A leur retour d’Algérie en 1975, les Bénédictines contemplatives de Médéa souhaitant établir leur monastère en terre de Provence, berceau de la première évangélisation de la France, et, au IVème siècle, des premières fondations monastiques, ont préféré à tout autre le site de Saint-Joseph du Bessillon, ce haut lieu de la piété provençale qui y commémore l’apparition de saint Joseph, le 7 juin 1660, à un berger mourant de soif, Gaspard Ricard, pour lequel il fit jaillir une source, toujours vive, symbole des grâces attachées à ce lieu.
Attentives aux affinités spirituelles de saint Joseph, chef de la Sainte Famille, et de saint Benoît, père de la famille monastique, elles les voient tous deux enveloppés d’humble silence en la présence de Dieu.
Cotignac, terre sainte du haut pays varois, voit ainsi refleurir la vie religieuse sur les lieux qui furent jadis témoins d’événements importants pour la France depuis l’érection du sanctuaire de Notre-Dame de Grâces après l’apparition de 1519, sanctuaire lié au vœu de Louis XIII, à la naissance de Louis XIV et au pèlerinage du même Louis XIV en remerciement de sa naissance. Le Roi-Soleil, l’année suivant l’apparition, décréta jour chômé pour tout le royaume la fête de saint Joseph, le 19 mars.
A Cotignac, le 20 février 1660, Louis XIV était venu remercier Notre Dame pour le don de la vie. Poursuivant son royal voyage, il arrivait, au début de juin, à Saint-Jean-de-Luz, pour y recevoir son épouse et c’est ce jour-là même que saint Joseph apparaissait au Bessillon. Citons ici l’historien Honoré Bouche : « Nous dirons qu’en ce jour, septième juin, auquel la reine Marie-Thérèse d’Espagne prenait congé du roi, son père, et sortait de l’île de la Conférence pour entrer dans la France, en ce même jour, fut trouvée, au territoire de Cotignac, à demi-lieue de la chapelle Notre-Dame de Grâces, en Provence, cette si célèbre fontaine de saint Joseph, par un jeune homme simple, nommé Gaspard, travaillant à la campagne, natif et habitant du même lieu de Cotignac, qui dit qu’étant extrêmement altéré de soif, désirant de l’eau pour se rafraîchir, un bon vieillard s’apparut à lui, et après lui avoir indiqué un endroit où il en trouverait s’il ôtait un rocher de sa place, l’ayant trouvée, ce vieillard disparut, ayant auparavant appris qu’il avait nom Joseph ».
Vivant pleinement la liturgie, « source et sommet de la vie ecclésiale », par l’accomplissement public et intégral de l’Office divin, les moniales contemplatives sont la voix de l’Eglise-Epouse qui loue sans cesse son Seigneur et intercède pour le salut du monde entier. La messe chantée, sommet de la journée, et la Liturgie des heures sont en latin et chant grégorien, précieux patrimoine spécialement confié à l’Ordre de Saint-Benoît.
– | En semaine | dimanche et jours de fête |
Matines | 5 h | 4 h 40 |
Laudes – Prime | 6 h 30 | 6 h 30 |
Tierce | 9 h | 9 h |
Messe | 11 h | 11 h |
Sexte | après la messe | 10 h 45 |
None | 14 h | 14 h |
Vêpres | 17 h | 17 h |
Bénédiction du Saint-Sacrement | – | après les Vêpres |
Complies | 20 h | 20 h |
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