Sainte-Douceline, la première revitalisation d’église sur le Diocèse de Fréjus-Toulon

Le 31 janvier, Monseigneur Dominique Rey présidera une messe à Sainte-Douceline, petite église d’une cinquantaine d’âmes à l’est de Hyères. Il y saluera l’initiative inédite sur le diocèse d’une revitalisation d’église. Un élan missionnaire et solidaire pour dynamiser l’activité pastorale dans les zones moins actives.

« Implanter ou revitaliser une église », c’est déplacer une partie d’une communauté d’une paroisse vers une autre pour y accroître l’activité, dans un processus de disciples-missionnaires. « Cela fait plusieurs années que je concentre les forces sur la paroisse Saint-Louis. Nous sommes partis de groupes Alpha pour en dégager des personnes missionnaires qui ont rendu la vie paroissiale florissante. Saint-Louis est très dynamique et achève maintenant sa transformation pastorale avec l’arrivée de couples en mission », explique le Père Benoît Moradei. Des forces qui pourront désormais être redistribuées pour évangéliser.

Cette initiative s’inspire des méthodes déjà employées depuis de nombreuses années en Angleterre. « L’implantation d’églises a été lancée à la fin des années 1980 en Angleterre et des formations ont ensuite été proposées aux églises anglicanes du territoire. Pour en apprendre plus et nous inspirer du modèle, nous sommes allés à Londres en janvier 2020 avec un couple missionnaire et le Père Lionel Dalle, Vicaire Général. Nous avons été très bien accueillis », rajoute le Père Benoît. Le but de cette première revitalisation varoise est d’en récolter les fruits et les apprentissages pour ensuite pouvoir redynamiser d’autres paroisses en demande dans le diocèse.

Comment  implanter ou revitaliser une église  ?

Pour redynamiser Sainte-Douceline, le Père Benoît a sollicité certains de ses paroissiens de Saint-Louis, ainsi que des couples, pour devenir des disciples-missionnaires. L’une des familles a même emménagé sur place, afin de créer du lien avec les résidents du quartier. Et pour définir les actions à venir, le Père Benoît compte sur la prière, le discernement et la rencontre, afin d’être guidés par l’Esprit Saint. Son groupe a ainsi déjà échangé avec la mairie pour ouvrir un jardin partagé. Ils pensent également mettre des ordinateurs à disposition dans l’église, pour que ceux qui ne sont pas équipés chez eux puissent tout de même avoir accès à du matériel informatique. D’autres idées sont encore en réflexion, comme la mise en place de soutien scolaire. Tant d’opportunités de se mettre à l’écoute des gens, à leur service, pour aller plus loin dans la découverte de la foi.

« Nous avons déjà rencontré le maire et les commerçants du quartier. Tout le monde salue cette initiative, car c’est aussi une aide caritative, écologique et sociale » conclut le Père Benoît.

À Sainte-Douceline, un processus de disciples-missionnaires est donc sur le point de voir le jour, pour apporter l’humanité, la charité et la lumière du Christ, dans un quartier qui jusque alors était en sommeil.

écrit par Virginie Marrocq

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La famille Mosser a emménagé sur place en novembre dernier.