Mot de père Benoît – “Vivons à Hyères sur la Terre comme au Ciel”
Nous sommes dans le temps, mais en route pour l’éternité.
Demain : l’éternité
La Toussaint nous rappelle deux réalités : nous sommes des pèlerins sur cette Terre et nous avons déjà une famille au Ciel.
Je vois bien que cela est difficile à penser à cause de la lourdeur du quotidien : il y a tant de choses matérielles à gérer et le temps passe tellement vite, que l’on en oublie notre vie spirituelle et notre “éternisation”… on en oublie l’Invisible – si essentiel.
Fêter la Toussaint le 1er novembre, c’est fêter tous les saints du ciel qui nous attendent et prient pour nous.
Le lendemain, 2 novembre, on prie pour nos défunts encore en chemin de purification vers la lumière.
Cela nous remet devant le sens de notre vie : nous sommes faits pour le ciel, nous sommes faits pour l’éternité ! Il est bon parfois de prendre du recul par rapport au temps qui passe et de se projeter un instant “là-haut” avec eux…
Cette attitude peut nous aider à remettre bien des choses à leur place.
N’oublions pas toutefois que l’éternité est déjà commencée, pour ceux qui croient en Dieu et vivent une relation d’amour avec Lui : puisque Dieu est éternel, celui ou celle qui vit tous les jours avec Dieu (par la prière, la messe, la pensée, la lecture ou le service), vit déjà un peu dans l’éternité. C’est le but de notre paroisse, de tâcher de vivre à Hyères “sur la Terre comme au Ciel”, et de ne pas attendre le ciel pour expérimenter l’amour. Ce programme est tentant, n’est-ce pas ?
Alors bienvenus dans cette église, que vous soyez de passage ou résident, pratiquant occasionnel ou régulier : tout le monde est attendu.
Dieu est là.
Catéchèse du Pape François pour la Toussaint (2013)
Chers frères et soeurs, bonjour !
Aujourd’hui, je voudrais parler d’une très belle réalité de notre foi, qui est la « communion des saints ». […] Il s’agit de l’une des vérités les plus consolantes de notre foi, parce qu’elle nous rappelle que nous ne sommes pas seuls mais qu’il existe une communion de vie entre tous ceux qui appartiennent au Christ.
[…] L’Église, dans sa vérité la plus profonde, est communion avec Dieu, familiarité avec Dieu, une communion d’amour avec le Christ et avec le Père dans l’Esprit-Saint, qui se prolonge dans une communion fraternelle.
Cette relation entre Jésus et le Père est la « matrice » du lien entre nous, chrétiens : si nous sommes intimement insérés dans cette « matrice », dans cette fournaise ardente d’amour, alors nous pouvons vraiment devenir un seul coeur et une seule âme entre nous, parce que l’amour de Dieu brûle nos égoïsmes, nos préjugés, nos divisions internes et externes.
L’amour de Dieu brûle aussi nos péchés.
S’il y a cet enracinement dans la source de l’amour, qu’est Dieu, alors se vérifie aussi le mouvement réciproque, des frères vers Dieu ; l’expérience de la communion fraternelle me conduit à la communion avec Dieu. Être unis entre nous nous conduit à être unis à Dieu, nous conduit à ce lien avec Dieu qui est notre Père.
[…] Notre foi a besoin du soutien des autres, spécialement dans les moments difficiles. Si nous sommes unis, notre foi se fortifie. Comme il est beau de nous soutenir les uns les autres dans cette merveilleuse aventure de la foi !
Je dis cela parce que la tendance à se replier dans sa vie privée a aussi influencé le monde religieux, au point que souvent nous avons du mal à demander une aide spirituelle à ceux qui partagent avec nous l’expérience chrétienne.
Qui parmi nous tous n’a pas expérimenté des moments d’insécurité, des déceptions et même des doutes sur son chemin de foi ?
Nous avons tous fait cette expérience, moi aussi : cela fait partie du chemin de la foi, cela fait partie de notre vie. Tout cela ne doit pas nous surprendre, parce que nous sommes des êtres humains, marqués par des fragilités et des limites ; nous sommes tous fragiles, nous avons tous des limites.
Pourtant, dans ces moments difficiles, il est nécessaire de se confier dans l’aide du Seigneur, par une prière filiale, et en même temps, il est important de trouver le courage et l’humilité de s’ouvrir aux autres, pour demander de l’aide, pour leur demander de nous donner un coup de main.
Combien de fois avons-nous fait cela et ensuite nous avons réussi à nous sortir de notre problème et à retrouver Dieu ! Dans cette communion – communion veut dire ‘union commune’ – nous sommes une grande famille, nous tous, où tous les membres s’aident et se soutiennent entre eux.
Et venons-en à un autre aspect : la communion des saints va au-delà de la vie terrestre, au-delà de la mort et dure à jamais. Cette union entre nous va au-delà et continue dans l’autre vie ; c’est une union spirituelle, qui naît du baptême et qui n’est pas détruite par la mort mais qui, grâce au Christ ressuscité, est destinée à trouver sa plénitude dans la vie éternelle.
Il existe un lien profond et indissoluble entre ceux qui sont encore pèlerins dans ce monde – entre nous – et ceux qui ont franchi le seuil de la mort pour entrer dans l’éternité. Tous les baptisés ici-bas sur la terre, les âmes du purgatoire et tous les bienheureux qui sont déjà au paradis forment une même grande famille. Cette communion entre la terre et le ciel se réalise pleinement dans la prière d’intercession.
Chers amis, nous avons cette beauté ! C’est une réalité qui nous appartient, à tous, qui fait de nous des frères, qui nous accompagne sur le chemin de la vie et nous rassemblera à nouveau là-haut, au ciel.
Empruntons ce chemin dans la confiance et dans la joie. Un chrétien doit être joyeux, de la joie d’avoir tant de frères baptisés qui marchent avec lui et d’être soutenu par ces frères et soeurs qui marchent sur la même route en direction du Ciel ; et aussi avec l’aide de nos frères et soeurs qui sont au Ciel et qui prient Jésus pour nous. Avançons sur cette route dans la joie !
Pape François
Publié le 03.11.2015.
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