011 dans notre diocèse, le père Sean Davidson témoigne de sa conversion et de son appel au sacerdoce.


Pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Dieu ou un souvenir fort d’intimité avec Dieu?

Même si ma grand-mère était une vraie sainte cachée et que j’ai eu des expériences de foi dans mon jeune âge, je peux dire que j’ai grandi loin du Seigneur et de Son Eglise. C’est à l’âge de vingt ans, dans les années 2000 que j’ai été évangélisé par la Légion de Marie à Dublin. Cette évangélisation dans la rue, toute simple, m’a fait réfléchir sur le sens de ma vie et mon besoin de Dieu pour trouver le vrai bonheur que j’ai toujours cherché.

Malgré mes doutes et la confusion que j’avais encore par rapport au mystère de Dieu, j’ai décidé de lui ouvrir mon cœur et de lui demander de m’aider dans quelques situations difficiles de ma vie. J’ai alors commencé à lire la Sainte Bible, sans que je puisse m’arrêter. La Parole Vivante de Dieu a commencé à purifier mon âme. J’ai reconnu que j’étais un pauvre pécheur devant Dieu, mais que Jésus Christ me donnait une confiance inébranlable. La Parole m’a transmis la foi et petit à petit, j’ai commencé à reconnaître l’action de Dieu dans les situations de ma vie et mes relations. Tous mes doutes ont rapidement disparu ! J’avais une nouvelle soif pour les choses spirituelles et j’ai commencé à chercher partout des réponses à mes questions sur Dieu. Je n’ai pas rencontré de guides spirituels, c’est le Seigneur Lui-Même qui m’a guidé à travers la Bible et les autres livres saints que j’ai trouvés. Dans la biographie de Jean Paul II, j’ai reconnu un vrai homme de Dieu et j’ai eu confiance en son message. Il m’a montré qu’il fallait être un fils loyal de l’Eglise, fondée par Jésus Christ, et qu’une relation avec Marie était indispensable à chaque chrétien. Bientôt j’ai pu dire avec lui « Totus Tuus » à la Toute Belle Mère de Dieu. Depuis le jour, où j’ai confié ma vie et ma vocation à Marie, elle a pris soin de chaque instant et de chaque détail avec un amour doux et maternel.

Dans votre vie quelle furent des moments forts ou des rencontres qui vous ont confirmé dans votre foi ?

En 2003 le Seigneur m’a donné trois grandes grâces. Tout d’abord, il m’a bouleversé avec un appel au sacerdoce, qui avait déjà commencé à s’insinuer dans mon cœur un an plus tôt,  mais que je ne voulais pas vraiment entendre. J’avais des projets pour ma vie, je voulais me marier et, approchant de la fin de mes études de commerce, j’avais quelques projets professionnels qui m’intéressaient beaucoup. Pour moi, l’appel a été tout d’abord un moment difficile et j’ai pensé faire comme Jonas : courir dans la direction opposée ! Mais le Seigneur a confirmé sa volonté, en me donnant un très saint père spirituel pour éclairer la route. Ce prêtre est la deuxième grande grâce. Il a été un cadeau extraordinaire, et avec son aide, j’ai commencé à prier et à méditer plus profondément chaque jour. Avec une bonne discipline de prière quotidienne, peu à peu, j’ai pu accepter l’appel au sacerdoce avec joie. Mon âme était fortifiée par la prière et j’ai reconnu qu’une grande aventure avec le Seigneur était en train de commencer. La troisième grâce que j’ai reçue, fut lorsque je fus invité à m’engager pour une heure d’adoration eucharistique chaque semaine dans la chapelle d’adoration perpétuelle de ma ville. C’était en juin 2003. Au mois d’août 2004, j’étais prêt à commencer le séminaire avec la joie dans mon cœur. Dans mon rendez-vous d’amour hebdomadaire avec le Cœur Eucharistique de Jésus, j’ai trouvé la paix, la joie et la grâce pour surmonter toutes mes dernières réticences. Dans l’adoration eucharistique, j’ai trouvé la grâce qui m’a soutenu tout au long du chemin de la formation sacerdotale. La chapelle d’adoration est pour moi comme les collines de Galilée, où les apôtres ont passé du temps avec Jésus avant d’aller dans le monde pour l’annoncer jusqu’aux extrémités de la terre. Pour annoncer Jésus, il faut le connaître. Et quoi de plus intime que de passer du temps avec Lui, vivant et personnellement présent au Saint-Sacrement ? Comme disait Paul VI par rapport à l’adoration : « rien de plus doux sur la terre… » (Mysterium Fidei 70)

