Pacifier notre affectivité

Comment pouvons-nous, dans notre quotidien, apprendre à contrôler nos marques d’affectivité pour parvenir à un idéal de paix dans nos relations ?
Voyons comment notre participation à l’amour de Dieu peut nous conduire à aimer Dieu et notre prochain et ainsi pacifier nos rapports.


Nous avons tous une capacité à réagir. Les évènements de chaque jour, les contrariétés comme les bonnes surprises, les paroles entendues, les actions des autres, suscitent en nous des réactions. Jusque-là rien de très répréhensible. Mais tout le monde a aussi fait l’expérience de la gêne ressentie devant une personne qui réagit de manière violente, agressive et disproportionnée. Nous ne sommes pas très à l’aise devant ces manifestations d’une affectivité qui a du mal à se contrôler. Nous-mêmes, au demeurant, nous faisons sans doute tout pour nous contenir devant les autres et le mot d’ordre jusque dans nos groupes est peut-être : « tout mais pas de vague ! »

Une affectivité abîmée

Il faut bien pourtant le reconnaître, nous avons chacun une faculté nommée « affectivité » dont le propre est de ressentir des émotions agréables ou désagréables. Elles ont pour but d’attirer notre attention sur des besoins dont nous sommes responsables, d’abord pour nous et ensuite peut-être pour quelques autres personnes. La peur signale le besoin de trouver des sécurités, la colère signale une injustice ou une frustration, la tristesse une perte etc. Il nous faut assumer ce côté de notre personne avec simplicité en nous gardant d’accuser les autres de faire naître des émotions en nous. Plutôt que de dire « tu m’énerves », reconnaissons que nous sommes énervés nous-mêmes devant telle personne. Nous découvrons alors que nous sommes responsables de ce que nous faisons de notre affectivité et de sa capacité à ressentir des émotions. Les sentiments arrivent à la conscience avant que nous le décidions mais tout de suite nous pouvons nous positionner face à eux. Il faudrait pouvoir intégrer cette dimension sans en être débordé et sans non plus la refouler. Il est toujours dangereux de nier une de nos dimensions humaines.

Comment guérir de notre affectivité ?

Jésus ressentait des émotions : il pleure devant Lazare au tombeau, il ressent l’angoisse de tout homme devant la mort, il <img2201|right>s’attriste devant les cœurs endurcis, se met en colère devant les marchands du Temple, il exulte de joie sous l’emprise de l’Esprit-Saint. Mais on ne le voit jamais rester à ce niveau en donnant le pouvoir à l’émotion. Il éduque l’homme à un certain contrôle de lui-même et n’accepte pas les comportements impulsifs comme dans la scène où il est giflé par un serviteur du grand-prêtre durant sa passion. A ce moment précis il renvoie l’homme à sa responsabilité :

Si j’ai mal parlé, dis-moi en quoi j’ai mal parlé, sinon pourquoi me frappes-tu ?

Jean 18,23)

Si nous développons notre amitié avec le Christ, nous allons apprendre à changer de mode de réaction. Cela peut prendre du temps car ce sont des habitudes ancrées dans notre histoire mais l’enjeu est important. Si nous sommes toujours sous l’emprise de nos émotions, nous ferons le vide autour de nous parce que ce sera fatigant pour les autres ! De plus on ne peut pas avoir de vraies relations avec une personne qui vit dans l’affectivité en permanence car le rôle de l’intelligence est parasité. On ne discute pas objectivement avec les émotions : l’échange est donc vite limité et les conflits inévitables et impossibles à gérer.

S’ouvrir à des relations nouvelles

Des relations humaines pacifiées, qui n’en rêve pas ? Comment y arriver ? Sans doute faudra-t-il commencer par moins attendre des autres en général, et encore moins de ceux avec qui nous vivons en particulier. Surtout commençons par prendre en charge nos besoins nous-mêmes et stopper nos demandes excessives dans ce domaine. Pourquoi ne pas mettre le Seigneur dans le coup ! Si je prends conscience d’avoir besoin d’être encouragé et reconnu, plutôt que d’attendre cela de tout le monde, je vais commencer par prier et demander cela à Dieu. Ensuite je vais peut-être demander de l’aide à ceux dont c’est le « travail ». J’ai sans doute besoin d’un bon « accompagnateur », un prêtre, un religieux ou une religieuse, ou un laïc, bref une personne qui s’est formée pour ce ministère, parfois même un psychothérapeute, de préférence chrétien ou sympathisant, dans les cas plus difficiles. Il pourra m’aider à avancer et à intégrer mon affectivité en apprenant à déchiffrer mes besoins et à trouver les moyens d’y répondre.

 

Publié le 10.05.2008.

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