Rien ne change, ou presque
Dans le mensuel “Eglise de Fréjus-Toulon“, la dernière page du magazine est consacrée à l’actualité d’il y a 100 ans. Chaque mois, l’équipe de rédaction cherche dans la Semaine Religieuse (le journal diocésain de l’époque), un fait marquant.
Dans le numéro du 1er février 1908, on pouvait lire dans la rubrique “Communication de l’évêché”, un article intitulé : le Denier du Clergé.
Le Denier du Clergé
Au moment où chaque curé se préoccupe de pourvoir, pour 1908, à la collecte paroissiale du denier du culte, les graves conseils que donne Mgr l’évêque de Nice à son clergé, le 31 décembre, seront lus et médités avec profit.
Quelque soit d’ailleurs le terrain choisi pour cette réorganisation – le concours généreux de tous les catholiques y sera nécessaire, et tous ceux qui ne veulent pas trahir leur foi doivent se préparer à l’effort et au sacrifice – car je l’ai dit et je le maintiens : “ en de telles circonstances, s’abstenir, c’est trahir “.
Vous devez messieurs, soit en chaire, soit au confessionnal le rappeler, aux âmes qui vous sont confiées – vous l’avez déjà fait – il faut insister car une élite seule paraît jusqu’ici vous avoir entendus…
C’est à vous, messieurs, qu’il appartient d’éclairer et d’éveiller ces consciences endormies. pour obéir au désir du Souverain Pontife et à notre propre sentiment, nous nous sommes abstenus de mettre, comme plusieurs de nos vénérés collègues ont cru devoir le faire, une sanction pénale à l’acquittement du denier du culte, mais il n’en demeure pas moins, pour chaque fidèle dans la mesure de ces ressources, une obligation grave non seulement de charité mais de justice, une dette sacrée ainsi que l’épiscopat français tout entier l’a proclamé, en conformité avec une incontestable théologie. D’ailleurs quelles que soient mes répugnances à l’appliquer, la sanction devant laquelle je répugne s’imposera d’elle-même, car il est évident que le jour où je serais dans la douloureuse nécessité de restreindre le nombre des prêtres, je devrais équitablement en priver tout d’abord les paroisses qui n’auraient pas, selon leur moyen, acquitté cette dette.
100 ans après, en 2008
Aujourd’hui le Denier de l’Eglise est toujours le premier devoir de tout chrétien, qui ne peut en conscience, se déclarer chrétien sans donner à l’Eglise, chargée de porter le message de l’Evangile, les moyens nécessaires à sa mission et au versement d’une indemnité de vie à ses prêtres qui de disposent d’aucun autres revenus.
Publié le 24.01.2008.
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