Projet Tabgha en marche !
« Restaurer l’autre » : c’était le thème de la journée d’échange co-organisée par le Comité départemental d’Éducation pour la Santé du Var (Codes 83) et l’Union diaconale du Var (UDV), jeudi 12 mars dernier, à Toulon.
Une soixantaine de professionnels et de bénévoles appartenant à des structures impliquées dans l’aide alimentaire de la métropole Toulon Provence Méditerranée (MTPM) ou appartenant au diocèse de Fréjus-Toulon étaient présents pour porter ce projet inter-associatif Tabgha qui signifie « Table associative pour une bonne gestion humanitaire de l’alimentation ».
Une éducation à la santé alimentaire et à la convivialité
L’objectif de Tabgha est de créer une synergie des bonnes pratiques qui favorisent à la fois le refus de la « malbouffe », la lutte contre le gaspillage, l’éducation à la santé alimentaire et la convivialité.
L’idée sous-jacente est de travailler ensemble pour que la misère recule. Les participants ont donc débattu autour de cette question : « Alimentation et Précarité : comment revisiter nos lieux et nos pratiques de restauration, en respectant la santé alimentaire, la lutte contre le gaspillage, le pouvoir d’agir et la convivialité ? ».
« On va plus loin que la simple aide alimentaire. On cherche, à travers ces initiatives à restaurer l’autre dans sa capacité. Il y a toute une dynamique sur la parole des personnes en précarité, dans le but de connaître leurs besoins. L’aide alimentaire permet aussi de créer du lien et ainsi, de repousser toujours plus loin la pauvreté en apportant aux personnes, outre le pain, la considération dont elles ont besoin. C’est en fait l’un des rôles de la diaconie qui est la pastorale de la considération », décrypte Aymeric de Dreuzy, coordinateur de la diaconie du diocèse (bras droit de Gilles Rebêche, délégué diocésain à la pastorale de la diaconie), diocèse qui est donc un des partenaires de ce projet.
Une aide concrète pendant le confinement
La journée du 12 mars a donc permis d’échanger des expériences et des bonnes pratiques pour la collecte de denrées auprès de la banque alimentaire, de diverses associations, des producteurs, des donateurs privés et toute sorte d’acteurs…, pour la confection de repas proposés par les associations ou les paroisses, qui ont des tables ouvertes aux personnes en fragilité et isolées, et pour l’animation de lieux solidaires de restauration dans le Var.
À l’issue de cette journée, un groupe WhatsApp à visée collaboratrice a été créé. Dès l’annonce du confinement, celui-ci a permis de réorganiser l’aide alimentaire sur la métropole à travers, notamment, un point alimentaire dans le centre-ville pour permettre la distribution de vivres. Il est tenu par les sœurs de la Fraternité pauvre de Jésus-Christ (O Caminho), communauté installée dans le diocèse dont la vocation est de vivre au contact des plus pauvres. Aujourd’hui, il a pris la forme de maraudes quotidiennes dans les rues de Toulon que se répartissent les différents acteurs du solidaire autour de l’alimentaire.
Publié le 04.05.2020.
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