La vie spirituelle des enfants

Intervention père Bruno Thévenin à La Castille le 1er octobre 2009


Le thème de cette journée est « la vie spirituelle des enfants ». En cette journée de rentrée des catéchistes, je voudrais centrer ce premier entretien sur la catéchèse.

Les trois tâches du catéchiste sont :

– La transmission d’un savoir

– Le témoignage personnel de foi et d’amour du Christ

– L’encouragement des enfants à être eux-mêmes témoins de l’Evangile.

Le catéchiste n’a pas la même responsabilité que le curé qui a charge d’âmes, la cura animarum, mais il reçoit de celui-ci une participation à sa charge d’enseignement, c’est-à-dire une participation au magistère de l’Eglise.

Il s’agit d’être « toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en nous » (I Pierre 3, 15).

Cette responsabilité demande : une étude adaptée, la prière à l’Esprit Saint, la charité délicate envers les enfants.

Voyons ce que dit précisément le Droit de l’Eglise, dans des formules concises et finement étudiées.

Code de Droit canonique, articles 773 à 780.

Canon 773 – C’est le devoir propre et grave des pasteurs, surtout de ceux qui ont charge d’âmes, d’assurer la catéchèse du peuple chrétien afin que, par l’enseignement de la doctrine et l’expérience de la vie chrétienne, la foi des fidèles devienne vive, éclairée et agissante.

Canon 776 – Le curé est tenu en vertu de sa charge de veiller à la formation catéchétique des adultes, des jeunes et des enfants ; à cette fin, il aura recours à la collaboration […] des laïcs, surtout des catéchistes. […] Le curé aidera et encouragera la tâche des parents dans la catéchèse familiale.

Canon 777 – En observant les règles établies par l’Evêque diocésain, le curé veillera particulièrement :

1) à ce que soit donnée une catéchèse adaptée en vue de la célébration des sacrements ;

2) à ce que les enfants, grâce à un enseignement catéchétique donné pendant un temps convenable, soient dûment préparés à recevoir pour la première fois les sacrements de pénitence et de la très sainte Eucharistie, ainsi que celui de la confirmation ;

3) à ce que ces mêmes enfants reçoivent, après la première communion, une formation catéchétique de plus en plus riche et profonde.

Les trois buts de la catéchèse :

– le culte de Dieu,

– le perfectionnement de soi-même,

– le perfectionnement d’autrui.


1. Le culte de Dieu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme et de toutes tes forces » (Deutéronome 6, 5)

Reconnaître le Créateur comme Père,

le Saint Esprit qui fait revivre,

Jésus comme Fils de Dieu.

Il faut faire découvrir aux enfants que la Révélation est une miséricorde que Dieu fait à notre intelligence.

L’Ancien Testament et plus encore le Nouveau Testament nous révèlent le dessein de Dieu sur le monde et sur nous-mêmes. « La pensée de Dieu sur le monde, c’est l’Eglise », dit Malbranche.

Dans l’Evangile, on voit Jésus faire quelques leçons de catéchisme :

– Dans l’entretien avec Nicodème (Jean 3), Jésus va directement au but : le mystère de la Croix. Ce mystère est déjà en germe dans l’Ancien Testament, prophétisé par le serpent de bronze de Moïse. Nicodème arrive la nuit : nuit de son intelligence spirituelle ; il parviendra à la pleine lumière quand il sera avec Joseph d’Arimathie pour ensevelir le corps de Jésus avec les aromates (Jean 19, 39).

– Les disciples d’Emmaüs (Luc 24) : Jésus interprète ce qui le concerne dans toutes les Ecritures (Luc 24, 27). ‘’Jésus, le centre de la Figure’’ (Urs Von Baltazar).

– La parabole du Semeur (Matthieu 13, 3-13), qu’il explique en privé à ses apôtres (Matthieu 13, 18-28).

– La Samaritaine : Dans cet entretien, Jésus nous apprend, à nous prêtres qui devons être à sa suite des pasteurs évangélisateurs, comment parler à la femme. Il faut lui faire découvrir un mystère de sa vie connue d’elle seule. La femme est plus incertaine de son identité que l’homme. Il faut lui révéler quelle est son identité devant Dieu pour la conduire spirituellement.

