La vie monastique : un signe éloquent de communion autour du Christ

Depuis les premiers temps de l’Eglise jusqu’à aujourd’hui, la vie monastique est florissante.
Rappel des raisons qui sont au coeur du choix de vie radicale et spécifique des moines et moniales.

La vie monastique en Orient et en Occident

6. Les Pères synodaux des Églises catholiques orientales et les représentants des autres Églises de l’Orient ont mis en relief les valeurs évangéliques de la vie monastique, apparue dès les débuts du christianisme et florissante aujourd’hui encore sur leur territoire, surtout dans les Eglises orthodoxes.

Depuis les premiers siècles de l’Eglise, des hommes et des femmes se sont sentis appelés à imiter la condition de serviteur du Verbe incarné et ils se sont mis à sa suite en vivant de manière spécifique et radicale, par la profession monastique, les exigences qui découlent de la participation baptismale au mystère pascal de sa mort et de sa résurrection. En portant la Croix (staurophóroi), ils se sont ainsi engagés à devenir témoins de l’Esprit (pneumatophóroi), hommes et femmes authentiquement spirituels, capables de féconder secrètement l’histoire par la louange et l’intercession continuelles, par les conseils ascétiques et les œuvres de charité.

En voulant transfigurer le monde et la vie dans l’attente de la vision définitive du visage de Dieu, le monachisme oriental privilégie la conversion, le renoncement à soi-même et la componction du cœur, la recherche de l’hésychia, c’est-à-dire de la paix intérieure, et la prière continuelle, le jeûne et les veilles, le combat spirituel et le silence, la joie pascale dans la présence du Seigneur et dans l’attente de sa venue définitive, l’offrande de soi et de ses propres biens, vécue dans la sainte communion du monastère[[Aux premiers temps du christianisme, le cénobitisme était une forme de vie monastique en communauté. L’étymologie explique bien cette différence essentielle, à travers deux mots grecs: koinos qui signifie « en commun » et bios qui signifie « vie ». C’est l’anachorète Pacôme de Tabennesis qui est considéré comme l’initiateur des premiers monastères, tant masculins que féminins, à partir de 315 en Égypte. Jean Cassien importa cette organisation monastique dans l’Occident chrétien autour de l’an 400.]]
Dans les premiers exemples de vie cénobitique, les moines s’en remettaient à l’autorité d’un patriarche, d’un ancien, souvent appelé abba (père); par la suite, fut instituée l’élection d’un supérieur du monastère (l’abbé), à qui les moines doivent une absolue obéissance. ou dans la solitude érémitique [[A la fin des grandes persécutions chrétiennes, sous Constantin se développe l’érémitisme chrétien. Ces anachorètes (du grec anakhôrein, se retirer) vivent dans la solitude et la pénitence. Le premier ermite connu de la chrétienté est Saint Antoine (vers 250-356), égyptien aisé qui vers l’âge de 20 ans part s’établir dans le désert de Haute-Égypte, dans la région de Thèbes.]]

L’Occident lui aussi a pratiqué la vie monastique dès les premiers siècles de l’Eglise, et il en a connu une grande variété d’expressions dans les domaines cénobitique et érémitique. Dans sa forme actuelle, inspirée surtout de saint Benoît, le monachisme occidental est l’héritier d’hommes et de femmes nombreux qui, après avoir quitté la vie selon le monde, cherchèrent Dieu et se donnèrent à lui, « sans rien préférer à l’amour du Christ ». Aujourd’hui encore, les moines s’efforcent de concilier harmonieusement la vie intérieure et le travail dans l’engagement évangélique de la conversion des mœurs, de l’obéissance et de la stabilité, ainsi que dans la pratique assidue de la méditation de la Parole (lectio divina), de la célébration de la liturgie, de la prière. Les monastères ont été et sont encore, au cœur de l’Église et du monde, un signe éloquent de communion, une demeure accueillante pour ceux qui cherchent Dieu et les réalités spirituelles, des écoles de la foi et de vrais centres d’études, de dialogue et de culture pour l’édification de la vie ecclésiale et de la cité terrestre elle-même, dans l’attente de la cité céleste.

Publié le 16.10.2008.

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