La crise de la famille

Le samedi 17 novembre 2007, à La Castille (La Crau – Var) sont organisées les deuxièmes Assises de l’Observatoire socio-politique diocésain. Le thème de la journée « Quel avenir pour la famille humaine ? »

Présentation générale par Jean Louis Banès, responsable de l’observatoire.

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La famille s’est beaucoup transformée depuis la seconde guerre mondiale sous l’effet des changements démographiques, économiques mais aussi de l’évolution des valeurs. La société institutionnalisée a répondu à ces évolutions par des transformations du droit et des politiques familiales. Mais la famille traverse aujourd’hui une crise dont le coût risque d’être élevé pour la société et la démocratie.

Une crise du lien social

Que la famille soit recomposée, monoparentale, « homoparentale » ou traditionnelle, les difficultés rencontrées ne se justifient aucunement par la confusion des genres entre les hommes et les femmes, par la « maternisation » de la société, ou par la sacro-sainte perte de l’autorité paternelle. La « crise » de la famille paraît davantage à mettre en relation avec une crise des repères, de la transmission des identités, bref à une crise du lien social. La famille s’est transformée en profondeur.

Si la famille contemporaine s’est libérée des contraintes institutionnelles, si elle s’inscrit dans de nouveaux idéaux de bonheur, de libre choix, et de démocratie, les liens qui unissent les individus qui la composent sont plus que jamais enchevêtrés, intriqués, fusionnels.

La tragédie de la séparation

Les processus de séparation, au lieu de se trouver facilités, prennent une dimension tragique. En témoigne l’augmentation spectaculaire des pathologies de l’adolescence liées à des difficultés d’autonomisation : phobies scolaires, troubles des conduites alimentaires, dépendances aux drogues ou à l’alcool. Sans parler de la banalisation de la violence des relations adultes/enfants qui traduit la même dynamique fusionnelle.

Cette fusion accompagne irrémédiablement le repli de la famille sur elle-même. Tout se joue de nos jours dans la discontinuité entre la famille et la société, au moment où la famille apparaît davantage préoccupée à se protéger des contraintes collectives. Autrefois les valeurs globales de la société circulaient dans la famille, y trouvaient un relais naturel ; la collectivité réglait les échanges privés ; la structure du groupe familial reproduisait celle de l’État et la finalité de la famille était la survie de la société.

Quelle finalité pour la famille ?

Aujourd’hui, la finalité de la famille est le bonheur de ses membres et chacun refuse, pour ce faire, tout contrôle de la société sur la formation et sur la pérennité du couple et de la famille. La famille n’est plus régie par des lois extérieures mais par la paradoxale obligation d’aimer et par l’injonction féroce à être heureux.

L’abolition des contraintes était censée nous faire accéder à la liberté. Elle nous condamne le plus souvent au doute, et à l’irrésolution sur la façon de conduire notre vie privée, à l’angoisse terrible de se tromper de chemin.

Sommés de remédier aux incertitudes qui, dans le domaine familial, naissent du remplacement de l’institution par le désir, pouvons-nous donner du sens, là où la société a renoncé à en procurer ? La logique du cœur et des passions, peut-elle à elle seule, garantir un projet familial ?

La famille mérite d’être reconnue comme à la fois bénéficiaire et nécessaire au développement durable de la société. Que les responsables politiques en prennent conscience et prennent les décisions qui s’imposent devient une urgence.

Tel est l’enjeu des prochaines Assises de l’Observatoire :

– faire reconnaître la contribution majeure de la famille au bien commun, au bien-être de la personne et à l’harmonie de la vie en société : la famille est essentielle à l’équilibre de l’individu comme à la cohésion sociale,

– éxaminer les questions sociales et politiques sous l’angle familial afin de permettre un développement durable de notre tissu social.


Publié le 11.07.2007.

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