L’Eglise, une communion missionnaire : pourquoi sommes-nous ici ? – 1/3

Le père Arnaud Adrien a ouvert la XVème session des cellules paroissiales d’évangélisation par une très belle conférence : « L’Eglise, une communion missionnaire ».
Dans cette 1ère partie, il répond à la question existentielle : « Pourquoi sommes-nous ici ? ».

Nous portons en nous un appel qui ne vient pas de nous

Il y a un germe puissant en nous qui nous rend malheureux si nous l’étouffons, si nous n’y consentons pas, si nous ne lui obéissons pas. Un germe étranger à nous-mêmes, qui ne vient pas de notre propre fond, un germe qui porte en lui un processus de croissance qui nous inquiète, nous met mal à l’aise tant qu’il ne peut pas s’épanouir, éliminer tout autre germe, prendre toute la place et devenir un grand arbre où de nombreux enfants pourront se reconnaître comme adoptés par Dieu, comme fils à l’image de Jésus. Ce germe, cette semence déposée dans votre cœur qui vous a fait entreprendre votre voyage est tout à fait semblable, ayant la même origine, à celui qui fait partir Abraham d’Ur en Chaldée. Il est de même nature, c’est la continuité du même appel. Dieu ne change pas. Il est toujours le même et poursuit inlassablement son but.

Quel est cet appel ?


Ce germe qui veut tout envahir dans nos vies, qui veut faire de nous des consacrés, à l’image d’Abraham qui va changer de nom et ne s’appellera plus Abram mais Abraham pour signifier que l’appel en lui a changé jusqu’à sa raison d’exister. Nous avons nous-même un nom nouveau que nous ne connaissons pas encore et qui nous sera dévoilé dans l’éternité.

« Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Eglises : au vainqueur, je donnerai de la manne cachée et je lui donnerai aussi un caillou blanc, un caillou portant gravé un nom nouveau que nul ne connaît, hormis celui qui le reçoit. »
Apocalypse 2

Mais, même si nous ne connaissons pas totalement notre nom nouveau, c’est-à-dire notre personnalité qui est en train de se construire à la mesure de notre réponse à Dieu, nous savons que nous avons été pris, mis à part. Nous avons quitté, ou nous avons à quitter notre terre, notre pays, notre parenté pour devenir ce que nous sommes, ceux qui appartiennent à Jésus, ceux qui sont à Jésus. Qui sont ma mère, mes frères, mes sœurs ? Ce sont eux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique. Et à ceux-là Jésus dit : « allez de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ». « En toi seront bénies toutes les nations de la terre » dit Yahvé à Abraham.

Puissance de salut et de bénédiction

Ce germe, cet appel reçu, que vous avez entendu, qui vous a fait vous mettre en route, qui axe votre vie, ce germe ne nous laisse jamais tranquille, parce qu’il porte en lui une bénédiction pour tous ceux qui vous rencontreront. Ce germe là est en vous, une puissance qui vous dépasse parce qu’il est germe de vie pour une multitude. Cinq pains et deux poissons qui nourrissent une multitude. « N’avez-vous pas encore compris ? » dit Jésus à ses disciples après une première multiplication.
Comme un instinct de vie pousse les pauvres et les très pauvres à enfanter pour que la vie gagne en eux et que les riches ne savent plus faire d’enfant parce qu’ils ont peur de partager, ainsi le germe de vie déposé au cœur de nos pauvretés humaines et ecclésiales possède une puissance de salut et de bénédiction que nous avons à libérer par notre foi et la conscience de notre mission afin de donner la vie à une multitude. « Je bénirai ceux qui te béniront. » (Génèse 12,3) N’entendez vous pas Saint Jean nous dire la même chose :

« Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, ce que nos mains ont touché du verbe de vie ; car la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, nous en rendons témoignage et nous vous annonçons cette vie éternelle, qui était tournée vers le Père et qui nous est apparue, ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous. Quant à notre communion, elle est avec le Père et avec son fils Jésus Christ. Tout ceci, nous vous l’écrivons pour que notre joie soit complète. »

1 Jean 1, 1-4

Ainsi ceux qui sont en communion avec vous grâce à votre parole se retrouveront en communion avec le père et son fils Jésus-Christ. Ils hériteront de la bénédiction d’Abraham et votre joie sera complète.Y croyez-vous ? Comprenez-vous qui vous êtes ? Ce qui a été déposé en vous ?

La vie pour le salut du monde

Et regardez en face le drame qui se joue que vous le vouliez ou non :
« je réprouverai ce qui te maudiront. » (Genèse 12, 3).
« Qui vous écoute, m’écoute. » dit Jésus.
« Qui vous rejette, rejette celui qui m’a envoyé »
Et si vous n’annoncez pas ? Si vous étouffez le germe déposé en vous, si vous ne faites pas fructifier le don reçu, si vous enfouissez le talent reçu, la vie qui vous a été donnée gratuitement, alors vous serez jeté dans les ténèbres : « Eloignez-vous de moi vous qui faites le mal dit Jésus, je ne vous connais pas, vous n’êtes pas des miens. »
Oui, mes amis nous prenons conscience dans ce temps de l’histoire de l’église en France, de la nécessité qui oppressait Paul au point de s’exclamer : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile. » Nous entendons le cri des saints : « Que vont devenir les pécheurs ? ». Et encore : « L’amour n’est pas aimé. »
Plus paisiblement, nous entendons Thérèse de l’enfant Jésus, passionnément amoureuse comme l’épouse du Cantique des cantiques, qui découvre sa double vocation et la résume en cette formule : « aimer Jésus et le faire aimer. » Nous comprenons dans ce moment de l’histoire que nous n’avons pas d’autre raison d’exister comme communauté, que pour faire aimer Jésus. Paul VI dira que l’Eglise existe pour évangéliser. Bienheureuse pauvreté qui nous ramène au cœur du don qui nous a été fait : pouvoir aimer Jésus, pour qu’une multitude l’aime.

« Le don reçu : aimer Jésus, et dans ce don un appel : le faire aimer » sera présenté en 2/3.

Publié le 06.01.2008.

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