Alain et Madeleine Serieyx
Ce témoignage d’Alain[[Alain Serieyx est depuis l’auteur de deux romans :
– Rabbouni, paru chez MELIBEE en 2011.
– Wonnerup – La dune sacrée, au SERPENT DE MER en 2001.]] et Madeleine Serieyx résume leurs années d’engagement auprès de la Communion Saint Lazare.
Le 30 novembre 1999, notre fils Eric de 39 ans, marié et père de trois enfants est foudroyé par une rupture d’anévrisme sur son lieu de travail. Questionnement essentiel : «~Allez vous me quitter vous aussi~?~» – «~Seigneur, à qui irions nous~? Toi seul a les paroles de la vie éternelle~».
En 2002, Gilles Rebêche lance dans notre paroisse de Draguignan une équipe de la Communion Saint Lazare. Nous suivons ensemble les différentes étapes de la formation. Volonté d’être ensemble, comme nous avons, ensemble, vécu la mort de notre enfant. Il s’agit pour nous d’une mission pleine d’humilité~: proposer notre foi sans l’imposer, au nom du Christ et de l’Église, faire retrouver en l’Église un lieu d’accueil pour tous ceux qui sont touchés par un deuil, communiquer la joie de Pâques en l’espérance de la résurrection, vivre la communion des saints avec ceux qui pleurent.
En 2004, nous commençons notre mission au crématorium de Vidauban, malgré nos appréhensions.
Après cinq années, avons nous rempli notre mission d’Église~? Certainement dans l’imperfection, mais en appelant l’esprit à se servir au mieux de cet instrument si médiocre que nous avions conscience d’être. De toutes ces familles que nous avons rencontrées, souvent terriblement marquées par la mort d’un être cher, souvent éloignées depuis longtemps de la vie en Église, nous avons beaucoup reçu, même quand nous avons eu le sentiment de rencontrer l’indifférence, voire, parfois –~rarement~– l’hostilité. Parfois il nous est arrivé, à quelques semaines ou quelques mois d’intervalle, de célébrer pour le départ successif de deux époux, ou d’un père et de son fils. Mais aussi pour des enfants morts à la naissance, pour des suicides, pour des familles appartenant à des religions différentes, voire pour de non-francophones. La prière commune de la confrérie de Vidauban nous a toujours éclairé et soutenu.
Aujourd’hui nous passons le témoin, toujours en communion avec nos amis de Saint Lazare. C’est à notre tour de nous avancer, à l’heure que voudra le Seigneur, vers la Lumière.
Article issu des archives du bulletin Vers la Lumière n°7
Publié le 12.01.2012.
Recevez la newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter diocésaine gratuite pour recevoir les actualités directement dans votre messagerie. Restez connectés avec votre diocèse dès maintenant !