Entrer dans le salut en Jésus-Christ
Le chrétien en état de grâce peut éviter le péché grave. Remarquons que ce n’est pas un automatisme.
La grâce ne supprime pas les tentations et notre liberté demeure fragile. Mais le chrétien en état de grâce a conscience de l’amour miséricordieux de Dieu. Il peut facilement se tourner intérieurement vers Dieu au moment de la tentation et trouver alors la force qui lui manque. Il expérimente la force de Dieu au cœur de sa faiblesse et ne s’attribue pas à lui-même la gloire du triomphe. Ce point est important. Il existe en effet des hommes qui arrivent à une certaine perfection morale par les seules forces de leur nature. Le risque est alors que leur moralité devienne orgueilleuse. Ce n’est pas à cela que le chrétien est appelé. Certes le perfectionnement de sa vie morale n’est pas lié à une tension volontariste et orgueilleuse, mais à cette habitude de faire appel avec confiance et humilité au secours divin.
Allons même plus loin. Dieu a horreur du péché mais de tous les péchés celui qui s’oppose le plus à lui est certainement le péché d’orgueil. Il y a pour le chrétien un danger à vouloir être « moral » par ses propres forces. Le risque est de devenir orgueilleux. Un chrétien orgueilleux s’étonne de voir surgir certaines tentations auxquelles il ne parvient pas à résister. En fait cette chute humiliante peut être l’occasion d’un progrès dans l’humilité.
A travers les tentations, les chutes, les humiliations, Dieu éduque patiemment chacun de nous. Nous sommes appelés à vivre devant lui comme des fils et à recevoir de lui, en toutes circonstances, les forces dont nous avons besoin. Mais l’humilité n’est pas un but en soi. L’humilité est la condition de l’amour. Le véritable test de notre amour pour Dieu c’est l’amour du prochain et en particulier de ceux qui ne nous aiment pas. Dieu attend de nous cet amour patient et miséricordieux envers nos frères humains. Chaque fois que nous récitons le Notre Père nous sommes mis en présence de cette exigence. Il est certain que nous sommes appelés à « servir Dieu dans la justice et la sainteté en sa présence tout au long de nos jours » (Luc 1,75). Mais si nous sommes entrés dans le mystère du Christ, soyons être attentifs aux moyens qui nous sont proposés. Cette droiture morale, nous avons à la demander humblement au jour le jour sans nous imaginer que nous sommes arrivés à une forme de perfection qui nous rendrait indépendant de Dieu. Par ailleurs, face à la tentation, invoquons le secours divin, celui-ci rendra la résistance beaucoup plus facile. Enfin sachons détruire en nous toutes formes d’amertume et de rancune envers nos frères humains (Matthieu 6,14-15), nous découvrirons alors que le chemin de sainteté auquel Jésus nous appelle est devenu aisé et agréable.
Publié le 30.10.2010.
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