Père Georges Guillot
Monseigneur l’évêque de Fréjus-Toulon,
les prêtres de ce même diocèse
vous font part du décès
du Père Georges Guillot, chanoine titulaire.
Survenu le 30 novembre 2007
à l’âge de 84 ans
dans la cinquante-sixième année de son sacerdoce.
Les obsèques ont été célébrées le mardi 4 décembre 2007 à 14h30 en la chapelle du sanctuaire Notre-Dame de Consolation (Costebelle – Hyères)
Homélie du père Antoine Carli
“Un ami de toujours. Un compagnon de route avec lequel il est bon de marcher. Point de repères pour les jours d’obscurité et de doute. C’est dans la différence de nos tempéraments que j’ai fortement apprécié Georges.
Sa santé fragile l’obligeait à se protéger sans cesse de tout danger de déstabilisation : nourriture, horaire de travail et de repos. Tout était mesuré pour lui permettre de “tenir le coup”.
Sa relation avec les personnes et les groupes de ses divers ministères était imprégnée de ce régime de vie souvent spartiate.
Sa force de caractère lui a fait affronter les charges pastorales les plus diverses : jeunes de la JOC, mouvement de l’enfance, visites aux malades, aux prisonniers.
Sa rigueur intellectuelle lui faisait analyser avec lucidité et parfois une grande sévérité, les “idées du temps”. Il savait exprimer sa pensée en veillant aux plus faibles. Son âme de pasteur le poussait à inventer des méthodes d’apostolat inédites. Pour aider les jeunes travailleurs à rejoindre les jocistes de Mannheim, il a appris lui-même l’allemand et les a accompagnés dans leurs diverses rencontres. Pour mieux connaître ses paroissiens, il a fait le “porte-à-porte” (méthode nouvelle aujourd’hui !).La visite des malades l’aidait à partager avec eux les faiblesses du corps “lourd à porter” !
Malgré son peu de santé, il n’hésitait pas à multiplier les activités qui permettaient aux personnes de se relier entre elles. Ce qu’il réussissait le mieux, c’était la relecture spirituelle des événements de la vie quotidienne. Tout lui parlait de Jésus et il le voyait bien à l’action.
Nous aimions lire ses “clin d’œil” dans la page diocésaine : il traduisait si heureusement ses observations et nous les livrait avec un bel humour !
Ces dernières années vécues au sanctuaire Notre-Dame de Consolation ? Le contemplatif s’en est donné à cœur joie : lire et relire, entendre et réentendre la vie des gens et leurs confidences. Pour le prêtre diocésain qu’il a toujours voulu être, homme de terrain et frère des hommes, quel plus beau ministère, sur la fin de vie, que celui de l’offrande !
Georges, si affaibli, ne pouvait presque plus se mouvoir. Il s’installait donc face au tabernacle et passait des heures à parler à Jésus en compagnie de Marie. Les pèlerins venaient lui confier leurs peines et leurs joies. De sa voix presque éteinte, il leur disait ce que lui inspirait son cœur de pasteur.
Mais combien était lourde de la vie des gens, cette hostie qu’il élevait à la messe vers le Père. Il avait toujours pris “à bras le corps”, le peuple qui lui était confié. C’est dans ce même élan qu’il nous soulève tous, soutenu par les bras de Marie.
Publié le 30.11.2007.
Recevez la newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter diocésaine gratuite pour recevoir les actualités directement dans votre messagerie. Restez connectés avec votre diocèse dès maintenant !