François Fil, bénévole à l’UDV : « La précarité est à notre porte, la vigilance et l’action doivent être permanentes »

Après une riche vie professionnelle, François Fil est aujourd’hui en « retraite » très active en Provence Verte au service de l’UDV

– Cher François, tu as, je sais, beaucoup d’engagements. Raconte-nous tout d’abord ton parcours pour qu’on te connaisse mieux, et dis-nous ce que tu fais au sein de l’UDV.

– Je suis né à Marseille en 1948, d’une famille marseillaise. J’ai fait mes études dans l’enseignement catholique à l’institution Melizan et au Sacré-Cœur. Jeune, je me suis engagé aux « Scouts de France » ou j’ai occupé quelques responsabilités et consacré du temps pour « Frères des Hommes ».

Après un service militaire dans la Marine Nationale, j’ai démarré une carrière commerciale : deux ans dans le matériel de bureau, trente-sept ans dans le groupe Pernod.

Je me suis marié en 1973 avec Christiane : j’ai cinq enfants dont une fille Sœur contemplative de Saint Jean, quatre mariés et douze petits-enfants.
Nos engagements en couple se sont poursuivis : Scoutisme (fondation d’un groupe en milieu rural), aumônerie de jeunes, Mouvement des cadres chrétiens, Enseignement catholique (OGEC), activités paroissiales… Après avoir roulé ma bosse dans plusieurs régions de France, (Marseille, Lille, Bordeaux, Créteil …) j’ai posé mes valises de façon définitive en Provence Verte sur Brignoles.

La retraite a été pour moi le moment pour pouvoir développer mon charisme tourné vers le service et l’activité sociale. J’avais été sollicité en 2003 pour être administrateur à l’OGEC Sainte-Jeanne d’Arc de Brignoles, ce qui m’a amené à m’investir dans l’enseignement catholique sur le département.
En lien avec l’évêché j’ai participé à la rénovation du Pôle paroissial Jean XXIII (Brignoles), et de l’ancien couvent des Dominicaines de Saint-Maximin (Collège délocalisé Sainte-Jeanne d’Arc et paroisse).

Mon engagement social est en passe de devenir premier :
– Administrateur actif à la Maison des Initiatives sociales de Brignoles (MIS).
– Participation à la création et à la pérennisation de « Provence Verte Solidarités », antenne territoriale de l’UDV sur la Provence Verte, dont le président est Olivier de Boisgelin.
– Développement par « P.V.S » d’un projet « promo soins » sur Brignoles avec le soutien actif de l’UDV, des « Promo soins » du Var, notamment le « promo soins » de Toulon et des diverses associations locales impliquées auprès des personnes en difficultés.

– Quel est ta vision des choses dans ce que tu entreprends ? Comment conçois-tu le sens de ton action ?

– Je reste conforté dans l’idée que la précarité est à notre porte, que la vigilance et l’action doivent être permanente. L’investissement de Gilles Rebêche m’a interpellé et je me suis retrouvé dans cet esprit d’attention à tous, sans distinction de milieux socio-culturels.

Ma foi au Christ me porte dans mon engagement, ma foi en l’autre me pousse à l’aider à faire fructifier ses « talents ».

– As-tu envie de pousser un coup de gueule ou d’exprimer un coup de cœur ?

Si je devais pousser un coup de gueule dans le milieu catho, je dirai que par moment j’ai du mal à m’y retrouver : que chacun balaie devant sa porte avant de faire la morale aux autres, ne sombrons pas nous aussi dans le tout économique, certaines priorités que l’on se donne sont-elles essentielles ? Quid de l’Homme ?
Mon coup de cœur est pour tous les bénévoles et les salariés de l’UDV qui font un travail formidable.

Propos recueillis par le Père Michel Denis