Croyant mais pas pratiquant

Jean-François, jeune professionnel lorguais, nous témoigne de son processus de réchauffement eucharistique…


« Si j’ai choisi de parler de la tiédeur [[Défaut d’ardeur, de ferveur, de zèle, de conviction]], c’est qu’il s’agit d’un sujet qui me touche particulièrement : je suis moi-même un tiède en voie de réchauffement.
Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été profondément croyant, mais profondément pas pratiquant. Je disais, comme beaucoup : « moi je prie, tous les jours, je parle au Père, je confie, etc, (et c’était vrai)… mais la messe, partager ça, je ne vois pas l’intérêt… »

Et bien voilà, sans même aller jusqu’à la nécessité de l’eucharistie, comment peut-on réellement avancer dans la foi vers le Christ, sans jamais le rencontrer, sans jamais l’écouter ?

Ce serait un peu comme apprendre à jouer un instrument de musique en essayant de déchiffrer des morceaux seul à la maison. Par expérience, je sais que l’on se décourage bien vite si l’on n’a pas un professeur, qui, chaque semaine, nous aide à faire un point et nous donne de nouveaux objectifs.

Ce serait un peu comme de la culture physique : prenons l’exemple d’une jeune femme, qui, à l’approche de l’été, largement influencée par les campagnes publicitaires, décide de reprendre sa ligne en main. Elle pourra avoir chez elle les meilleurs appareils de musculation, c’est dans une salle de gym, avec un coach, qu’elle avancera le plus.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je suis médiocre au piano, je n’ai pas une ligne de culturiste, mais j’essaye de sculpter mon cœur avec le Christ, dans l’Eglise. Ça n’est pas forcément facile de se rendre à l’église le dimanche matin, pour écouter l’evangile, pour communier. Humainement, on n’y trouve effectivement pas un grand intérêt et on a toujours mieux à faire le dimanche, mais il s’agit là d’une obéissance et d’un abandon, qui amènent à se rapprocher de Dieu et des projets qu’il a pour nous.

Il fut un temps où la question de la messe du dimanche ne se posait pas : tout le monde venait ce jour-là écouter la parole de Dieu et vivre le mystère de l’eucharistie (sans pour autant communier).
Il est vrai que les gens faisaient peut-être ça par simple habitude, tradition, mais il n’en est pas moins vrai qu’ils laissaient ainsi la place à Dieu pour agir en eux.
Aujourd’hui, tout au moins en France, aller à la messe pour un jeune catholique suscite la curiosité, voire la moquerie de son entourage. Pour ça, nous, catholiques, souvent « croyants mais pas pratiquants« , nous devons nous aider les uns les autres à honorer le rendez-vous que nous a donné le Christ il y a plus de deux mille ans, en se motivant, comme on peut le faire pour se rendre à la salle de gym.

Alors, ce qui serait aujourd’hui formidable, c’est que lorsque l’on croise un ami, une connaissance, on puisse lui dire naturellement : « on se voit dimanche… ». »

Publié le 15.04.2008.

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