Monseigneur Charles-Amarin Brand

Mgr Jean-Pierre Grallet, archevêque

Mgr Christian Kratz,

et Mgr Vincent Dollmann, ses évêques auxiliaires,

Mgr Joseph Doré, archevêque émérite,

Mgr Léon Hegele, évêque auxiliaire émérite

Les Vicaires généraux et épiscopaux

Le Chapitre de la cathédrale

et l’ensemble des prêtres d’Alsace

vous font part du décès de

Monseigneur Charles-Amarin BRAND.

Monseigneur Charles-Amarin BRAND

était

– Archevêque émérite de Strasbourg

– Archevêque de Strasbourg (1984-1997)
– Archevêque de Monaco (1981-1984)
– Évêque auxiliaire de Strasbourg (1976-1981)
– Évêque auxiliaire de Fréjus-Toulon (1971-1976)

– évêque depuis 42 ans,
– prêtre depuis 70 ans

Son décès est survenu le jour de Pâques 31 mars 2013,
dans sa 93 ème année.

Ils vous invitent à l’accompagner par votre prière dans son Passage vers le Père, et remercient toutes celles et tous ceux qui pourront participer à la célébration de l’Eucharistie de ses funérailles le vendredi 5 avril 2013 à 10 h en la cathédrale de Strasbourg.

Selon ses volontés formelles et conformément à la tradition ecclésiale, l’inhumation se fera à l’issue de la célébration dans le caveau des évêques, en la crypte de la cathédrale.

Une chapelle ardente sera ouverte le jeudi 4 avril en la chapelle Saint-Laurent de la cathédrale.

Une veillée funèbre se tiendra dans la nef ce même jour à 18h30.



Monseigneur Charles-Amarin BRAND – (1920-2013)

– Il naît à Mulhouse le 27 juin 1920.

– Il effectue les études primaires chez les Frères de la Doctrine Chrétienne à Mulhouse et les études secondaires chez les Pères Assomptionnistes, d’abord à Scherwiller, puis à Miribel, dans l’Isère. Il rejoint ensuite le séminaire Saint-Thomas, à la rentrée 1937.

– Entré au grand séminaire et à la faculté de théologie en octobre 1938, il y effectue sa première année de formation avant de participer à l’évacuation de ces deux institutions à Royat et à Clermont-Ferrand. Il refuse de rejoindre l’Alsace annexée et poursuit sa formation en Auvergne.

– Il est ordonné prêtre le 11 juillet 1943, en la chapelle des sœurs franciscaines de Royat, par Mgr Heintz, évêque de Metz, en présence de Mgr Ruch, indisposé. Il célèbre sa première messe dans cette même chapelle Saint-François le lendemain.

– Il se met dès la fin du mois de juillet à la disposition du diocèse de Fréjus-Toulon dont l’évêque, Mgr Gaudel, a été professeur de théologie dogmatique à la faculté de Strasbourg. Il partage son temps entre le secrétariat de l’évêque et l’aumônerie de l’École militaire enfantine Hériot, évacuée à Draguignan. Il entreprend la préparation d’une licence ès lettres et d’un diplôme supérieur de philosophie à la faculté d’Aix-en-Provence. Au printemps 1944, il suit l’École Hériot dans la Vienne et poursuit les études à Poitiers.
– En 1945 et 1946, il est membre, puis directeur de la Mission vaticane à Bergen-Belsen, au service des déportés libérés et des personnes déplacées dans la zone britannique en Allemagne.
Il revient dans le Var à l’automne 1946 et reprend ses fonctions de secrétaire de l’évêque, étant concomitamment aumônier militaire des camps de la Région de Fréjus / Saint-Raphaël et de leurs familles. Il forme dans ce cadre de nombreux catéchumènes d’Afrique noire, avec l’aide des Religieuses catéchistes missionnaires de Menton.
– Il soutient en 1954 une thèse de doctorat d’État en théologie sur la christologie de Cassien. Il est nommé vicaire général du diocèse de Fréjus-Toulon en 1955, avec incardination dans ce diocèse. Il réalise alors le transfert du siège épiscopal de Fréjus à Toulon.

– En 1960, il devient responsable diocésain des aumôneries de l’enseignement public et directeur du Centre diocésain de la Castille, où il s’attache à la promotion du domaine agricole et de la vinification.
Il devient, en 1966, vicaire épiscopal chargé de la pastorale diocésaine et des nouvelles églises, puis de nouveau vicaire général, cette fois de Mgr Barthe, en 1968.

