1721-2021 : une prière qui relie 300 ans d’histoire
Que s’est-il passé en 1721 à Toulon pour que Mgr Louis de La Tour du Pin de Montauban décide de consacrer la ville au Sacré-Cœur de Jésus ? Quels liens entre 1721 et 2021 ?
1720-1721 : les origines d’une consécration au Sacré-Cœur de Jésus
Depuis le début du mois d’octobre 1720, Toulon recense des cas de peste… À la mi-octobre, la ville constate les premiers morts… En février 1721, c’est la panique : on remplit un tombereau quotidien et l’on en construit un deuxième tant la peste fait ravage. La Marine organise alors un périmètre de sécurité et décide d’enfermer ses gardes au « jardin du Roi » pour les protéger. On décrète un confinement total.
En avril, la ville passe à 4 tombereaux quotidiens et double ce chiffre en mai. Quatre cents morts quotidiens. L’épidémie est à son apogée. Début mai, quelques galériens et filles de joie sont pendus pour tenter d’éloigner le mal… en vain. Un capucin multiplie ses prêches… toujours rien. Sur l’exemple de son homologue marseillais, l’évêque de Toulon, Monseigneur de La Tour du Pin de Montauban, décide alors de consacrer la ville au Sacré-Cœur de Jésus.
Il se produisit une chose sensible. Le mal diminua. La « serrade » est levée le 10 mai. Le 30 octobre, un Te Deum réunit les survivants : 10 000 habitants sur 25 000… Un épisode catastrophique sur tous les plans : démographique, culturel… le commerce est ruiné, l’artisanat en déroute. Toulon est en ruine morale et économique. Il lui faudra une quarantaine d’années pour s’en remettre.
Un geste qui relie 300 ans d’histoire
Voilà un événement qui, près de 300 ans après, se rappelle de manière toute particulière aujourd’hui. Tant par le contexte que par le geste… En effet, alors que nous sortons doucement de la pandémie, le diocèse s’apprête à clôturer l’année Saint Joseph en se consacrant au saint le 8 décembre. Démarche de foi, d’espérance et de charité, l’acte de consécration est une réponse à l’amour de Dieu pour les Hommes.
Pour le diocèse, cet événement sera l’occasion d’affirmer, une nouvelle fois, sa volonté de vivre sa transformation pastorale et d’aider ses fidèles à continuer d’être des missionnaires zélés pour le Salut des hommes et des femmes de ce temps. Pour les fidèles, ce sera l’occasion de vivre un renouvellement de la grâce baptismale. De montrer un engagement libre à tendre à la sainteté et à s’entraîner les uns les autres dans la voie du Salut.
écrit par Maxime BENTZ
Image : Toulon au XVIIIe, Le Port du Vieux Toulon par Horace Vernet. (Illustration musée de la Marine)
Publié le 18.11.2021.
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