Appelés à vivre
Retrouvez dans cet article un extrait de la Récollection de Mgr Jean-Yves MOLINAS donnée le 16 juin 2001 aux membres de la Communion Saint Lazare.
Vous pouvez la télécharger dans son intégralité en bas de page.
Il y a quelques temps déjà, Gilles me demandait d’animer cette récollection de fin d’année. L’an dernier, j’avais assisté à celle que le Père Eouzan vous avait prêchée. J’en avais retiré un enseignement qui m’avait beaucoup apporté, et aussi le sentiment d’avoir participé à une réunion, j’allais dire de famille, en tout cas d’hommes et de femmes qui partagent le même souci, qui œuvrent dans la même tâche au sein de l’Église. Et la tâche qui est la vôtre, la vocation qui est la vôtre — parce qu’il est vrai qu’on ne répond pas par hasard à ce genre d’appel de l’Église — accompagner ceux qui souffrent à cause de la mort d’un proche, d’un être aimé, ne correspond pas à tout le monde. Il faut avoir entendu un certain appel, et avoir eu aussi la force d’y répondre, cette force que l’Esprit nous donne pour accomplir chacun notre tâche dans l’Église, là où nous sommes. J’avais donc senti cette étroite communion entre chacun de vous ; et ce qui forge cette communion, ce qui vous renforce les uns les autres dans l’accomplissement de votre mission, c’est l’Esprit Saint que nous venons d’invoquer ; c’est aussi bien sûr votre désir d’avancer dans cette œuvre. Je suis, permettez-moi de vous le dire, assez impressionné, admiratif devant ce que vous faites. Il y a peu de jours justement, on m’a communiqué quelques chiffres sur le nombre de célébrations: par exemple, au crématorium de Cuers, il y a eu cinq cent célébrations pour l’année écoulée. C’est considérable ! Sans parler bien entendu de tout ce qui se fait dans le cadre des accompagnements et prières dans les cimetières, dans les funéraria etc. Tout cela nécessite de la part de chacun beaucoup d’amour, beaucoup de désintéressement, beaucoup de générosité, et en même temps beaucoup de santé, de santé physique et surtout spirituelle, parce qu’il est bien évident que l’on ne s’habitue jamais à la mort. La mort est quelque chose qui nous choque toujours parce que, comme le dit l’Écriture, elle n’est pas voulue par Dieu. Et si nous n’arrivions pas à percevoir, au-delà de la mort, cette vie à laquelle nous sommes appelés dès maintenant, nous ne pourrions pas continuer d’œuvre au sein de la Communion Saint-Lazare.
Alors cette mort, cette mort qui nous effraie, cette mort qui peut aussi nous être indifférente dans la mesure où on ne se sent pas directement concerné, dans la mesure où l’on va l’occulter, où l’on va la repousser, cette mort là, avant même de parler de la vie à laquelle nous aspirons tous, il faut d’abord en parler, tenter de la situer, essayer de voir comment nous la percevons.
Mgr Jean-Yves MOLINAS, Lire la suite…
Publié le 19.03.2012.
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