– Nommé évêque titulaire d’Utina et auxiliaire de Fréjus-Toulon le 20 décembre 1971, il est ordonné évêque le 13 février 1972 en la basilique Saint-Pierre de Rome par le pape Paul VI.
– Il est notamment chargé de l’organisation de la pastorale des réalités du loisir et du tourisme au plan de la région apostolique France-Méditerranée.
Il est rappelé en août 1976 dans son diocèse d’origine, devenant évêque auxiliaire de Mgr Elchinger, en résidence à Colmar, étant plus spécialement chargé du Haut-Rhin. Il mène les premières enquêtes diocésaines et les premières sensibilisations en vue des restructurations pastorales. L’épiscopat français le délègue à la COMECE, organisme dont il assurera un temps la présidence.
– Il devient archevêque de Monaco le 31 juillet 1981 et y met en application la nouvelle convention entre le Saint-Siège et la principauté.
Il est nommé archevêque-évêque de Strasbourg le 16 juillet 1984, en succession de Mgr Elchinger, et installé dans la cathédrale le 20 octobre 1984.
– En octobre 1988, il a la grande joie d’accueillir le pape Jean-Paul II en visite en Alsace. L’érection du diocèse de Strasbourg en archevêché fait de lui, le 8 octobre 1988, le premier archevêque de Strasbourg.
Son épiscopat est notamment marqué par le souci des formations, la mise en place de la commission sur la vie et le ministère des prêtres, la réflexion sur les restructurations pastorales.
– Ayant démissionné à l’âge de 75 ans, il est maintenu en fonction jusqu’à la nomination de son successeur, Mgr Doré, en 1997. Il devient archevêque émérite de Strasbourg le 23 novembre 1997 et se retire avec grande discrétion, partageant son temps entre Colmar et Toulouse. Il célèbre dans l’intimité quelques grands anniversaires comme les soixante ans de sacerdoce, son quatre-vingt-dixième anniversaire ou les quarante ans de son épiscopat. Il devait fêter le 11 juillet 2013 ses soixante-dix ans d’ordination, comme annoncé lors de messe chrismale.
Il décède à Toulouse le jour de Pâques, 31 mars 2013, au milieu de l’après-midi. Selon ses volontés formelles, son corps est rapatrié à Strasbourg pour être inhumé dans la cathédrale, dans le caveau des évêques.

– Mgr Brand était Officier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre National Monégasque de Saint-Charles, Commandeur dans l’Ordre du Saint-Sépulcre, Chapelain a.h. de l’Ordre de Malte, Officier du Mérite Agricole.

Biographie établie selon le canevas rédigé par Mgr Brand.
On trouvera des compléments dans son livre d’entretiens avec Paul Winninger La paix du soir, publié en 2003 aux éditions Coprur. Pour la période de la guerre, on se reportera au livre Les séminaristes du diocèse de Strasbourg pendant la guerre publié aux éditions de l’ERCAL par le même Paul Winninger.


Message de Monseigneur Madec lors du départ de Monseigneur Brand à Strasbourg

Monseigneur Charles Brand de Fréjus… à Strasbourg !

Il nous avait été prêté pour accompagner dans notre diocèse monseigneur Auguste Gaudel. C’était l’année de son ordination sacerdotale, en 1943. Ce prêt devait devenir un don, car il “se donna” complètement pour notre diocèse.

Discret secrétaire particulier, aux attentions filiales, il acquit peu à peu une connaissance très précise de notre diocèse, et surtout continua à penser les orientations pastorales de l’épiscopat de monseigneur Gaudel.

Dans les postes les plus difficiles comme dans le quotidien de sa vie sacerdotale, il devint, sans le rechercher, référentiel du presbyterium varois. Alsacien d’origine, il appréciait la galéjade provençale, qui lui devint par la suite, très familière.

Nous lui devons surtout, la construction de l’évêché de Toulon, mais, ce qui fut plus difficile encore, en raison d’un contexte psychologique un peu exacerbé, le transfert de l’évêché, de Fréjus à Toulon. Il montra son caractère, en dédaignant les critiques non fondées pour se consacrer uniquement à ce nouvel élan du diocèse. Par la suite, son cœur oublia ce délicat passage, car il avait su se faire apprécier, sans le rechercher, par les prêtres, bénéficiaires heureux de cette mutation. Si nous ajoutons qu’il accompagnât dans ses épreuves successives monseigneur Gaudel, avec un dévouement de tous les instants, qui força l’admiration de tous, on comprendra alors qu’il remporta tous les suffrages dans l’ordre du cœur.

Serviteur du diocèse, il sut s’effacer quand cela lui sembla son devoir. Il accepta de lourdes charges matérielles à La Castille, et il y excella.
Quand il fut nommé évêque auxiliaire, on y vit la consécration de son travail au service du Tourisme, dont il fut l’animateur pastoral.

On le vit partir avec regret vers l’Alsace ; nous avions l’impression de le rendre à son diocèse d’origine Strasbourg. Quand il revint à Monaco ; nous eûmes l’amicale illusion qu’il nous revenait un peu. Maintenant qu’il repart vers ce diocèse, qui compte 1 500 000 habitants, nous devinons l’ampleur de sa tâche, mais nous sommes certains que notre Diocèse a, pour sa part, pendant des années, contribué à donner à l’Eglise, un grand Evêque pour demain.

+ Joseph Madec

Evêque de Fréjus-Toulon

paru dans le mensuel Eglise de Fréjus-Toulon n° 17 du 15/10/1984

Publié le 02.04.2013.

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