Le parcours « Revivre » : un chemin dans l’Église pour les personnes en rupture de couple

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Pour la cinquième année, le parcours « Revivre », adressé aux personnes séparées ou divorcées, est proposé sur le diocèse de Fréjus-Toulon. Cet accompagnement trouve un bel écho auprès de ces personnes qui se sentent souvent délaissées face à leurs questions et dans leur souffrance.

« Un divorce, c’est une déflagration dans une vie », témoigne Marie-Pierre, coordinatrice et responsable du parcours, elle-même divorcée remariée. « Après la rupture, nous sommes marqués : on perd une partie de notre vie sociale. La vie familiale est chamboulée, fracturée et au travail cela peut devenir compliqué ». Le divorce est une réalité douloureuse dans notre société et, malheureusement, l’Église n’est pas épargnée par ce fléau. Mais cette dernière a un message d’Espérance à offrir, dont ce parcours est un bel outil.

Un parcours pour les Varois

Apparu pour la première fois en 2007 en Angleterre, le parcours « Revivre » a été lancé il y a 5 ans dans le Var par le père Louis-Marie Guitton, curé à la paroisse de la Nativité à La Garde. Calqués sur le principe du parcours Alpha, les enseignements, fondés sur des valeurs chrétiennes, se déroulent sur 8 soirées à raison d’une par semaine. Chaque rencontre débute par un apéritif et un dîner, suivi d’un enseignement, de témoignages et d’un partage en petits groupes. Animé par des personnes spécifiquement formées, il propose des outils pratiques que chacun peut s’approprier.

Le père Guitton s’occupe de la pastorale des personnes séparées, divorcées restées seules ou remariées du Diocèse depuis une douzaine d’années et a tout de suite pensé que le parcours « Revivre » répondait à un vrai besoin dans le Diocèse. Selon lui, « il y a un déficit d’initiatives pastorales adressées à ces personnes, dans l’Église en général et dans le Diocèse ». La formule, qui est courte puisqu’étalée sur deux mois, lui a semblé pertinente pour pouvoir toucher un maximum de gens, croyants ou non.

Ainsi, aidé d’une équipe de responsables, tous ayant éprouvé une rupture de couple, le père Louis-Marie a lancé ce parcours il y a cinq ans. L’une des responsables, Marie-Pierre, ayant elle-même vécu une séparation, tient « beaucoup à ce que toutes les personnes qui accompagnent et interviennent soient passées par la séparation ou le divorce. Ainsi, les participants auront peut-être moins le sentiment d’être en situation d’échec face à des couples qui donnent l’impression de continuer à vivre le parfait amour ». Par un accompagnement au plus près, les membres de ces rencontres se sentent compris, rejoints, mais aussi regardés sans jugement. Les retours que les responsables ont reçus en fin de parcours sont sans conteste : « Je ne me sens plus seul » ; « je me suis senti accompagné ». D’autres ont été soulagés « de ne pas s’être senti jugés », tandis que certains y ont tissé de belles amitiés fortifiées par l’épreuve : « j’ai trouvé une écoute et des amis ».

Depuis ses débuts à Toulon, le parcours rencontre un succès qui témoigne d’une vraie demande. Toutefois, le père Louis-Marie s’attriste de voir que « dans les paroisses, les séparés, divorcés ou les remariés sont encore invisibilisés (…) On touche peu de monde alors même que l’Église dit qu’il faut précisément s’occuper de ces personnes. Il ne suffit pas de dire « on va faire quelque chose pour eux ». Il faut que les personnes se ressentent destinataires de cet apostolat et qu’elles acceptent de venir ».

Un accompagnement qui répond à l’appel du Pape

Dans son encyclique Amoris Laetitia qui porte sur l’amour dans la famille, le pape François a dédié le chapitre 8 à l’accompagnement, le discernement et l’intégration de la fragilité. Dans ces pages, le saint Père a pris le soin de se pencher sur l’accompagnement « après les ruptures et les divorces » en insistant sur l’importance de la fidélité dans le sacrement du mariage et la force à puiser dans l’Eucharistie. Ainsi, « les personnes divorcées mais non remariées, qui sont souvent des témoins de la fidélité conjugale, doivent être encouragées à trouver dans l’Eucharistie la nourriture qui les soutienne dans leur état. La communauté locale et les Pasteurs doivent accompagner ces personnes avec sollicitude, surtout quand il y a des enfants ou qu’elles se trouvent dans de graves conditions de pauvreté » (Amoris Laetitia 242).

Le pape s’est également plongé dans « le discernement des situations dites irrégulières », dans lesquelles se trouvent les personnes remariées. Il invite l’Église à intégrer chacun, « pour qu’il se sente objet d’une miséricorde imméritée, inconditionnelle et gratuite » et insiste sur le fait qu’« il est important de faire en sorte que les personnes divorcées engagées dans une nouvelle union sentent qu’elles font partie de l’Église, qu’elles « ne sont pas excommuniées » et qu’elles ne sont pas traitées comme telles, car elles sont inclues dans la communion ecclésiale. »

Sans revenir sur le positionnement de l’Église à l’égard de ces différents états de vie, le Pape demande qu’une place et un accompagnement soient offerts à toutes ces personnes éprouvées. « Ces situations exigent aussi que ces divorcés bénéficient d’un discernement attentif et qu’ils soient accompagnés avec beaucoup de respect, en évitant tout langage et toute attitude qui fassent peser sur eux un sentiment de discrimination ; il faut encourager leur participation à la vie de la communauté. Prendre soin d’eux ne signifie pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement de sa foi et de son témoignage sur l’Indissolubilité du Mariage, c’est plutôt précisément en cela que s’exprime sa charité » (Amoris Laetitia 243).

De belles portes ouvertes pour ces personnes délaissées qui sont appelées, elles aussi, à marcher sur leur chemin de sainteté. Après cette « déflagration », qui a des répercussions douloureuses sur le corps, l’esprit et l’âme, il est temps de revivre !

 

Le parcours « Revivre » est un parcours diocésain, ouvert à toutes les paroisses du diocèse de Fréjus-Toulon. Il se déroulera les mardis, du 7 novembre 2023 au 16 janvier 2024, à l’église Sainte-Thérèse à Toulon.

Programme 2023/2024 :
7 Novembre : Faire face aux conséquences de la séparation et du divorce.
14 Novembre : Communication et résolution des conflits.
21 Novembre : Gérer les autres relations.
28 Novembre : Soirée discussion / relecture.
5 Décembre : Le pardon et la réconciliation.
12 Décembre : Questions juridiques et morales ;
9 Janvier : Être de nouveau seul(e) et avancer.
16 Janvier : Dîner de fête et témoignages.

Contact : Marie-Pierre Witrand
0681797352
Mariepierre83100@gmail.com

 

écrit par Liloye Navarre

Publié le 14.10.2022.

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