Martine Dété : Maison des Frères et Nez’vangile
Des talents multiples, le père Michel Denis présente Martine Dété.
– Chère Martine, tu es salariée à la Maison des Frères du Beausset. Qu’est-ce qui t’a amenée là et quel est ton travail ?
– J’ai été amenée là par la Fraternité Saint Laurent que j’ai découverte en 2004. Je venais d’habiter au quartier Berthe à la Seyne, avec mes trois enfants. Je fréquentais la paroisse Saint-Jean Baptiste. On a parlé d’aller à Lourdes mais je n’avais pas les moyens. Catherine Martinez m’a dit : tu pars à Lourdes ! C’est comme cela que j’ai connu la Fraternité. Je travaillais à l’époque à la CNL, un syndicat de locataires. En 2007, j’allais être au chômage quand j’ai été embauchée comme permanente à la Fraternité.
On m’a fait confiance, ça m’a permis d’évoluer.
J’ai suivi plusieurs formations grâce à l’UDV. J’ai habité ensuite un temps au pavillon Notre-Dame de la Maison des Frères, au service des personnes. C’est en octobre 2012 que j’ai été prise à temps plein comme chargé d’accueil.
Ici, j’ai des contacts très riches, des moments très forts avec tous les groupes, les familles, les salariés et bénévoles. J’aime accueillir, surtout les personnes en fragilité, les écouter, être disponible. On a envie que la maison rayonne et on fait tout pour ça.
– Tu es responsable de la troupe Nez-Vangile, tout le monde vous a d’ailleurs apprécié à Lourdes….
– Oui, j’ai été animatrice à vingt ans, et déjà, je faisais le clown. Il m’a toujours sauvé, remonté le moral. Un jour, ma fille avait invité une dizaine d’enfants pour l’anniversaire de ses onze ans, sans prévenir. Mon frigo était vide car je n’avais plus de quoi le remplir. Il n’y avait qu’un fromage ! J’ai mis des bougies dessus et je l’ai apporté en faisant le clown. Ça a marché et pour ma fille, c’est le plus bel anniversaire de sa vie ! Je me suis perfectionnée grâce à Kaïré et la formation « Clown par Foi » de Philippe Rousseau ; il cherche à faire dialoguer explicitement l’expérience du Clown et celle de la foi chrétienne. Un jour, Gilles Rebêche m’a fait intervenir pour l’homélie et l’idée lui est venue de faire une troupe de clowns, avec Véronique Martin qui nous a dirigés au début. On est huit clowns.
– Comment travaillez-vous ?
– On étudie l’Evangile et on travaille dessus. Ensuite on l’applique en Clown. Il y a une préparation intérieure avant de jouer. C’est le clown lui-même qui est le message avec son corps, ses émotions, sa voix, son humour, les gestes symboliques qu’il propose. A Lourdes, on a remis deux petites ficelles, une dorée et une grise représentant les fragilités et les merveilles. Les gens étaient chargés d’en remettre à d’autres pour créer du lien. Une dame m’a demandé de lui en donner pour des personnes d’une maison de retraite qui avaient participé au cahier des merveilles et des fragilités. On Chante aussi les prénoms des personnes. Ils se sentent reconnus, on leur montre qu’ils sont importants, qu’ils ont du prix.
– As-tu un coup de cœur ?
– Oui, C’est ce rassemblement Diaconia 2013 à Lourdes. J’ai vu l’Eglise avec un autre regard. Toute cette fraternité, cette joie ! Ça change des cathos tristes ou extrêmes. Il y avait des gens de tous horizons et de tous niveaux, c’était super !
Propos recueillis par le Père Michel Denis.
Publié le 25.05.2013.
Recevez la newsletter
Inscrivez-vous à notre newsletter diocésaine gratuite pour recevoir les actualités directement dans votre messagerie. Restez connectés avec votre diocèse dès maintenant !