Je n’ai qu’une certitude
De Martin Gray
Je n’ai qu’une certitude:
Ceux que j’ai aimé, ma famille, mes camarades, mes enfants, demeurent vivants en moi.
Ils guident encore mes pas.
Leur être fidèle, ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.
Il faut continuer de creuser le sillon: droit et profond.
Comme ils l’auraient fait eux mêmes, comme on l’aurait fait avec eux-mêmes.
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.
Être fidèle à ceux qui sont morts:
C’est vivre comme ils auraient vécu, c’est les faire vivre en nous.
C’est transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres.
Ainsi la vie des disparus germe sans fin.
Ce que je sais seulement
C’est que la mort ne détruit pas l’amour qu’on portait à ceux qui ne sont plus.
Je le sais parce que tous les jours, je vis avec les miens.
Ce que je sais aussi, c’est que la vie doit avoir un sens.
Ce que je sais encore, c’est que l’amour est la clef de l’existence.
Version simplifiée
Être fidèle à ceux qui sont morts
Ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.
Il faut continuer de creuser leur sillon droit et profond
Comme ils l’auraient fait eux mêmes
Comme on l’auraient fait avec eux, pour eux.
Être fidèle à ceux qui sont morts
C’est vivre comme ils auraient vécu
Et les faire vivre avec nous
Et transmettre leur visage, leur voix, leur message aux autres.
A un fils, à un frère, ou à des inconnus
Aux autres, quels qu’ils soient.
Et la vie tronquée des disparus,
Alors, germera sans fin.
Publié le 19.03.2012.
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