Le témoignage suscite des vocations
Voici de larges extraits du document rendu public le 16 février pour préparer la journée du 25 avril 2010, quatrième dimanche de Pâques dit du Bon Pasteur.
“La fécondité de la proposition vocationnelle dépend avant tout de l’action gratuite de Dieu; mais, comme le confirme l’expérience pastorale, elle est aussi favorisée par la qualité et par la richesse du témoignage personnel et communautaire de ceux qui ont déjà répondu à l’appel du Seigneur dans le ministère sacerdotal et dans la vie consacrée: leur témoignage peut susciter chez d’autres le désir de répondre à leur tour, avec générosité, à l’appel du Christ”.
“Déjà dans l’Ancien Testament, les prophètes savaient qu’ils étaient appelés à témoigner par leur existence de ce qu’ils annonçaient, et ils étaient prêts à affronter même l’incompréhension, le rejet, la persécution… Dans la plénitude des temps, il appartiendra à Jésus, l’envoyé du Père, de témoigner, par sa mission, de l’amour de Dieu à l’égard de tous les hommes sans distinction, avec une particulière attention aux plus petits, aux pécheurs, aux marginaux, aux pauvres. Il est, par excellence, le témoin de Dieu et de sa volonté que tous soient sauvés”.
“De même, la vocation de Pierre…passe par le témoignage de son frère André… C’est ce qui est arrivé aussi à Nathanaël, pour Barthélémy, grâce au témoignage d’un autre disciple, Philippe… L’initiative libre et gratuite de Dieu rencontre et interpelle la responsabilité humaine de ceux qui accueillent son invitation à devenir, par leur propre témoignage, des instruments de l’appel divin. Ceci arrive encore aujourd’hui dans l’Eglise. Dieu se sert du témoignage des prêtres qui sont fidèles à leur mission pour susciter de nouvelles vocations sacerdotales et religieuses au service du peuple de Dieu”.
“L’amitié avec le Christ est un élément fondamental et reconnaissable de toute vocation au sacerdoce et à la consécration… Si le prêtre est l’homme de Dieu, qui appartient à Dieu et qui aide à le connaître et à l’aimer, il ne peut pas ne pas cultiver une profonde intimité avec Lui, demeurer dans son amour, en faisant place à l’écoute de sa Parole”.
“Le don total de soi à Dieu est un autre aspect de la consécration sacerdotale et de la vie consacrée… Le geste de Jésus qui, à la Dernière Cène, se lève de table, dépose ses vêtements, prend un linge dont il se ceint, et se penche pour laver les pieds des Apôtres, exprime le sens du service et du don manifestés dans son existence tout entière, en obéissance à la volonté du Père. à la suite de Jésus, toute personne appelée à vivre une consécration spéciale doit s’efforcer de témoigner de ce don total de soi à Dieu…pour qu’elle s’ouvre à la rencontre avec le Christ et que sa parole devienne lumière sur sa route. L’histoire de chaque vocation est presque toujours liée au témoignage d’un prêtre qui vit avec joie le don de lui-même à ses frères pour le Royaume des cieux”.
“Enfin, vivre la communion est un troisième aspect qui ne peut pas ne pas caractériser le prêtre et la personne consacrée… De façon particulière, le prêtre doit être un homme de communion, ouvert à tous, capable de faire marcher dans l’unité tout le troupeau que la bonté du Seigneur lui a confié, en l’aidant à dépasser les divisions, à recoudre les déchirures, à aplanir les oppositions et les incompréhensions, à pardonner les offenses… Si les jeunes voient des prêtres isolés et tristes, ils ne se sentent certainement pas encouragés à suivre leur exemple. Ils restent perplexes s’ils sont amenés à penser que tel est l’avenir du prêtre. Il est au contraire important de réaliser la communion de vie qui leur révèle la beauté du sacerdoce… On pourrait dire que les vocations sacerdotales naissent du contact avec les prêtres, à la manière d’un précieux patrimoine qui est transmis par la parole, l’exemple et toute l’existence”.
“Ceci vaut également pour la vie consacrée. L’être même des religieux et des religieuses parle de l’amour du Christ quand ils le suivent en pleine fidélité à l’Evangile et en assument avec joie les critères de jugement et de comportement. Ils deviennent signe de contradiction pour le monde, dont la logique est souvent inspirée par le matérialisme, l’égoïsme et l’individualisme. Parce qu’ils se laissent conquérir par Dieu en renonçant à eux-mêmes, leur fidélité et la force de leur témoignage continuent de susciter dans le cœur de tant de jeunes le désir de suivre le Christ à leur tour et pour toujours, de façon généreuse et absolue. Imiter le Christ chaste, pauvre et obéissant, et s’identifier à lui. Tel est l’idéal de la vie consacrée, témoignage du primat absolu de Dieu dans la vie et l’histoire des hommes”.
“Tout prêtre, tout consacré, toute consacrée qui est fidèle à sa vocation communique la joie de servir le Christ et invite les chrétiens à répondre à l’appel universel à la sainteté. Par conséquent, l’exemple de ceux qui ont déjà dit leur “oui” à Dieu et au projet de vie qu’Il a sur chacun, est indispensable pour promouvoir les vocations spécifiques au ministère sacerdotal et à la vie consacrée, pour rendre plus fort et plus incisif l’appel vocationnel. Le témoignage personnel, fait de choix existentiels et concrets, encouragera les jeunes à prendre, à leur tour, des décisions exigeantes qui engagent leur avenir”.
“Puisse cette Journée mondiale offrir encore une fois une précieuse occasion à beaucoup de jeunes pour réfléchir sur leur propre vocation, en y adhérant avec simplicité, confiance et pleine disponibilité!”.
Source : Vatican Information Service
Publié le 17.02.2010.
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