Dans le Haut-Var, la Caravane de l’Espérance s’engage dans le synode

En réponse à la démarche synodale initiée par le pape François, un groupe de laïcs a lancé la Caravane de l’Espérance qui organise plusieurs rencontres dans le Haut-Var/ Provence verte pour réfléchir ensemble à sa sixième thématique « Dialoguer dans l’Église et la société ». Après un premier arrêt le 11 décembre à Cotignac, la caravane rejoindra Brignoles le 29 janvier.

Un engagement en faveur des plus démunis

Le nom de « caravane » fait directement référence au synode, qui signifie étymologiquement marcher ensemble en grec. Tenant compte de la spécificité du milieu rural et de la diversité des mouvements présents, les laïcs à l’origine de ce groupe ont choisi le thème le plus adapté au terrain parmi les 10 proposés par le synode. Deux questions animent particulièrement les débats à l’écoute de l’Esprit saint : « Comment favoriser la collaboration entre les mouvements, les associations et les communautés au service des plus pauvres ? Qu’est-ce que l’Église a à entendre de la société ? »
Membre de l’équipe organisatrice, Jean-Marc Duban, par ailleurs engagé dans le Secours Catholique, explique : « Nous avons préféré prendre un point précis pour que chacun puisse participer à son échelle. Les échanges peuvent venir aussi bien d’un travailleur social – pas nécessairement catholique –, de représentants d’associations diverses ou d’un membre de la communauté Saint-Jean. Nous pouvons ainsi demander à l’autre quels sont ses élans, ce qui l’engage, comment il vit son charisme… Il est intéressant que chacun dise à quelle source il boit pour tous nous y désaltérer ! Dans le Haut-Var, c’est une vraie force de se savoir ensemble sur ce chemin de solidarité envers les plus démunis. »

« Qu’est-ce qui nous fait vivre ? »

Pour Jean-Marc, l’engagement synodal est nécessaire pour « bâtir ensemble une communion missionnaire », selon la vision pastorale du diocèse de Fréjus-Toulon. En réponse à la Lettre au Peuple de Dieu du pape François (2018), il faisait déjà partie du groupe diocésain Réparons l’Église qui menait une réflexion dans le contexte des abus sexuels, et témoigne : « Ce qui m’a le plus poussé à m’engager personnellement, c’est mon amour de l’Église. Je me demandais comment il était possible que notre Église laisse partir tant de personnes, et comment elle pouvait se convertir – moi, le premier évidemment – pour être plus évangélique. » Participant également par visioconférence au collectif national d’organisations catholiques Promesses d’Église, il confie : « Avant, chacune était dans son coin. Là, à la demande des évêques, elles arrivent à produire un document commun pour le synode. » Que ce soit au niveau national ou local, Jean-Marc conclut : « C’est beau de voir des communautés chrétiennes qui se renforcent, et cela fait du bien de voir ce qui se fait ailleurs ! »

écrit par Lætitia d’Hérouville

Retrouvez sur notre site notre dossier « Pour une Église synodale :
Communion, participation et mission », proposant des clefs pour s’engager ensemble à l’écoute des autres et de l’Esprit saint.