Saint Cyprien veille sur les Toulonnais et leur offre désormais un café
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Après de longs travaux, le café culture porté par le père Alexis Wiehe, a enfin ouvert ses portes à côté de la cathédrale. Ouvert à tous à condition d’être adhérent, il porte le nom du saint patron de la ville.
Patience et longueur de temps… Cet adage, le père Alexis Wiehe pourrait aisément le faire sien. Car de la patience et du temps, il leur en a fallu, à lui et aux bénévoles de l’association des Amis de la cathédrale et de Saint-Louis, pour voir leur projet mener à bien. Alors forcément, mardi soir, devant une foule nombreuse de paroissiens, d’habitants du centre-ville, mais aussi Monseigneur Rey et le maire Hubert Falco, le curé-archiprêtre n’a pas caché sa joie d’inaugurer – enfin – le Saint-Cyprien, un café culture, ouvert à tous.
« Il a fallu beaucoup de patience, confirme-t-il, mais on ne regrette rien ! » Le religieux et tous ceux qui ont participé à la création de cet espace espéraient en effet le voir ouvrir dès le printemps 2017, juste un an après l’acquisition du local qui abritait auparavant un Petit Casino. Mais des découvertes archéologiques, engendrant d’importantes fouilles ont largement retardé le calendrier. Et si celles-ci ne sont sans doute pas terminées (lire par ailleurs), le café, lui, est désormais bel et bien ouvert.
S’intégrer à la vie locale
Il le sera tous les jours du mardi au samedi, de 9 heures à 19 h 30, afin de vivre au même rythme que le quartier. Car, cela lui tient beaucoup à cœur, le père Alexis veut faire de cette structure associative un lieu de rencontre pour les Toulonnais et un site qui participe au renouveau du centre-ville. « Une cathédrale ne peut être un ghetto, elle doit s’intégrer à la vie locale », souligne le curé.
Ainsi, le Saint-Cyprien, du nom du saint patron de la ville, mais aussi du premier Toulonnais connu, propose à la fois de prendre une boisson chaude le matin, de manger un morceau sur le pouce à midi, voire de boire un verre en début de soirée. Ceci, avec le partenariat de commerçant du centre-ville, à l’instar d’un fabricant de pâtes, d’un boulanger ou encore d’un chocolatier. Des livres et jeux de société sont aussi mis à disposition.
Le tout sans prosélytisme, assure le père Alexis. En atteste le local de près de 150 m², où apparaissent les vieilles pierres, mais pas d’image pieuse. À l’exception du buste de saint Cyprien, la décoration du lieu, agrémentée d’affiches du très tendance Monsieur Z, a tout d’un café tout ce qu’il y a de plus classique. Peut-être juste avec un supplément d’âme.
« C’est un dossier très complexe », entame le père Alexis, au sujet des fouilles menées depuis le rachat du local par l’église et qui ont mis au jour un baptistère datant probablement de l’antiquité. En effet, cette découverte amène l’espoir de découvrir d’autres trésors archéologiques. Cependant, poursuivre les fouilles est compliqué et surtout coûteux. « Si elles doivent reprendre, ce ne sera pas avant l’été 2020, voire l’été 2021. » En attendant, « on nous demande de ne rien montrer », souligne le curé-archiprêtre. Ainsi, les paroissiens et curieux
venus découvrir les lieux n’ont pu qu’imaginer le baptistère antique figuré par un simple marquage au sol.
Publié le 14.06.2019.
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