Qu’est-ce que le denier de l’Église ?
Chaque jour l’Église se met au service et se donne sans compter, mais elle ne pourrait pas vivre sans le soutien des fidèles. Après la loi de 1905, le denier a été institué par l’Église catholique pour permettre le traitement des prêtres, jusqu’alors pris en charge par l’État.
L’Église ne recevant plus de subventions de l’État depuis la loi de séparation de 1905, elle vit aujourd’hui uniquement de donations. Incarnée, elle est constituée de personnes qui donnent leur vie pour elle. Elle est riche de beaucoup de religieux et religieuses qui ne vivent que grâce à la sollicitude de ceux qui partagent la foi et qui veulent aider au rayonnement de l’Église. Pour cela il faut une base matérielle.
Ainsi, trois ressources permettent de contribuer à la vie de l’Église :
– Le don fait à la messe lors de la quête, qui participe aux charges courantes des églises,
– L’offrande que les fidèles sont invités à faire lors d’une demande de sacrement (célébrer un mariage, un baptême, etc.), qui permet de couvrir les frais de la paroisse occasionnés par l’ouverture de l’église lors des célébrations familiales,
– La contribution au denier qui est proposée chaque année aux chrétiens, pour manifester leur attachement ecclésial et permettre aux personnes données à l’Église de vivre.
A quoi sert le denier ?
Le denier n’est pas un don comme un autre. Il ne fait pas appel à la générosité, mais plutôt à un sentiment d’appartenance ou de fidélité envers l’Église, pour que ceux qui sont spécifiquement en charge d’annoncer l’Évangile et de faire vivre l’Église aient une juste rémunération. Il est une contribution volontaire qui n’a pas de tarif. Chacun donne en conscience selon ses possibilités.
« Ce don fait partie d’une exigence et d’une cohérence. On ne peut pas soutenir l’Église sans en même temps lui donner les moyens de subsister, de se déployer. De la même manière que l’on manifeste l’attachement envers des personnes qui nous sont chères, à travers notre présence, notre qualité d’attention, notre reconnaissance, mais aussi à travers des cadeaux qui manifestent d’une manière très claire notre gratitude, de la même manière, l’Église a besoin de ça pour vivre ». Mgr Rey
Le denier permet d’abord de rémunérer chaque mois les prêtres en activité et de couvrir les cotisations sociales.Il assure également un salaire aux laïcs embauchés par le Diocèse, en charge de l’animation pastorale, de l’accueil, de la gestion, de l’administration, etc. Ces dons financent aussi les compléments de retraite qui sont versés aux prêtres âgés (aménagement de leur logement, prise en charge en maison de retraite, etc.). Enfin, il sert à financer les études des séminaristes, que ce soit pour leur formation ou leur logement, et les frais de formation des diacres (qui ne sont pas rémunérés pour le service qu’ils rendent à l’Église).
Cette contribution est déjà retrouvée dans les Écritures. Dans les actes des apôtres nous est relatée la collecte organisée par les apôtres pour qu’ils puissent continuer leur mission. Cette tradition remonte très loin dans l’histoire et aujourd’hui, l’Église invite tous les chrétiens à faire ce partage, cette redistribution de ce qu’ils ont pu acquérir par leur travail, par leurs propres ressources pour partager à l’ensemble des acteurs de l’Église, en particulier les prêtres.
Dans le diocèse de Fréjus-Toulon, un prêtre reçoit 450 euros d’indemnités ainsi que les offrandes de messe, qui correspondent à environ 17 euros par messe. Les prêtres vivent avec une rémunération bien loin du smic et se contentent de peu. Tel est le choix d’une vie donnée. Ils n’ont pas fait vœu de richesse, à part celle de Dieu. Leur vocation est de répandre les richesses de Dieu, à travers une vie marquée par la simplicité.
Toutefois, ils comptent sur leur communauté qui les soutient dans cette générosité. Ce temps gratuit qui est donné, dans l’écoute, la prière et ces autres services qui ne sont pas des prestations pécuniaires, font partie de ce qui est nécessaire à une société. « Elles ne vivent pas uniquement de mercantilisme, de consumérisme, etc. Elles vivent aussi de gratuité, de temps donné. C’est cette disponibilité du prêtre qui fait de lui un personnage unique dans une société où tout s’achète et tout se vend. Il exprime la gratuité de Dieu. » Mgr Rey
A un moment de notre vie, nous avons tous besoin d’un prêtre. Leur apostolat est rendu possible grâce à nous, alors n’oublions pas de les soutenir.
Les moyens pour donner :
– Sur le site : don.frejustoulon.fr
– Enveloppes en paroisses
– Un chèque à l’évêché : 68 impasse Beaulieu 83100 Toulon
écrit par Liloye Navarre
Publié le 02.12.2022.
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