Préparer sa mort
Cet article issu des premières archives du bulletin Vers la lumière (n°3) insiste sur la présence chrétienne dans l’accompagnement du deuil.
Il n’est jamais trop tôt pour se préparer à vivre l’événement de sa mort.
Quand survient la mort, une des premières préoccupations de l’entourage du défunt est de rencontrer les responsables des pompes funèbres pour organiser avec eux les obsèques.
En fait plusieurs étapes aident à vivre ces quelques jours douloureux~; l’exposition du corps permet de reconnaître la mort, la mise en bière marque la séparation et la mise en terre lui donne une place repérable.
Dans ces moments là, les chrétiens ont quelque chose à dire~; ils peuvent vous aider à vivre l’événement en priant avec vous, en vous aidant à préparer les célébrations des obsèques, en vous écoutant et en vous accompagnant durant ce long temps de deuil.
Des prêtres, des diacres, des religieuses et aussi des laïcs, hommes ou femmes, sont à votre service. Ils ont été formés à cet accompagnement des familles, ayant pour la plupart été eux-mêmes confrontés personnellement à l’épreuve du deuil.
Ils peuvent vous aider à exprimer le questions que vous vous posez à juste titre : «~Pourquoi lui~? Pourquoi moi~? Pourquoi toute cette souffrance~?~»
Le pardon est-il possible~?
Avec le départ de celui que l’on a aimé, les regrets se bousculent. Regrets, mais aussi pardon. Comment pardonner d’être parti à celui qui s’en est allé~?
Comment se pardonner à soi-même de n’avoir pas su trouver les mots et les gestes dont on aurait aimé être capable~?
«~Pardonner à Dieu~» de nous avoir repris celui ou celle que l’on aimait. Pardonner à ceux qui nous entourent de ne pas comprendre notre peine ? Pardonner sera non seulement possible mais, avec l’épreuve, indispensable pour traverser le temps du deuil et retrouver le goût de vivre.
Témoignage d’un couple de parents qui préparent leur départ.
Instants difficiles, transmission d’espérance, instants de joie.
Nous, Chrétiens, savons bien que la vie est un passage de la naissance vers la mort et la résurrection. Ce sujet de la mort reste tabou entre nous, dans notre famille et autour de nous.
Comment en parler avec nos enfants ?
Il a été indispensable de cheminer ensemble, de parler de cet avenir en couple. Ce cheminement a duré un an avant d’être capable de réunir nos enfants et poursuivre cette avancée avec eux.
Le rendez-vous leur a été proposé durant l’été à Toulon où les bretons, Lyonnais et Marseillais aiment venir se ressourcer. Le jour J, les trois enfants tendus s’installent à nos côtés, autour de la table familiale après avoir proposé au reste de la famille de prendre l’air.
Un peu maladroitement on parle du sens profond de la résurrection… on n’a pas l’habitude entre nous. C’est alors qu’on aborde les détails pratiques de la sépulture qui pour eux ne comportera aucune charge matérielle. Ils nous posent quelques questions sur le déroulement de la cérémonie, on échange nos avis.
Ils reçoivent chacun une enveloppe contenant nos propositions. L’émotion nous envahit lorsque nos filles, en larme s’expriment sur un petit désaccord à propos d’une de nos décisions. Nous la prenons dans nos bras. La sérénité progressivement revient chez nous.
C’est l’heure pour nous de tous retrouver belle fille et petits enfants, pour partager face à la mer un bon repas u restaurant. Nous exprimons là notre bonheur de vivre ensemble ces moments privilégiés.
Elisabeth et Jean-Yves, témoignage issu des archives du bulletin Vers la Lumière n°3
Publié le 14.01.2012.
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