La vocation conjugale
Conseiller conjugal, André-Girard Reydet livre ici une réflexion sur la vocation conjugale.
Mais, au fait, qu’est-ce que la vocation conjugale ?
Mais, au fait, qu’est-ce que la vocation conjugale ?
C’est un appel à la sainteté adressé par Dieu à un homme et à une femme unis par le lien de l’amour.
Cet homme et cette femme s’engagent l’un vers l’autre à vivre ensemble leurs différences de sang, d’origine, de cultures, de milieux… en vue d’une unité dont ils goûtent et espèrent goûter les fruits.
S’engager à vivre cet amour comporte 2 faces : d’une part l’activité amoureuse qui donne sans compter et d’autre part la passivité amoureuse qui reçoit tout de l’autre.
Ce qui suscite l’audace et donne la force de s’engager dans une telle aventure, c’est l’émerveillement devant l’autre : il (elle) existe tel(le) qu’il (elle) est.
Par le partage de la vie, partage fait d’écoute, de paroles, de gestes et d’encouragements, chacun offre à l’autre de se découvrir, de se parfaire, de se révéler à lui-même, de s’accomplir, bref de s’aimer lui-même d’un juste amour.
Prendre conscience de cet appel à être de plus en plus lié à son conjoint, c’est pour un chrétien découvrir personnellement et progressivement cette vocation conjugale et c’est vivre cet amour comme un appel de Dieu.
L’ambition de grandir dans l’amour du conjoint est un appel à grandir dans l’amour de Dieu.
Comment entrer dans l’un et l’autre amour ?
La pente de la facilité peut conduire à juxtaposer l’amour conjugal et l’amour de Dieu alors que l’un peut engendrer et enrichir l’autre dans une recherche d’unité intérieure et d’authenticité. Toute sa vie, le chrétien marié est appelé à lutter contre ce cloisonnement entre amour de Dieu et amour de son conjoint. Par l’examen de conscience et la confession, le chrétien marié reconnaît les actes par lesquels il a agi en célibataire l’un ou (et) l’autre de ces deux amours. A-t-il manifesté son amour conjugal par des actes nécessaires à l’épanouissement de l’autre ? La rencontre de Dieu dans la vie consiste à écouter son conjoint d’un cœur pur et d’en déduire les réalités à construire.
Le chrétien marié est appelé à construire sa communauté conjugale tous les jours et dans tous les domaines. Comment « accompagner » son conjoint dans sa vie professionnelle ? Comment penser ensemble avant de dépenser son argent, son temps… ? Comment choisir ensemble son habitation, son style de vie, ses amis, le nombre d’enfants ? Comment découvrir et respecter le chemin spirituel de l’autre et éviter le mythe de la fusion ? Comment progresser dans le dialogue ? dans l’intimité charnelle ? dans la prière ? dans la participation à la vie de l’Eglise ?
Les difficultés à construire cette communauté conjugale sont longues à découvrir et à maîtriser : différences de sexes bien sûr mais aussi différences de psychologies, de jeunesses, d’héritage culturel et religieux, de modèles familiaux… Il convient que dans un premier temps chacun s’arrache à ses habitudes de jeune et de célibataire pour s’engager librement vers un nouveau mode de vie : arrachement aux parents, aux amis…
L’attention de l’Eglise aux chrétiens mariés se manifeste par une pastorale familiale ; les prêtres sont appelés à collaborer avec des conseillers ou conseillères conjugales, à œuvrer avec des couples mariés pour la liturgie, à préparer les homélies, mettre en place la pastorale sacramentelle ; il s’agit de garder présent à l’esprit que la plupart des fidèles seront, sont ou ont été mariés.
Les fruits de la vie conjugale naissent au plus profond de l’intimité conjugale : les conjoints découvrent que le plus grand bonheur, c’est le bonheur de l’autre. Cette découverte peut alors irradier dans les différents domaines de la vie conjugale de sorte que la construction de la communauté conjugale prend toute sa saveur et peut conduire à conjuguer avec profit les différences. De cette réciprocité amoureuse, une conviction peut germer : le service du prochain est au cœur de la vie conjugale ; chacun offre son amour à l’autre puis les deux offrent leur richesse mutuelle aux autres. Les premiers bénéficiaires sont d’abord les enfants ; chaque conjoint donne à ses enfants l’amour et l’énergie que son conjoint lui donne pour materner, éduquer, conseiller. Les autres bénéficiaires sont les voisins, les familles, les amis, ceux qui sont mis sur le chemin, la communauté paroissiale, les relations de travail, la société. De proche en proche, d’année en année, il apparaît qu’être marié c’est être le compagnon (la compagne) du serviteur du prochain.
Amour et Sacrement
Il y a une grande similitude entre l’eucharistie et le sacrement [[Acte symbolique (geste, parole), qui signifie une réalité invisible destiné à la sanctification des hommes. Dans le sacrement, c’est Dieu qui agit par l’intermédiaire de son ministre (prêtre ou diacre). II existe sept sacrements : le baptême, la confirmation et l’eucharistie, la pénitence (réconciliation), l’onction des malades, l’ordre (par lequel on devient diacre, prêtre ou évêque) et le mariage. Le baptême, la confirmation et l’eucharistie constituent “l’initiation chrétienne”. Le sacrement du baptême, en cas d’urgence (danger de mort) peut être donné par tout baptisé. Source : Conférence des évêques de France]] de mariage : tout comme la réalité antérieure à l’eucharistie est le repas familial, la réalité antérieure au sacrement de mariage est l’amour d’un homme et d’une femme. Il y faut du vrai pain et de l’amour vrai pour que la transformation soit possible.
Par le sacrement de mariage, il y a transformation et unification de l’amour conjugal en amour du Christ dans le cœur de chaque conjoint. L’Eglise accueille cet amour et y voit richesse et énergie.
Envoyez vos réactions, vos témoignages à André Girard-Reydet : andregirardreydet@gmail.com.
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Publié le 08.03.2015.
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