Felicita : des rideaux de fer aux couleurs de l’Évangile

Sixtine et Jeanne, toutes deux âgées de 25 ans, sont artistes peintres installées à Toulon depuis 2 ans. Après de nombreuses péripéties, de nombreux projets artistiques, leur entreprise a vu le jour : Felicita. Aujourd’hui, elles décident d’offrir leurs talents pour les mettre au service de l’Église et de la mission, en peignant des rideaux de fer aux messages bibliques percutants. Rencontre avec elles.

Sixtine et Jeanne, ces deux jeunes professionnelles au sourire éclatant, ont atterri providentiellement dans le Sud il y a quelques années. Après avoir terminé leurs études de direction artistique à Penninghen, elles décident de partir à vélo de Paris à Jérusalem, pour se recentrer et réfléchir avant de se lancer dans le monde du travail. La crise sanitaire a eu raison de leur périple qui prend une tournure tout autre : leur traversée de la France est interrompue au bout de 15 jours à cause d’un énième confinement, les faisant atterrir à Toulon. « On s’est dit que c’était un diocèse qui fleurissait énormément », se réjouissent-elles. Elles font part à Monseigneur Rey de leur désir de peindre dans la rue, sans succès. Mais leur halte toulonnaise portera tout de même du fruit.

Durant plusieurs mois, elles se mettent au service des pauvres, main dans la main avec les sœurs d’O Caminho, la Diaconie ou encore les amis de Jéricho. Au fil des rencontres et des événements, elles décident de peindre pour les accueillis. Leur talent se fait ainsi connaitre et de nouveaux projets se dessinent : une peinture de Marie qui défait les nœuds dans la paroisse de l’Immaculée Conception, la fresque de Jéricho, etc. De toutes ces belles œuvres naît Felicita.

L’urgence de la mission

Malgré ce chemin inattendu parcouru, les deux artistes ont su garder le cap sur un de leurs objectifs initial : peindre des messages du Christ dans la rue. A l’instar des Toqué Frères, qui ont donné à Sixtine et Jeanne ce goût de la peinture, elles souhaiteraient écrire des messages percutants pour éveiller les consciences et ouvrir les cœurs. « Il ne faut pas avoir peur d’avoir un premier degré très simple et d’annoncer le Christ », exprime Jeanne. Quand certains annoncent le Seigneur en allant parler dans les rues, d’autres choisissent de L’annoncer par l’art de rue, accessible à tous. « Une devanture s’impose aux passants et peut toucher des gens qui ne s’y attendaient pas. Tandis que quand on peint dans une chapelle, même si certains rentrent et ne sont pas croyants, ils savent où ils mettent les pieds. L’art de la rue va directement au cœur de la personne, parce qu’il est simple d’accès », soutient Sixtine. Contrairement aux messages véhiculés par la société ambiante, Jeanne et Sixtine n’ont rien à vendre, mais tout à offrir. « Je trouve que ça vient faire un pied de nez à la publicité. On est sans cesse harcelés de publicité, tandis que là, le message que l’on expose est gratuit : c’est de l’amour gratuit. Les phrases du Christ sont gratuites ! »

Ainsi, animées par cette cause qui leur tient particulièrement à cœur, les deux jeunes femmes proposent d’offrir leur art. « Il y a une urgence à l’évangélisation et si l’on peut utiliser notre talent pour ça, ce serait génial ! C’est un projet qui est en nous, on a envie qu’il sorte ! Et quand les gens ne peuvent pas mettre les moyens, c’est nous qui les mettons ». Ces deux artistes rêveraient que Toulon s’empare de ce projet pour qu’il y ait une vague de demandes et que la ville se pare des couleurs de l’Évangile. « Toulon c’est notre ville. Ça nous fait plaisir de le faire gratuitement pour notre ville, parce que c’est comme si on offrait un cadeau à un ami (…) Si toutes les devantures arboraient ces messages, ce serait un coup de pub monstrueux, et Jésus a besoin d’un coup de pub monstrueux ! », s’exclament-elles.

Si vous aussi vous souhaitez témoigner de la joie de l’Évangile à votre porte, n’hésitez plus. https://www.felicitaillu.com

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écrit par Liloye Navarre