Annonce de l’Evangile et service du frère
Dans son commandement missionnaire, le Seigneur invite à “enseigner toutes les nations”. Mais il donne un critère irremplaçable pour que la parole soit crédible et pour que la mission porte du fruit : “C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que tous vous reconnaîtront pour mes disciples.” (Jn 13, 35) Il semble important de s’entendre sur la définition du kérygme, afin de mieux prendre la mesure de son importance aujourd’hui et de la nécessité de le proclamer “à temps et à contretemps”, avec créativité. Par ailleurs, l’articulation entre proclamation de l’Évangile et service caritatif est un enjeu fondamental pour que la Diaconie et la Nouvelle Évangélisation soient toujours associés, se stimulent et se fécondent mutuellement.
Cette étape fait partie d’un schéma général : Vivre la Diaconie et la Nouvelle Evangélisation dans le diocèse de Fréjus-Toulon
Questions pour cette seconde étape
1. Quelles sont les initiatives qui pourraient être prises pour que le kérygme soit mieux annoncé à l’intérieur et à l’extérieur de nos communautés ?
2. Comment nos communautés sont-elles impliquées dans le service du prochain ? Comment pourrions-nous développer une plus grande attention envers les plus démunis ?
3. Comment nos communautés mettent-elles en œuvre l’articulation entre annonce du kérygme et diaconie ? Par quels moyens cette articulation pourrait-elle être améliorée ?
Etape 2 : annonce de l’évangile et service du frère
Extraits de Evangelii Gaudium
114 Annoncer le Christ mort et ressuscité pour le salut des hommes, témoigner “ici et maintenant”, c’est bien le cœur de l’évangélisation : « L’Église doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Évangile. »
164 Nous avons redécouvert que, dans la catéchèse aussi, la première annonce ou “kérygme” a un rôle fondamental, qui doit être au centre de l’activité évangélisatrice et de tout objectif de renouveau ecclésial. Le kérygme est trinitaire. C’est le feu de l’Esprit qui se donne sous forme de langues et nous fait croire en Jésus Christ, qui par sa mort et sa résurrection nous révèle et nous communique l’infinie miséricorde du Père. Sur la bouche du catéchiste revient toujours la première annonce : “Jésus Christ t’aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t’éclairer, pour te fortifier, pour te libérer”. Quand nous disons que cette annonce est “la première”, cela ne veut pas dire qu’elle se trouve au début et qu’après elle est oubliée ou remplacée par d’autres contenus qui la dépassent. Elle est première au sens qualitatif, parce qu’elle est l’annonce principale, celle que l’on doit toujours écouter de nouveau de différentes façons et que l’on doit toujours annoncer de nouveau durant la catéchèse sous une forme ou une autre, à toutes ses étapes et ses moments.
177 Le kérygme possède un contenu inévitablement social : au cœur même de l’Évangile, il y a la vie communautaire et l’engagement avec les autres. Le contenu de la première annonce a une répercussion morale immédiate dont le centre est la charité.
178 À partir du cœur de l’Évangile, nous reconnaissons la connexion intime entre évangélisation et promotion humaine, qui doit nécessairement s’exprimer et se développer dans toute l’action évangélisatrice. L’acceptation de la première annonce, qui invite à se laisser aimer de Dieu et à l’aimer avec l’amour que lui-même nous communique, provoque dans la vie de la personne et dans ses actions une réaction première et fondamentale : désirer, chercher et avoir à cœur le bien des autres.
179 Ce lien indissoluble entre l’accueil de l’annonce salvifique et un amour fraternel effectif est exprimé dans certains textes de l’Écriture qu’il convient de considérer et de méditer attentivement pour en tirer toutes les conséquences. Il s’agit d’un message auquel fréquemment nous nous habituons, nous le répétons presque mécaniquement, sans pouvoir nous assurer qu’il ait une réelle incidence dans notre vie et dans nos communautés. Comme elle est dangereuse et nuisible, cette accoutumance qui nous porte à perdre l’émerveillement, la fascination, l’enthousiasme de vivre l’Évangile de la fraternité et de la justice ! La Parole de Dieu enseigne que, dans le frère, on trouve le prolongement permanent de l’Incarnation pour chacun de nous : « Dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 40). Tout ce que nous faisons pour les autres a une dimension transcendante : « De la mesure dont vous mesurerez, on mesurera pour vous » (Mt 7,2) ; et elle répond à la miséricorde divine envers nous. « Montrez-vous compatissants comme votre Père est compatissant. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés ; remettez, et il vous sera remis. Donnez et l’on vous donnera… De la mesure dont vous mesurez, on mesurera pour vous en retour » (Lc 6, 36-38). Ce qu’expriment ces textes c’est la priorité absolue de ” la sortie de soi vers le frère ” comme un des deux commandements principaux qui fondent toute norme morale et comme le signe le plus clair pour faire le discernement sur un chemin de croissance spirituelle en réponse au don absolument gratuit de Dieu.
Proposition du déroulement d’une rencontre de 1h30
– Temps d’accueil convivial et fraternel (15 min).
– Présentation par l’animateur de la fiche et lecture des questions (10 min).
– Lecture par les participants de la fiche : citations d’Evangelii Gaudium (10 min).
– Temps de partage animé par les questions du guide d’animation (40 min).
– Prière (appel à l’Esprit Saint, prière mariale) (10 min).
– Consignes ou rappels pour la prochaine rencontre (5 min).
Publié le 12.01.2015.
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