« Dieu aime celui qui donne joyeusement »

Au sein du diocèse de Fréjus-Toulon, ce que l’on appelle des legs, ont été faits à des paroisses pour des projets tels que des travaux de restauration. En effet, des personnes ont fait le choix avant leur mort, de faire un don monétaire ou de leur(s) bien(s) pour l’Église.
Un jour, un fidèle a décidé de préparer l’après et a choisi de faire un leg à la Cathédrale de Toulon. Ce leg a permis à cette dernière d’entreprendre des travaux de restauration et de mise en conformité du presbytère. Le geste plus que généreux de cet homme permettra également d’engager prochainement un chantier de restauration des locaux paroissiaux. « Quand une personne décide de léguer à l’Eglise, c’est important de l’accompagner pour discerner les projets qu’elle souhaite soutenir. Cela aide à ce que ces biens soient utilisés selon sa volonté. Par ailleurs, quand nous avons un patrimoine, nous pouvons être inquiet de savoir ce qu’il va devenir. L’avantage du leg, c’est que l’on reste propriétaire jusqu’au bout. J’ai constaté que lorsqu’une personne écrit son testament – quel que soit le bénéficiaire – les choses matérielles étant réglées, cela la dispose à se préparer spirituellement aux choses éternelles, c’est un peu comme une libération », explique Don Marc-Antoine, curé de paroisse dans le Var.
Donner, que ce soit de l’argent ou des biens, n’est pas toujours évident. « Nous avons tous reçu gratuitement des dons de Dieu. Si nous prenons le temps de regarder, nous constatons que Dieu est infiniment généreux avec nous. Il est bon de savoir reconnaitre ces dons, les nommer, les apprécier car sa générosité nous stimule pour faire de même avec les autres. Quand nous donnons de ce que nous avons, cela nous apprend à dépendre un peu plus de Dieu. C’est un acte de foi qui nous aide à avoir confiance en la Providence, à sentir que nous sommes dans la main de Dieu. Il y a un petit repère à connaitre : on donne en fonction de ce que l’on gagne et non en fonction de ce qu’il reste, car au fond de nous-mêmes nous risquons toujours de nous dire qu’il n’en restera jamais assez ! Il faut choisir librement. Donner une heure, une journée, une semaine ou un mois de salaire par exemple. Cela me fait penser à une famille nombreuse, d’une de mes anciennes paroisses, qui n’avait qu’un seul salaire. Ils ont fait le choix de donner la dime (10% de ce qu’ils gagnent). C’était un acte de foi. Quelques mois après, ils ont témoigné qu’ils ne manquaient de rien et que la Providence agissait encore plus ! », ajoute-t-il.
L’argent que nous possédons doit être lié à des projets. « Léguer à ses enfants, construire une maison, nourrir sa famille, changer de voiture, etc., sont des projets légitimes. Toutefois, si l’on a plus d’argent que de projets ou pas assez de temps pour les accomplir, il est bon de le donner à ceux qui ont des projets qui nous inspirent mais pas assez d’argent. Enfin, l’essentiel est que « Dieu aime celui qui donne joyeusement » », conclut Don Marc-Antoine.
Photo © Yueshuya
Écrit par Chrystelle Desavisse. Publié le 02.06.2025.
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