La Bonne Nouvelle de la Politique

« L’Eglise rappelle que la vie politique n’est pas condamnée à la corruption ou à l’affairisme ».

Cette affirmation de monseigneur Dominique Rey, contenue dans l’éditorial du mensuel diocésain Eglise de Fréjus-Toulon de décembre 2003, résume la démarche voulue en créant un observatoire socio-politique diocésain.

Le désenchantement ou le désengagement à l’égard de la chose politique ou publique relève pour beaucoup d’un repli narcissique sur soi. De plus, la mondialisation donne le sentiment de ne laisser aux politiques que des marges d’initiatives de plus en plus réduites.

L’Eglise rappelle que la vie politique n’est pas condamnée à la corruption ou à l’affairisme. Elle doit trouver ses titres de noblesse en définissant les conditions institutionnelles de la coexistence pacifique et féconde entre les hommes, à l’intérieur d’une vie démocratique et de liberté publique. Dans un monde privé de raisons de vivre et en perte de sens, l’Eglise rappelle également au nom de l’Evangile, les repères fondateurs d’humanité, différents des références éthiques et anthropologiques, organisés autour de deux principes:

– la valeur sacrée de toute vie humaine et de la famille,

– l’impératif d’une solidarité entre riches et pauvres, qu’il s’agisse des personnes, des nations et entre les générations.

Il est urgent de réhabiliter l’action politique à l’aune des valeurs chrétiennes, afin de poursuivre le bien commun qui est plus que la somme des intérêts particuliers, souvent contradictoires entre eux.

Il est également important de maîtriser la violence et les injustices qui la sous-tendent, de subordonner l’économie au développement intégral de l’homme, notamment sa richesse spirituelle, de promouvoir des cultures particulières pour qu’elles s’ouvrent à d’autres cultures dans une tension harmonieuse vers l’universalité, pour que l’être humain puisse devenir acteur de sa propre croissance et bâtisseur de paix, de respecter la nature et notre écosystème environnemental.

C’est en tendant à l’unité de la famille humaine et en se mobilisant pour la dignité de la personne humaine, en particulier son droit inaliénable à la vie, à la liberté, à l’éducation.