Laurence Boillée : « La Diaconie aide les plus pauvres à devenir acteurs de leur vie »

« Donner vie à ses propres valeurs m’a toujours paru essentiel. C’est ce qui m’a toujours attirée dans la figure de Saint François d’Assise qui met en cohérence sa vie avec sa foi dans le message évangélique ».


Chère Laurence, tu as annoncé ton départ de l’UDV, et je souhaite que tu ne partes pas sans nous dire ton expérience de travail et tout ce qui te rattache à la diaconie. Tu y es impliquée depuis longtemps.

– En effet, je m’y suis intéressée depuis l’origine. J’ai fait partie du groupe qui a accompagné Gilles Rebêche au diaconat et de ceux qui ont réfléchi à la création de la diaconie dans le Var. Le fait que la Diaconie aide les plus pauvres pour qu’ils deviennent eux-mêmes acteurs de leur vie et qu’elle soit ouverte à tous, croyants ou incroyants, m’a passionnée. Il y avait ces trois éléments mis en cohérence : Contemplation, Lutte et Etude (le 1er journal se nommait la CLE).

Donner vie à ses propres valeurs m’a toujours paru essentiel. C’est ce qui m’a toujours attirée dans la figure de Saint François d’Assise qui met en cohérence sa vie avec sa foi dans le message évangélique.

Depuis 30 ans, je participe sous des formes et des statuts divers à l’aventure de l’UDV. Au début comme bénévole à ce qu’on appelait Domensa puis, plus tard, comme assistante sociale pendant quelques mois aux Amis de Jéricho, à la suite de quoi j’ai été missionnée pour mettre en place Var Azur Linge dont j’ai été la présidente fondatrice. J’ai travaillé pendant 18 ans comme formatrice à la Croix Rouge, et dans ce cadre, j’ai contribué à un partenariat avec l’UDV, pour mener, par exemple, une étude européenne sur les parcours des personnes en précarité. L’UDV m’a régulièrement sollicitée pour donner mon point de vue d’ »experte » de l’action sociale. En 2008, après avoir passé un diplôme d’ingénierie sociale et un autre de formatrice-responsable de formation, j’ai rejoins l’UDV comme directrice déléguée aux projets, responsable du pôle ingénierie sociale et de la mission économie solidaire.

Qu’est-ce qui t’as enrichie et motivée ?

– C’est le fait de faire vivre des valeurs et de co-construire des réponses adaptées à des besoins identifiés. Il est important de ne jamais perdre le sens du pourquoi, pour quoi faire, pour qui et avec qui on travaille.
Ce qui m’a portée, c’est d’allier le savoir-être et le savoir-faire, avec une attention particulière aux personnes démunies, pour leur dignité. L’UDV tient à avoir une approche globale de la personne pour l’aider à se redresser et trouver sa place dans la société. En même temps, l’UDV a toujours le souci de faire avancer la société, pour la rendre moins excluante et plus solidaire. On essaye d’impliquer tous les acteurs, des institutionnels aux accueillis. J’aime sa force de conviction, son éthique de responsabilité, sa force d’innovation et d’action.

J’ai vécu de belles rencontres à tous les niveaux, j’ai vu beaucoup de réalisations concrètes. En équipe, nous n’avons pas travaillé dans le vide !

Parle-nous de ton avenir…

– J’ai besoin de m’arrêter pour prendre un peu de recul car je suis fatiguée. J’ai toujours la flamme, mais je ne peux plus continuer à ce rythme et être aidante à la fois. Tu m’as vu manger dans l’escalier ! Je compte monter une auto-entreprise de consulting en ingénierie sociale et en formation en travail social. Je veux me situer dans la transmission, un peu plus à mon rythme. Je serai ainsi plus disponible à ma famille, mes deux petits-enfants, à mon père qui est âgé et… à moi.

Que penses-tu de l’évolution de l’UDV ?

– L’UDV est en train d’accomplir une belle mutation avec la mise en place des pôles territoriaux, à la fois relais de l’esprit diaconal et points d’appui au développement social local. C’est tout à fait nécessaire. Nous avons construit un partenariat de qualité, notamment avec les partenaires institutionnels, tout en restant fidèles à nos convictions. En construisant avec les autres la solidarité, l’UDV est une richesse pour ce département. Pour moi, ça a été un grand bonheur d’y travailler.

Merci de ton témoignage !

Propos recueillis par le père Michel Denis

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