Le premier rôle du catéchiste est le culte de Dieu. Regardez la structure du Notre Père : la première partie est la supplication de ses enfants pour la glorification de leur Père céleste « sur la terre comme au ciel » ; la seconde est faite de demandes pour obtenir ses bienfaits et ses grâces.

De même, à la célébration de la messe, la première prière du prêtre pendant l’élévation doit être : « Père, regarde ton Fils qui s’offre à Toi pour le Salut du monde. » Ensuite seulement, vient la demande de sanctification.


2. Le perfectionnement de soi :

Il s’agit de former l’intelligence de l’enfant.

Au cœur de la Trinité il y a une circulation d’Amour, un bonheur infini ad intra (à l’intérieur). « Le bien est diffusif de soi ». Aussi l’amour ne peut que se communiquer. Dieu a voulu communiquer son amour à l’extérieur aussi, Dieu a créé ad extra. Le chef d’œuvre, c’est nous !

Il nous a donné un corps ; nous sommes des mammifères supérieurs.

Il nous a donné une âme pour que cette créature soit semblable à Lui, le créateur. Il nous donne de pouvoir faire ce qu’il peut faire Lui-même, mais qu’il veut nous laisser faire.

Dieu crée une âme d’un être nouveau à qui l’homme et la femme donnent le corps. Il donne la grâce pour que les créatures puissent lui rendre grâce.

Qu’est-ce que la grâce ? La grâce est la communication de la vie divine à une créature supérieure, c’est-à-dire l’homme et l’ange. Alors seulement, l’homme peut aimer Dieu et son prochain comme Dieu l’aime.

Pour un enfant, il faut un papa qui donne la force, une maman qui donne la tendresse et la miséricorde, et un prêtre qui donne la vie de la grâce.

Comme dans la Trinité, il faut donc trois personnes : les parents donnent la nature et l’éducation ainsi que la grâce par participation. Le prêtre donne la grâce.

C’est le rôle du père spirituel :

– Aider le fidèle dans sa relation avec Jésus (culte de Dieu).

– L’éclairer sur la fonction qu’il doit avoir dans le corps de l’Eglise pour s’accomplir et faire vraiment du bien (sanctification).

Comment perfectionner son intelligence spirituelle ? Il faut rechercher dans la Révélation les lumières données par Dieu aux hommes inspirés. Par exemple, chez saint Paul, dans l’épître aux Romains, lire :

-chapitre 1, sur le thème de la Création,

-chapitres 5-6, sur le thème de la Rédemption

-chapitre 8, sur l’Esprit Saint.


3. Le perfectionnement d’autrui

Jésus nous dit : « Allez, de toutes les nations faites des disciples » (Matthieu 28, 19).

Sainte Thérèse de Lisieux disait : « Mon Dieu, je désire vous aimer et vous faire aimer. »

Nous sommes chargés de dire et de faire croire à notre prochain la bonté de Dieu. Regardez le rôle du prêtre dans l’épître aux Hébreux (5, 1-5) :

– « Il est établi pour intervenir en faveur des hommes dans leurs relations avec Dieu ».

– « Il peut éprouver de la commisération pour les ignorants et les égarés puisqu’il est lui-même enveloppé de faiblesse ». (Le prêtre a une connaissance personnelle du péché qui le rend compatissant pour ses frères les hommes).

– A cause du péché, les siens et ceux de ses fidèles, il doit offrir à Dieu des dons et des sacrifices (le Saint Sacrifice de la messe, première source de grâces) et ajouter au sacrifice du Christ les peines et souffrances personnelles.

Remarquons à propos de cet extrait de l’épître aux Hébreux : si un prêtre critique les fidèles que l’évêque lui a confiés, il n’est pas dans son ministère de prêtre. Il appartient au prêtre, représentant de Dieu devant les hommes, de les éclairer et de leur communiquer ses bienfaits divins. Il doit, comme représentant des hommes devant Dieu, négocier pour eux Sa miséricorde. Voici quelques exemples :

Dans l’Ancien Testament,

– intercession d’Abraham (Genèse 18, 16-33) ;

– prière de Moïse (Exode 34, 12-17).

Dans le Nouveau Testament,

– Jésus : « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu » (Luc 19, 10) ; « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23, 33)

– Etienne : « Seigneur, ne leur tiens pas compte de ce péché » (Actes 7, 60).

