Une bonne nouvelle pour annoncer l’Évangile de la vie
Quand les anthropologues essaient de retrouver dans l’histoire passée les traces d’une civilisation, ils s’appuient souvent sur les vestiges funéraires qui permettent de reconstituer l’architecture d’une société avec ses croyances, ses rites, son organisation sociale. En effet la manière dont les hommes prennent soin de leurs morts, et assument cette étape incontournable de leur destinée, en dit long sur leur destinée, en dit long sur leur degré de civilisation et la qualité de leurs liens sociaux.
A y réfléchir de prés, il y a de quoi frémir en réalisant que dans notre société contemporaine, la majorité d’entre nous est démunie devant la mort, ne sachant plus très bien quoi faire ! Pire encore lorsque ce sont les communautés de croyants qui se trouvent empruntées devant cet événement, on est pris de vertige.
Et ce vertige peut se transformer en déprime quand on constate que « cet art d’accueillir la mort » « ces savoir faire de simple humanité » « cet incontournable accompagnement du deuil » est sous-traité à des sociétés commerciales qui, sans nier leur compétence et leur qualité de prestations, n’en demeurent pas moins des entreprises de services où le bénévolat n’a pas sa place et où l’expression de foi est tarifiée sur un laps de temps prévu à l’avance, dans lequel l’Église n’apparaît plus que comme ce sous traitant d’un rituel parmi d’autres.
C’est donc dans un sursaut de conscience ecclésiale, qu’a été voulue la communion St Lazare. Cette association publique de fidèles est chargée dans notre Diocèse d’assumer la Pastorale du deuil en lien avec tous les acteurs de la vie ecclésiale : prêtres, diacres, laïcs, religieux, religieuses. Dans un premier temps elle a suscitée des équipes de bénévoles sur les lieux où se développent de nouvelles pratiques funéraires ( crématoria, funéraria) mais aussi là où traditionnellement sont présentes les familles en deuil : cimetière, chapelles d’hôpitaux, paroisses.
Puis ce fut le temps de la formation et des envois en mission.
La communion Saint Lazare rappelle que la vocation baptismale peut et doit s’exprimer dans le soin des membres inscrits de la communauté ecclésiale, confrontrés à l’épreuve du deuil.
La Communion Saint Lazare est une initiative de la diaconie diocésaine pour témoigner par la compassion, l’accompagnement, et la prière pour les défunts de l’Espérance au Christ Ressuscité qui est en nous.
La communion Saint Lazare doit être prescrite sur toutes les paroisses et doyennés du diocèse : c’est un devoir mais d’abord une exigence fraternelle pour annoncer l’Evangile de la vie.
Publié le 28.05.2004.
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