Le mystère rédempteur
Le péché, le mal moral n’est que pure absence de droiture. Pris comme tel, il est totalement étranger à Dieu. Dieu ne le veut en aucune manière. Mais une fois commis, il a des conséquences concrètes.
Le péché, le mal moral n’est que pure absence de droiture. Pris comme tel, il est totalement étranger à Dieu. Dieu ne le veut en aucune manière. Mais une fois commis il a des conséquences concrètes.
Le péché des anges, du premier homme et tous les péchés qui ont suivi ont été à l’origine d’innombrables désordres. Comment malgré tout peut-on affirmer que Dieu gouverne toutes choses avec sagesse ? Cela n’est vraiment compréhensible que dans le mystère de Jésus. Dieu ne veut pas le péché de ceux qui rejettent son Fils. Mais une fois ce péché commis, il a des conséquences précises qui rentrent mystérieusement dans le dessein de salut. La passion du Christ est la conséquence du péché des hommes et en même temps elle permet de faire éclater l’amour, le courage, la patience, l’humilité de Jésus. La lumière qui brille en Jésus crucifié nous arrache aux ténèbres du péché (Colossiens 1,12-20). La croix de Jésus nous permet de comprendre que les désordres consécutifs au péché n’empêchent pas Dieu de rester le Seigneur de l’histoire. La sagesse divine tire en effet le bien du mal (Ephésiens 2,6-11).
Depuis le XVIIIème siècle, la principale objection faite au christianisme s’appuie sur cette terrible réalité du mal. Il est parfois difficile de parler de la Providence divine. Vouloir démontrer cette Providence par des voies purement philosophiques est devenu illusoire. Ces arguments ne sont pas convaincants. Il vaut mieux souligner que la Providence est objet de foi. Abandonner cette foi, c’est s’éloigner du Christ. Jésus n’a-t-il pas toute sa vie proclamé sa confiance en la bonté et la puissance de son Père ? N’a-t-il pas persévéré dans cette confiance jusqu’à la mort ? Nul n’est allé aussi loin dans la nuit que Jésus à l’heure de sa passion. Jésus a ressenti l’abandon de Dieu en plus de l’abandon de ses amis et de ses forces humaines. Pourtant du plus profond de cette extrême souffrance il a continué à invoquer son Père et il a été exaucé (Hébreux 5,1-10). En fait nous croyons en la Providence parce que le Christ y a cru envers et malgré tout. Notre foi est fondée sur la foi du Christ. Nous pouvons dire que le Christ est l’unique vraie lumière sur le mystère du mal. Le catéchisme de l’Eglise catholique nous le rappelle : « C’est l’ensemble de la foi chrétienne qui constitue la réponse à la question du mal : la bonté de la création, le drame du péché, l’amour patient de Dieu qui vient au devant de l’homme par ses Alliances, par l’Incarnation rédemptrice de son Fils, par le don de l’Esprit, par le rassemblement de l’Eglise, par la force des sacrements, par l’appel à une vie bienheureuse à laquelle les créatures libres sont invitées d’avance à consentir, mais à laquelle elles peuvent aussi d’avance, par un mystère terrible, se dérober. Il n’y a pas un trait du message chrétien qui ne soit pour une part une réponse à la question du mal. » (Catéchisme de l’Eglise catholique § 309).
Publié le 30.10.2010.
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