Tout prêtre est pris d’entre les hommes pour être l’intermédiaire entre Dieu et les hommes. Il a de la misère pour les faibles car il est lui-même entouré de faiblesse. « Nul ne s’arroge cet honneur, c’est un don de Dieu ».

Jésus choisit ceux qui comptent pour du beurre : le jeune David qui garde le troupeau, Germaine de Pibrac, qu’on appelait la Manchotte, la petite Bernadette de Lourdes, souffreteuse et asthmatique …

Le père Emmanuel, ermite à Montmorin, raconte un matin qu’il a fait un rêve : Jésus lui est apparu lui montrant un parterre de jeunes pour entrer dans sa communauté. Jésus lui dit : ‘’Choisis ceux que tu veux pour toi.’’ Le père se lève et choisit : celui-là, celui-là… A la fin, Jésus lui dit : ‘’ Tu as l’œil, Père Emmanuel, eh bien moi, je prends le reste.’’ Jésus choisit toujours les restes.

Comment perfectionner autrui ?

Quelques exemples :

Dans Familiaris Consortio au n° 60 :

« L’exemple concret, autrement dit le témoignage vivant des parents, est un élément fondamental et irremplaçable de l’éducation à la prière : c’est seulement en priant avec leurs enfants que le père et la mère, tandis qu’ils accomplissent leur sacerdoce royal, pénètrent profondément le cœur de leurs enfants, en y laissant des traces que les événements de la vie ne réussiront pas à effacer ».

L’éveil spirituel des enfants commence dès le baptême. Il y a la nécessité de prier en famille. Quand les parents prient avec les enfants et même devant les enfants, c’est encore mieux !

Les gestes sont un enseignement aussi important : prendre de l’eau bénite, embrasser son crucifix, rituels de prière…

« Je viens voir Dieu dans un homme », disaient les gens, à propos du Curé d’Ars. Il est plus nourrissant de lire un sermon de Bossuet que de lire ceux du curé d’Ars mais le Curé d’ars, il fallait le voir, tout comme Padre Pio. Les enfants regardent et l’éducation se fait par imitation, par ressemblance.

« L’homme est de tous les animaux le plus imitateur. » (Aristote in Ethique à Nicomaque).

Quand je prie, les enfants me regardent mais moi, je ne les regarde pas.

La prière : Invitez les enfants à offrir des secondes ou des minutes d’amour à Jésus pour les prêtres. Je me sers d’un petit minuteur et je demande aux volontaires de programmer chacun quelques secondes d’amour pour Jésus, puis j’appuie sur la touche et on reste en prière silencieuse jusqu’à la sonnerie.

Sainte Thérèse d’Avila promet le ciel à tous ceux qui feront 20 minutes d’oraison par jour. Nous devons apprendre aux enfants à faire un petit temps d’oraison, deux minutes pour commencer.

Faites-leur dire dans leur cœur la finale du livre de l’Apocalypse : « Viens Seigneur Jésus ! »

Importance de la bénédiction des cartables, en début d’année scolaire : bénir l’instrument de travail.

Redire aux enfants les quatre raisons pour lesquelles ils doivent travaille à l’école :

– Pour ressembler à Dieu.

– Pour perfectionner la création.

– Pour se perfectionner.

– Pour aider son prochain.

Prière de bénédiction des cartables (par le prêtre)

Dieu qui sanctifies tout par ta parole, répands ta bénédiction sur ces cartables et fais que tous ceux qui s’en serviront avec amour et courage, selon ta volonté, reçoivent de toi l’intelligence et la force de travailler pour ta gloire. Par le Christ Notre Seigneur. Amen.

Prière des enfants

« Je promets de prier chaque jour
et de faire des efforts
au cours de cette année scolaire
afin de donner le meilleur de moi-même
pour la plus grande gloire de Dieu. »

Le service de la messe est capital. Pourquoi ?

« Plus une chose s’approche de son principe [de sa source], plus elle participe à ses effets » (Aristote).

Plus un chrétien s’approche de Jésus par la confession et l’eucharistie et plus il se sanctifie.

Importance de l’adoration eucharistique.

Importance de la prière du chapelet.

Le parrainage des prêtres, séminaristes et religieuses. Dans le mouvement « Mission Thérésienne », des garçons de 15 ans qui n’avaient plus envie d’aller à la messe ont maintenu jusqu’au bout la pratique dominicale à cause de leur « filleul », prêtre ou religieux.

