Père Michel Moncault
Décédé accidentellement le 19 août 2002
Le 19 août 2002 disparaissait le Père Michel Moncault…
Une messe d’anniversaire de la mort du Père Moncault aura lieu le dimanche 22 août 2004 à 10h30 à la basilique sainte Marie-Madeleine de Saint-Maximin
(Michel Moncault, Vicaire Général est décédé accidentellement sur la route de Brignoles dans le Var le 19 août 2002 à l’âge de 59 ans)
Nous restons en union de prière avec lui…
A l’occasion de son décès de nombreux témoignages avaient afflué.
Souvenons-nous.
Décès du Père Michel Moncault
Né le 4 mars 1943 à Angoulême, vicaire général du diocèse de Fréjus-Toulon le Père Michel Moncault est décédé dans un accident de la route le lundi 19 août 2002 à 9h.
La disparition du père Michel Moncault laisse les diocésains de Fréjus-Toulon, prêtres et laïcs, dans une grande tristesse. Sa personnalité était ouverte et empreinte de convivialité, sachant se rendre accessible tout en faisant preuve de grandes connaissances dans tous les domaines que sa vie de prêtre l’avait amenée à embrasser.
Le Père Michel Moncault avait été ordonné diacre par Mgr Roger Etchegarray en 1970 dans la paroisse de Brue-Auriac.
C’est Mgr Gilles Barthe, évêque de Fréjus-Toulon qui l’ordonna prêtre le 2 juillet 1971 en la basilique de Saint-Maximin.
Il avait suivi des études supérieures de théologie et de droit civil à l’université de Strasbourg. Il était aussi diplômé d’études de musicologie et officier des Arts et des Lettres.
Vicaire épiscopal, chargé de la zone rurale, dès 1977, alors qu’il était curé de Saint-Maximin.
Curé de Brignoles de 1979 à 1981.
En 1983, il est nommé responsable régional de l’art sacré et chargé de cours au séminaire régional de Marseille.
Doyen de Sanary et curé d’Ollioules en 1984 puis détaché au conseil général pour une période de 4 ans comme directeur des Affaires culturelles.
Curé de Saint-Tropez de 1989 à 1995.
En janvier 1990, il est nommé membre de l’équipe du CNPL au service du Comité national d’art sacré.
Après Saint-Tropez, il fait un passage d’un an à la paroisse de Sainte Thérèse du Pont de Suve à Toulon.
En 1996, il est nommé recteur de la paroisse Saint-Louis à Toulon.
Après le rattachement de la paroisse Saint-Louis à la cathédrale Notre Dame de la Seds, il recevra la charge de curé archiprêtre de ces deux églises du centre ville.
En 1998, il devient président de la radio diocésaine (actuelle RCF Méditerranée).
En septembre 1998, il est nommé chancelier et secrétaire général de l’évêché.
En septembre 1999, Mgr Joseph Madec l’appelle aux fonctions de vicaire général chargé de l’administration et délégué épiscopal à l’information et la communication.
Les obsèques du Père Michel Moncault ont été célébrées le vendredi 23 août en la cathédrale Notre Dame de la Seds à Toulon.
Message de Mgr Dominique REY
En voyage au Nord Vietnam pour 10 jours, accueilli par des communautés chrétiennes ferventes et héroïques, je viens d’apprendre le décès accidentel de Michel Moncault. L’épreuve est, pour moi, d’autant plus lourde que je ne pourrai vous rejoindre à temps pour ses obsèques.
Sa famille, notre diocèse, tous ceux qui ont tissé des liens d’amitié et d’estime avec lui au fil de son ministère, sont sans doute accablés et mesurent plus cruellement ce que Michel représentait pour eux, tant comme prêtre, comme ami et comme confrère. Sa disparition nous place devant la fragilité de notre existence humaine, le prix inestimable que Dieu lui accorde et l’appel à le rejoindre à l’heure que nous n’attendons pas.
Je confie Michel à la miséricorde de celui qui sonde les reins et les cœurs et qui l’a appelé un jour à servir son Eglise avec générosité.
