Les pinceaux de Dieu

Parties pour rejoindre Jérusalem à vélo, Jeanne et Sixtine ont fait un arrêt à Toulon en novembre 2020 et y ont mis la période du confinement au profit de l’Église. Des péripéties qu’elles ont rencontrées, le Seigneur a fait naître une œuvre missionnaire à travers l’art sacré. Aujourd’hui, toutes les deux parcourent le Var pour partager le dessein de Dieu.

Deux amies et un projet dessiné par les péripéties

Amies de longue date, Jeanne et Sixtine ont suivi un parcours d’études en direction artistique à Penninghen. À la sortie de leurs études, elles décident de faire Paris-Jérusalem à vélo et d’offrir à Dieu leur transition avec le monde du travail. Une manière d’œuvrer et de se laisser guider par Lui pour apporter un nouveau regard sur leur future vie professionnelle. Après une préparation marquée de rebondissements, le deuxième confinement les a stoppées à Toulon où elles se sont mises au service des plus démunis, en apportant leur aide au sein de la Diaconie et auprès de la communauté des Sœurs d’O’Caminho. Le Seigneur a repris les lignes tracées par les rencontres et les missions de bénévolat pour faire naître une œuvre aux couleurs de la providence : la fresque de Jéricho. L’opportunité pour les deux amies de concilier leur désir de servir avec leurs talents et leur métier. Et face à la réponse qu’elles ont dessinée à cet appel du Seigneur à servir les autres à travers l’art, elles ont été rapidement sollicitées pour la fresque de Marie qui défait les nœuds à la paroisse de l’Immaculée Conception. Puis d’esquisses en coups de pinceau, Felicita Illustration est née.

L’art, un exercice de communion à Dieu

À travers leurs fresques, les deux amies s’interrogent : comment faire du beau dans un monde qui a tendance à déconstruire ? Comment donner un sens à la peinture ? Que faire pour qu’elle soit un chemin à la prière ? Elles composent alors, avec le fruit des rencontres, pour saisir au pinceau la beauté de l’instant vécu qui se prolonge par la couleur de ce qui a été invisible dès lors. La beauté naît de cet évènement où le sacré de l’instant passé se révèle pour toucher le sensible. De ce contact se développe une conversion, un changement qui offre une intemporalité au regard croisé entre l’Homme et l’Invisible. Au travers des fresques, Jeanne et Sixtine, invitent à voir l’art comme un dialogue avec Dieu, une prière qui nous pousse à nous mouvoir à la Parole du Verbe incarné. Un peu comme si ces dernières étaient appelées à devenir la résonnance de nos voix se mêlant à celle de Dieu qui ne cesse de Se communiquer. Dans la tradition, on dit souvent que les anges sont à l’origine de l’inspiration… Au bout de leurs pinceaux, une part du Mystère de Dieu se dévoile. Elle développe notre réceptivité à Son message et nous apprend à diriger notre sensibilité vers le Créateur. En dessinant, Jeanne et Sixtine souhaitent offrir un cadeau qui élève vers le Christ. Toutes les deux apprennent à se mettre au service de ce Mystère et à se donner l’exigence de l’excellence pour répondre à l’appel du Seigneur : transmettre Son message au travers de l’art sacré.

écrit par Maxime BENTZ

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