Faire jouer des scènes d’Evangile (la Nativité, à la manière de saint François, comme veillée de prière avant la messe de minuit), la pièce « Cinq pains deux poissons » de Emma Frey-Ascheffenburg, des « Récréations » de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, etc. en activité annexe et complémentaire au catéchisme, comme on le faisait au Moyen-Age sur le parvis des églises.

Faisons de nos enfants des témoins de l’Evangile. Soyons conquérants !


Conférence de l’après-midi :


La vie sacramentelle des enfants

Le but des sacrements est de produire ou augmenter la grâce

Notre éducation est fille de la grâce

– Le sacrement du baptême :

Quand un enfant du catéchisme se prépare au baptême, il faut lui parler de l’humanité de Jésus. L’inviter à ressembler à Jésus : prier et obéir comme Lui.

Il faut lui expliquer que la grâce, l’Amour de Dieu, nous vient de l’union à Jésus.

Il faut l’introduire dans la prière et lui faire dire chaque jour : « Viens Esprit saint, emplis le cœur de tes fidèles. » « Viens, Seigneur Jésus ».
L’inviter à faire sa prière silencieuse, la prière d’oraison. « Ne rabâchez pas comme les païens, dit Jésus, votre Père sait ce dont vous avez besoin ».

Cela veut dire, se laisser prendre par Jésus. Le laisser faire « un rapt de séduction de notre âme ». Le corps ne bouge plus pour ne pas mettre d’obstacle au recueillement de l’âme.

Faire prier le « Je vous salue Marie ». Chaque enfant en dit un.

– Le sacrement de pénitence :

Dire à l’enfant que ce qui est le plus important, c’est de regretter ses péchés.

Ensuite on dit ses péchés au prêtre. C’est comme aller chez le médecin. « Où as-tu mal ? »

Et quand on l’a dit, c’est Jésus qui, par le prêtre, nous donne le bon remède et nous guérit.

Le prêtre doit confesser chacun personnellement. Pas d’absolution collective. La grâce est donnée de manière unique de même que le médecin ne donne pas la même posologie à tout le monde.

Confesser les adultes en fermant les yeux et les enfants en les regardant.

Il est important de tout dire, « même ses tentations », comme le disait le Curé d’Ars. Il est important d’être dans la vérité parce qu’elle libère (Jean 8, 32).

Faire faire une prière de remerciement à Dieu pour la grâce reçue et donner un effort même modeste en obtenant l’assentiment de l’enfant : rendre l’argent, mettre un sucre de moins dans son chocolat du matin, embrasser trois fois son crucifix…

Notons que le vol est un produit impropre à la consommation. Quand un enfant a volé des bonbons, souvent il préfère que ceux-ci soient jetés plutôt que donnés à des enfants pauvres.

Il faut dire aux jeunes prêtres et aux séminaristes, qui sont de futurs prêtres, que la confession d’un enfant doit être simple et rapide. Elle ne durera pas plus de deux minutes. Il est important pour un prêtre de confesser les enfants devant tout le monde avec les mains jointes que tous voient bien. Confesser en pleine lumière, cela évite toute suspicion.
Il y a souvent trois péchés occultés par les jeunes : la triche, le vol et l’impureté.

Il est arrivé que je donne moi-même 2, 5 ou 10 euros pour rembourser une somme volée par un enfant, en expliquant : « Jésus a tout payé pour moi en mourant sur la croix, c’est logique que je paye pour toi ».

Quand l’enfant est un peu réticent, je lui dis : « Si tu acceptes, le prêtre ressemble à Jésus le Bon Pasteur ».

– Première communion :

La préparation doit être faite sur un cahier.

Il y a trois temps de préparation :

– Lointaine : en famille

– Proche : en catéchèse

– Immédiate : pas plus de deux mois.

Faire communier l’enfant pour un prêtre ou une religieuse comme mère Yvonne-Aimée le jour de sa première communion.

Dans le livre du père Labutte racontant la vie de mère Yvonne Aimée de Malestroit, on remarque qu’elle est la pierre rejetée. Dans sa famille, tout l’intérêt de la mère va pour sa sœur et c’est celle qui est laissée pour compte que Jésus choisit. Nous, catéchistes, nous rencontrons dans nos groupes des enfants pauvres, rejetés, qui ont un sens spirituel, qui posent plus de questions sur la vie du Ciel, sur la sainteté, sur le mystère de Jésus que les autres enfants humainement plus favorisés.