Pouvez-vous nous décrire le « déclic » de votre vocation ?

Je suis allé au sanctuaire marial de « Knock » en Irlande pour assister à une messe du grand prédicateur indien Père Joseph Bill. Là-bas, j’ai demandé à Marie de me confirmer ma vocation et de m’aider avec cet appel qui avait bouleversé ma vie. Pendant la messe, j’ai eu un moment de clarté, où j’ai compris que je serai prêtre et j’ai dit à Marie dans mon cœur : « Si c’est vrai, si réellement le Seigneur veut que le pécheur indigne, que je suis, devienne un prêtre, je me confie à toi. Ma vocation t’appartient entièrement, Marie. Je serai ton prêtre. Fais de moi ce que tu veux. » Après ce moment-là, je n’avais plus de doute ni d’obstacle devant moi.

Quel est votre saint de référence ou la personne qui vous sert d’exemple?

Par l’intercession de saint Joseph, je sais que j’ai reçu beaucoup de grâces et des interventions importantes dans ma vie. J’essaie de prier saint Joseph chaque jour et j’aime réfléchir sur l’intimité qu’il avait avec Jésus dans la maison sainte. Je pense aussi qu’il y a un lien fort entre Joseph et le prêtre. Il était aussi un époux et un père virginal. Le prêtre entre dans le mystère des noces entre Jésus et l’Eglise. Comme Joseph, le prêtre a une paternité spirituelle sur des âmes qui ne sont pas ses enfants naturels. Comment ne pas évoquer saint Pierre-Julien Eymard qui est aussi devenu un modèle pour moi ! Ce prêtre voulait devenir « le saint Joseph de l’état sacramentel de Jésus ». En d’autres termes, à travers sa vie d’adoration et le mystère de la présence réelle, il voulait reproduire l’intimité que Joseph avait avec Jésus dans la maison sainte. Saint Pierre-Julien était convaincu que la présence personnelle de Jésus au Saint-Sacrement méritait une présence personnelle de la part de l’Eglise à travers l’adoration perpétuelle. Selon lui, c’est seulement lorsque l’Eglise entière se prosternera devant Jésus vivant au Saint-Sacrement dans un acte de perpétuel d’amour, d’adoration, de réparation et d’action de grâce, que nous obtiendrons la force surnaturelle d’évangéliser le monde entier de nouveau. Je partage cette conviction.

Enfin quelle est la phrase de l’évangile que vous aimez le plus ?

Il y en a beaucoup, mais en me préparant au sacerdoce, j’ai médité sur les paroles de Jean-Baptiste par rapport à Jésus : « Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. » (Jn 3 :30) Oui, je pense que le prêtre doit disparaître pour laisser le Christ prendre possession de son existence et de sa personnalité. La vie du prêtre ne lui appartient plus, mais à la Très Sainte Trinité. Au lieu de chercher à attirer l’attention sur notre propre personne, je pense que nous sommes ordonnés pour dire avec Jean-Baptiste « Voici l’Agneau de Dieu » brûlant d’amour infini pour les âmes dans l’Eucharistie. Lorsque les âmes rencontrent vraiment Jésus dans l’Eucharistie, elles rencontrent le bonheur éternel, c’est alors que comme Jean-Baptiste, notre mission est accomplie…

Publié le 03.06.2011.

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