Son départ est également une invitation à la confiance, au pardon et à l’espérance ; et à nous plonger plus radicalement dans le mystère pascal.
Début septembre, je présiderai une célébration à laquelle pourront se joindre ceux et celles qui n’ont pas pu se retrouver pour les funérailles.
Par le cœur et la prière je serai, ce vendredi, présent et uni à vous tous, et à toi, Michel.
Extrait du courrier envoyé le 20 août à Mgr Rey par le Père Bernard Hayet, secrétaire général adjoint de la conférence des évêques de France
Parce que Michel est pour moi un vieil ami (une partie de sa famille est des Pyrénées Atlantiques, diocèse voisin de celui de Dax dont je suis ; long travail commun au CNPL quand il était au Comité national d’art sacré), je ne veux pas tarder davantage à vous dire ma peine personnelle unie à la vôtre, à celle de Mgr Madec et à celle de tous ceux que, dans ses divers ministères, Michel a aimés en les servant. Il m’est difficile de penser que son visage, sa passion et son sourire s’effacent désormais, nous laissant seulement – mais trace forte de son passage – le fruit de l’immense talent avec lequel il s’attachait alors à faire que le patrimoine culturel de l’Église soit conservé et mis en valeur pour rendre les célébrations dignes et belles.
Soyez assuré, Père, que ma prière – particulièrement à l’eucharistie de vendredi – va se faire proche de l’épreuve et de l’espérance de vous-même et de votre diocèse où la présence de Michel va manquer parmi vos proches collaborateurs.
Extraits de l’homélie prononcée à la Basilique de Saint-Maximin par Mgr Ravotti lors de la cérémonie qui a précédé l’inhumation
Pendant ses 31 années de vie sacerdotale (…) au delà des responsabilités croissantes qui lui furent confiées dans le diocèse et hors du diocèse, au delà des ses connaissances certaines et de ses compétences en matière théologique, juridique, historique et artistique, au-delà de tous les liens qu’il a su tisser jusque dans les hautes sphères, le Père Moncault est resté pour nous un prêtre et un ami accueillant, jovial, accessible, disponible. (…) Il était intelligent, cultivé, éclectique, maniant avec aisance la parole et un humour subtil, parfois moqueur, mais au beau milieu d’une conversation il semblait soudain s’évader. Au séminaire d’Aix, ne l’appelait-on pas le « voyant lucide » ? Peut-être cachait-il ainsi une certaine timidité ? Peut-être, son esprit toujours occupé et si fertile avait-il besoin de ces évasions, alors que ceux qui le connaissaient mal pouvaient penser à une prise de distance de sa part ? Mais pourquoi nous empêcherait-on de rêver ? C’est parfois si salutaire ! En tout cas – et ce trait mérite d’être souligné car il démontre une personnalité ouverte et accueillante – le Père Moncault était à l’aise avec tous, les plus grands comme les plus humbles, et il s’était fait des amis dans tous es milieux. Votre présence, ce soir, est le plus beau témoignage de ce don d’amitié si largement semé.
(…)
Ce soir, cher Michel, je ne parle pas à ta place. Tu étais tellement toi-même, tellement unique, que tu seras irremplaçable.
Je voudrais simplement te parler, dans cette conversation et cet échange du cœur que rien – même pas la mort – ne pourrait arrêter.
Je n’ai qu’un mot à te dire, Michel, simple mais jamais banal lorsqu’il traduit un sentiment sincère. Je le dis au nom de tous tes amis qui pleurent aujourd’hui ta mort, prêtres ou laïcs, croyants ou incroyants, autorités ou simples gens : Merci, Michel d’avoir été notre ami ! Merci d’avoir été parmi nous le témoin souriant de l’amitié divine : « Je ne vous appelle plus serviteurs, mais amis »
Nous te gardons ce soir, et pour toujours. Tu reposeras en paix à l’ombre de notre basilique pour laquelle tu as tant œuvré et que tu as si bien chanté (…).
