saint Eugène de Mazenod (Barjols, Brignoles)
Né à Aix-en-Provence en 1782, dans un monde en pleine et rapide évolution, il parait assuré d’une brillante carrière.
Lorsqu’Eugène a huit ans, sa famille fuit la France pour l’Italie en abandonnant ses biens derrière elle pour un exil qui va durer onze ans durant la Révolution française. Pendant son installation à Venise, un prêtre, Don Bartolo Zinelli, proche de la famille de Mazenod, entreprend de travailler à la formation du jeune émigré. Don Bartolo donne à Eugène une éducation fondamentale imprégnée du sens de Dieu et du désir d’une vie de piété qui l’accompagneront pour toujours malgré les hauts et les bas de son existence.
En 1802, à l’âge de 20 ans, Eugène retourne en France. Tous ses rêves et ses illusions s’évanouissent rapidement. Il n’est que le “Citoyen” Mazenod dans une France qui a beaucoup changé. Ses parents se sont séparés. L’appel au sacerdoce commence à se manifester en lui et Eugène répond à cet appel. En dépit de l’opposition de sa mère, il entre au séminaire Saint-Sulpice à Paris en 1808 et le 21 décembre 1811 il est ordonné prêtre à Amiens.
Il revient à Aix exercer son ministère auprès des pauvres, en se souciant tout spécialement d’aider spirituellement les plus défavorisés : les prisonniers, les jeunes, les employés, les gens des campagnes. En 1816, il fonde les Missionnaires de Provence, spécialistes des prédications en langue provençale. Il vient lui-même prêcher dans le diocèse à Barjols, Brignoles, Pignans, Lorgues, Puget. Plus tard appelé à étendre le ministère de ses missionnaires, il leur donne le nom d’Oblats de Marie Immaculée.
Nommé vicaire général de son oncle, archevêque de Marseille, il lui succède en 1837 et, tout en s’occupant des Oblats, il développe la vie de son diocèse, marqué par les suites de la Révolution et les secousses sociales de l’époque. En 1852, il est à l’origine de la construction de la basilique Notre-Dame de la Garde à Marseille, “la Bonne Mère” qui domine la ville.
Le 11 septembre 1853, Mgr de Mazenod procède à la pose de la première pierre du nouveau sanctuaire, la basilique actuelle, consacrée en 1864. Il dirige les Oblats vers les missions les plus difficiles comme celles du Grand Nord. En 1856, Napoléon III le nomme sénateur et à sa mort, le 21 mai 1861, il est le doyen des évêques de France. Canonisé le 3 décembre 1995.
Publié le 19.07.2008.
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