Sanctuaire Notre-Dame du Faron

Toulon

Situé au sommet du Faron, le sanctuaire Notre-Dame du Faron est sous la responsabilité de la paroisse Saint-Vincent de Paul - Quartier Montéty - 11 boulevard Commandant Nicolas - 83000 Toulon.

Histoire

1 - Le musée de la Tour Beaumont

Au-dessus de Toulon, à la mémoire de ceux qui tombèrent, Louis-Valéry Roussel qui disposait de grands moyens (il était fondateur et directeur de l’Action Automobile et de nombreuses autres associations automobiles), acheta au lendemain de la guerre, une sorte de maison de convalescence assez minable dépendant de l’Hôtel-Dieu de Toulon, à l’emplacement de ce qui allait faire surgir l’hôtel de la Tour Blanche. Bientôt convergèrent pour des villégiatures, des temps de repos, une foule de personnalités dont le maréchal Juin le général Magnan, commandant en 1944, de la 9ème DIC qui libéra Toulon durant l’été 1944, etc.

Louis-Valéry Roussel était très fortement attaché à Toulon et amoureux du Faron. Des promenades de ces personnalités sur le Faron, surgit l’idée de transformer la Tour Beaumont en musée du débarquement d’août 1944 sur la côte méditerranéenne et en musée de la Libération. Bonaparte, considéré pour la circonstance comme un libérateur, y avait sa place, mais surtout le débarquement de 1944 et les jours de gloire qui suivirent.

L’Armée qui négociait le transfert à la ville de la plus grande partie du Faron, accéléra le processus pour la vieille Tour. Ainsi le 18 juin 1958, le maréchal de France Alphonse Juin, entouré de l’amiral Barjot, du préfet du Var Roubies, du maire de Toulon Le Bellegou, de l’évêque monseigneur Gaudel et des principales notabilités de la ville, inaugura à la Tour Beaumont, une plaque commémorative apposée à l’entrée du vénérable bastion pour rappeler aux foules que cet ouvrage militaire allait devenir, à compter de cette date, un musée à la gloire de Bonaparte et de De Lattre de Tassigny, libérateur de Toulon, et bien sûr à la gloire du débarquement d’août 1944.

2 - La chapelle Notre-Dame du Faron

Monsieur Louis-Valéry Roussel, créateur du téléphérique du Faron, recevait souvent le maréchal Juin à la Tour Blanche.

Lors d’une excursion au sommet du Faron en 1958, le maréchal Juin, le général Magnan, Louis-Valéry Roussel et quelques autres, faisaient un footing.

A travers la broussaille, leurs pas les conduisirent à une petite porte dans un vieux mur massif : une vaste poudrière oubliée. Le sol était éclairé par un rayon de soleil qui s’introduisait par un œil de bœuf muni de croisillon. En considérant cette croix par terre, Louis-Valéry Roussel s’écria : « Voilà ce qui nous manque, il faut là une chapelle, pour ceux qui tombèrent pour libérer leur patrie… Allons voir l’évêque ! » Tout le monde approuva avec enthousiasme, mais l’évêque demeurait introuvable. Le vicaire général du moment, monseigneur Brand, fut contacté le lendemain, on lui annonça qu’il était question de faire un sanctuaire à Jeanne d’Arc en l’honneur des libérateurs de la Patrie. « Impossible, se récria le vicaire général, à l’époque la Provence était terre d’Empire en dehors du royaume de France ».

A cet argument monseigneur Brand en ajoutait un autre : « Si vous voulez trouver le cœur des Provençaux et des Toulonnais, il faut que ce sanctuaire soit dédié à la Bonne Mère ».

Ainsi fut-il. Monsieur Pascalet, architecte, déjà en charge du projet de la Tour Beaumont, reçut mission de créer le sanctuaire à la mémoire de ceux et celles qui tombèrent pour la Libération de la France, hommes et femmes, civils et militaires, hommes du rang, sous-officiers ou officiers.

Le 12 juin 1959 étaient inaugurés, le musée et le sanctuaire réalisés par Pierre Pascalet, architecte, par le maréchal Juin lui-même, l’épouse du maréchal de Lattre de Tassigny, le général Magnan, l’amiral Pierre Barjot, et en présence de l’évêque monseigneur Gaudel qui érigea cette nouvelle chapelle en lieu de culte.

L’histoire extraordinaire de la statue de Notre-Dame du Faron
Le jour de l’inauguration du musée de la Tour Beaumont et du Sanctuaire, Louis-Valéry Roussel avait dû se contenter d’une statue assez passe-partout. Or, à cette époque monsieur Lorenzi avait organisé à Paris, au Palais Royal, une exposition des sculpteurs varois. Monsieur Roussel était président des Varois de Paris. Monsieur Gabriel Cotel, sculpteur hyèrois, exposa une statue en bois, image d’une jeune fille toute simple, tête nue, les bras esquissant un mouvement d’accueil, elle porte une robe qui tombe jusqu’aux chevilles, le corps se devine très pudiquement. Pour cette « jeune fille », on en offrit beaucoup à monsieur Cotel, mais celui-ci ne voulait pas s’en séparer. Pour être sûr de ne pas céder à la demande, il finit par confier la statue à monsieur Roussel qui la mit en bonne place dans son bureau parisien.

Quelques temps après, monsieur Roussel reçut la visite de madame Ickx, de Bruxelles, qui tomba à son tour en admiration devant la statue de la jeune fille. Après quelques temps de discussion, monsieur Roussel, sans doute trop généreux, offrit à cette dernière la statue tant admirée. Le lendemain, moment de panique dans les rangs de monsieur Lorenzi : « Mais monsieur, cette statue ne vous appartenait pas ! » Trop tard, la « jeune fille » était à Bruxelles.

L’histoire n’allait pas s’arrêter là. Quelques temps plus tard, à l’occasion d’une visite d’un groupe sur le Faron, Jacky, le fils de madame Ickx faisait partie des promeneurs. Il venait effectuer ses premières courses automobiles au circuit du Castellet. Parvenu au Sanctuaire, monsieur Roussel confia sa déception de n’avoir pas trouvé la statue de la Vierge qu’il aurait voulue. « Je crois que j’ai ce qu’il vous faut » une idée avait saisi Jacky Ickx qui contacta sa mère. La « jeune fille » fut envoyée au Faron… On lui mit une auréole de cuivre… Notre-Dame du Faron était née.

Le sculpteur Cotel fut enchanté d’apprendre le sort final de sa « jeune fille ».

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