Tu reposeras auprès de ta vieille maman, dans un tombeau d’amis. Mais une autre mère t’attend, Michel, la Vierge Marie, la mère des prêtres, qui avec Marie Madeleine a tissé pour toi le vêtement d’allégresse et de lumière de la plus belle liturgie du ciel.
« Pie Jesu Domine, dona ei requiem sempiternam ! » Amen
Célébration des obsèques du père Michel Moncault – Cathédrale de Toulon.
Le 19 août correspond à la fête de Saint Louis de Brignoles, évêque. Le Père Michel Moncault avant de reprendre la route venait de présider la Messe à Brignoles et de commenter les lectures prévues pour cette fête diocésaine. « La mort prématurée de Saint Louis de Brignoles ne l’a pas pris au dépourvu (lecture du livre de la Sagesse : 4, 7-15) il avait fait du Seigneur sa part d’héritage (Psaume 15) et il était prêt à le rencontrer (Evangile selon Saint Luc : 12, 35-40) ». La célébration des obsèques du Père Moncault le vendredi 23 août a repris toutes ces lectures pour la Liturgie de la Parole.
Homélie prononcée par le Père Laurent Perru
Frères et sœurs,
La promesse que contient cet évangile résonne d’une manière particulière aujourd’hui.
« Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Vraiment je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour ».
Appuyés sur la foi et l’espérance, nous sommes sûrs que cette parole s’accomplit. La liturgie, que Michel connaissait bien, laisse à d’autres les panégyriques au profit d’un acte de foi : la proclamation de la Pâque du Christ qui est aujourd’hui Pâque de son serviteur, seule réalité qui nous donne de traverser la souffrance des séparations, toujours trop précoces à nos yeux.
L’espérance et la foi partent à la rencontre des désirs et des souffrances de l’homme, pour les exposer au regard bienveillant de Dieu… Beaucoup d’entre nous ont été témoins de cette qualité, qui donne à l’homme et au prêtre une dignité particulière ; celle d’être appelé à poser sur les êtres et les choses le regard même de Dieu.
Quel est donc ce serviteur que Jésus nous désigne aujourd’hui ? Quelle est cette attente qui doit se prolonger jusqu’à ce qu’on frappe à la porte ? Seuls les enfants au passé si léger peuvent se permettre la folie d’attendre tout et d’attendre encore. Tout ce qui, dans l’évangile, nous exhorte à l’attente, nous exhorte à l’enfance. Ce serviteur qui espère contre toute espérance est un serviteur au cœur d’enfant. Pour cet être réconcilié, même les situations désespérées ne sont pas graves, puisque tout n’est jamais fini, puisque l’attente conduit à la rencontre…
Et quel est donc ce maître assez libre des convenances et des rôles pour prendre le tablier du service ? Quel Père, répond l’évangile, donnerait un scorpion à son fils qui lui demande du pain ? Ce maître qui connaît le moment favorable pour inviter à sa table ne peut être qu’un Père. Et nous voici au cœur de l’Evangile: heureux ceux qui attendent tout de cette rencontre.
Quelque chose d’étonnant dans le monde cherche à exacerber en nous le sens de la responsabilité et de l’action au détriment de la gratuité. Or le royaume attendu ne peut être la simple continuité d’une vie adulte. Le service de Dieu et des hommes, accepté comme une mission, nous achemine insensiblement vers une redécouverte : celle du mystère de l’enfance. Baptisés, nous sommes morts et ressuscités avec le Christ, que manque-t-il donc à notre histoire ? Certainement l’épanouissement de cette part de nous-mêmes qui redoute encore la parole de Jésus : « si vous ne redevenez pas comme des enfants… » Seul un cœur d’enfant nous permettra d’accueillir les événements comme autant de portes de la grâce. Michel, dans sa vie de service de Dieu et des hommes, gardait ce cœur d’enfant ; nous sommes nombreux à l’avoir apprécié, nous y reconnaissons aujourd’hui l’œuvre de la grâce.
Par cette eucharistie et pour l’espérance que suscite en nous la mémoire de tes serviteurs et amis qui nous précèdent, Dieu notre Père, sois maintenant remercié.
Publié le 19.08.2002.
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