Les enfants face à la mort
Agnès Auschitzka, psychologue et journaliste revient sur le thème «~Les enfants face à la mort~».
Ce n’est pas parce qu’il est «~petit~» que l’enfant ignore l’angoisse de la mort. Il sait que les fleurs se fanent, que l’oiseau tombé du nid reste à terre.
C’est vers l’âge de trois ans que sa conscience psychologique s’éveille et qu’il entre dans le mystère de la vie humaine.
Mais, la réalité de la mort qui pour nous est une évidence, l’enfant, lui, a du mal à la concevoir. Il mélange passé, présent et futur, d’où l’importance de bien se mettre à son écoute pour lui répondre.
Entre 5 et 10 ans, il comprend ce qu’est la mort et son caractère irréversible. Il est souhaitable de parler de la mort aux enfants même avant qu’un événement malheureux se produise. Un événement fort qui se termine, quelque chose dont on va se séparer, peuvent être l’occasion d’expliquer aux enfants, que rien de ce que nous vivons sur la terre n’est éternel, hormis ce que nous vivons à l’intérieur de nous.
Mais comment parler de la mort~?
Il n’y a pas de réponses toutes faîtes pour aborder les questions liées à la mort avec un enfant.
Cela dépendra de ses questions et de son attitude.
À nous d’entendre l’angoisse de l’enfant et d’y répondre. Cela est très difficile, car ce que nous allons dire à un enfant, est ce que nous répondons à notre propre angoisse de la mort. Il est important de ne pas lui laisser croire que l’adulte a toutes les réponses. Apportons lui simplement les réponses qui sont les nôtres, ou celle de notre Église. L’Amour que nous vivons sur la terre avec une personne qui disparaît, va rejoindre le grand Amour de Dieu. Les chrétiens pensent que c’est Dieu qui représente ce grand Amour. Au-delà de la disparition physique de la personne, l’enfant pourra continuer d’aimer la personne disparue, d’une autre manière.
Comment aborder avec ses enfants les épreuves de l’existence~?
Comment éviter les erreurs qui blessent et laissent des traces~? Comment donner du sens à ce qui en semble dramatiquement dépourvu~? Comment éviter le piège de la culpabilisation~? C’est à ces questions que se posent tout parent confronté à une situation grave –~deuil, séparation, maladie, violence~– que s’attache à répondre cet ouvrage en puisant aux sources de la psychologie et de la spiritualité chrétienne. Agnès Auschitzka est psychothérapeute, théologienne, mère de trois enfants et journaliste au quotidien La Croix. Elle a été enseignante auprès de jeunes en difficulté et a occupé, au sein de l’enseignement catholique divers postes de responsabilité régionale et nationale.
Article issu des archives du bulletin Vers la Lumière n°7
Publié le 12.01.2012.
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