Il faut faire plus avec les enfants que les adultes négligent et qui sont choisis par Dieu et la Sainte Vierge car ils sont l’avenir de l’Eglise.

Dans le cahier, faire un cœur où l’enfant écrit le nom du prêtre pour qui il veut offrir sa première communion. Puis, on le retourne et on colle. _ C’est secret défense ! Personne ne doit savoir pour qui l’enfant a offert sa première communion à Jésus. Il ne faut arracher aux enfants leurs secrets spirituels.

Sœur Agnès, qui deviendra la Prieure du Carmel de Lisieux et de sainte Thérèse, a préparé sa petite sœur à sa première communion avec un cahier qu’elle lui a illustré. Nous trouvons dans ce cahier des formules très originales qui mériteraient, encore aujourd’hui, d’être communiquées. Par exemple : « Bon saint Joseph, j’ai trouvé une demeure pour votre petit Chéri » (allusion à la peine de saint Joseph ne trouvant pas d’abri pour accueillir Jésus à Bethléem). Il faut dire à l’enfant que pour Dieu son cœur est la plus belle de toutes les crèches.

Je voudrais vous lire quelques phrases qu’Yvonne, future Mère Yvonne-Aimée de Jésus, de Malestroit, a écrites dans son cahier de première communion, à l’âge de 9 ans :

_ « O mon Petit Jésus, je me donne à Toi entièrement et pour toujours.

Je voudrai toujours ce que Tu voudras.

Je ferai tout ce que Tu me diras de faire.

Je ne vivrai que pour Toi, je travaillerai en silence et si Tu le veux
je souffrirai beaucoup en silence.

Je te supplie de me faire devenir sainte, une très grande sainte – une martyre.

Fais-moi être fidèle toujours.

Je veux sauver beaucoup d’âmes et T’aimer plus que tout le monde, mais je veux aussi être toute petite afin de Te donner plus de gloire.

Je veux Te posséder, mon petit Jésus et Te rayonner. Je veux n’être qu’à Toi mais je veux surtout Ta Volonté »

– La confirmation :

Déterminer l’âge de la Confirmation est une chose délicate aujourd’hui. Je vous propose de vous reporter à :

La pensée du Cardinal Lustiger qui souhaitait un abaissement de l’âge de la confirmation ;

Un article du Père Jean-Robert Armogathe ;

Le mémoire de maîtrise du Père Luc Lalanne.

Il y a deux positions :

La première est théologique, c’est celle du Droit canonique. La confirmation est le deuxième sacrement de l’initiation chrétienne. Il vient théologiquement avant l’eucharistie.

Saint Pie X est venu bouleverser cet ordre avec son décret Quam singulari du 8 août 1910 sur l’âge de la première communion, la faisant passer souvent avant la confirmation, puisqu’il permet aux enfants de communier à partir de l’âge de raison : 7 ans, voire même 6 ans.

La deuxième est psychologique. Dans cette deuxième, il y a deux points de vue.

– L’un tient compte du rôle du sacrement : donner des armes pour le combat contre les passions et l’attrait du monde, avant l’explosion de l’adolescence. La confirmation est recommandée entre 10 et 12 ans.

-L’autre est essentiellement pastoral : fidéliser la pratique religieuse des jeunes en leur proposant ce sacrement comme aboutissement de leur persévérance. Ce point de vue aboutit à proposer la confirmation entre 15 et 20 ans. Hélas, au moment de l’adolescence, les jeunes auraient besoin d’être mieux armés pour un combat sur tous les fronts. On donne le sacrement aux survivants qui ne sont pas morts au combat !

C’est finalement un échec pastoral.

Il y a confusion entre la préparation à la confirmation et ce qu’on appelait autrefois « le catéchisme de persévérance ».

Voir aussi l’article sur le thème de la confirmation ou télécharger la note sur l’âge de la confirmation suite à la journée diocésaine de janvier 2009.


Vous pouvez aussi retrouver ci-dessous le texte donné par le père Bruno Thévenin lors de la journée de rentrée.

Publié le 13.10.2009.

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