Vivre au quotidien pour la fécondité réelle de sa mission
Chaque année le 8 décembre, solennité de l’Immaculée Conception patronne du Grand Séminaire de La Castille, est l’occasion pour les séminaristes les plus avancés dans la formation de franchir des étapes vers le sacerdoce. Ce mardi, une vingtaine d’entre eux ont été admis comme candidats au sacerdoce, institués lecteurs ou acolytes. Dans
une France où l’on prédit le déclin inexorable du sacerdoce, notre diocèse est une rare exception due au dynamisme de la proposition missionnaire et communautaire. Nous avons la chance de vivre une “Année sacerdotale” selon le désir de notre pape Benoît XVI.
Occasion aussi de présenter le sacerdoce comme une réelle vocation au bonheur, au service du sacerdoce baptismal de tous et au service de l’évangélisation si pressante de notre pays. Occasion de présenter aux élèves des figures de saints prêtres, celle du curé d’Ars bien sûr dont l’étole peut circuler dans nos établissements, celle de St Jean Bosco, St Jean-Baptiste de La Salle, Bx Charles de Foucault et tant d’autres. Occasion de mieux comprendre ce qu’est le sacerdoce dans sa relation intime au Christ et aux hommes de ce temps. Occasion de prier pour les prêtres qui nous accompagnent vaillamment malgré
leur emploi du temps et de les aider à être vraiment eux-mêmes.
Cette semaine, pour la prédication de l’Avent devant le St Père et la Maison Pontificale, le père Raniero Cantalamessa rappelait la nécessité pour le prêtre d’être en relation vitale avec le Christ, car il ne s’agit pas d’abord de faire mais d’être : «On entend parfois dire : Comment peut-on rester prier tranquillement quand tant de besoins réclament notre présence ? Comment peut-on ne pas courir quand la maison brûle ? C’est vrai, mais imaginons ce qui arriverait à une équipe de pompiers qui accourrait, toutes sirènes hurlantes, pour éteindre un incendie et, parvenue sur le lieu de l’incendie, réaliserait qu’elle n’a pas de citerne, et donc pas même une goutte d’eau. C’est ce qui nous arrive, quand nous courrons prêcher ou accomplir tout autre ministère, vides de
prière et d’Esprit Saint ».
Citant le célèbre personnage de Guareschi, Don Camillo, qui avait l’habitude de « parler à voix haute avec Jésus sur la Croix, de tout ce qui se passait dans la paroisse », le père Cantalamessa a déclaré : « Si nous prenions l’habitude de le faire, de façon aussi spontanée, avec nos propres mots, combien de choses changeraient dans notre vie sacerdotale ! Nous nous rendrions compte que nous ne parlons jamais dans le vide, mais à quelqu’un qui est présent, écoute et répond, même s’il ne le fait pas à voix haute comme avec Don Camillo ».
Autant de conseils qui ne sont pas très éloignés de ce que chacun, prêtre ou laïc, doit vivre au quotidien pour la fécondité réelle de sa mission.
Bon Avent !
P. Benoît Moradei
Publié le 14.12.2009.
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