Démarche diocésaine « Duc in Altum » (DIA)
A plusieurs reprises, les membres du Conseil épiscopal, du comité pour la diaconie, du comité pour la Mission, des responsables de service de la curie diocésaine, des représentants de services et mouvements se sont retrouvés dans un climat de fraternité et de prière pour porter ensemble cette démarche DIA.
Présentation de D.I.A
La démarche diocésaine Duc in Altum (DIA) a été initiée il y a 2 ans, dans la ligne de l’exhortation apostolique du pape François, Evangelii Gaudium.
« J’espère que toutes les communautés feront en sorte de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour avancer sur le chemin d’une vraie conversion pastorale et missionnaire, qui ne peut laisser les choses comme elles sont. » (Evangelii Gaudium)
« J’imagine un choix missionnaire capable de transformer toute chose, afin que les habitudes, les styles, les horaires, le langage et toute structure ecclésiale deviennent un canal adéquat pour l’évangélisation du monde actuel, plus que pour l’auto-préservation. La réforme des structures, qui exige la conversion pastorale, ne peut se comprendre qu’en ce sens : faire en sorte qu’elles deviennent toutes plus missionnaires, que la pastorale ordinaire en toutes ses instances soit plus expansive et ouverte, qu’elle mette les agents pastoraux en constante attitude de « sortie » et favorise ainsi la réponse positive de tous ceux auxquels Jésus offre son amitié. Comme le disait Jean-Paul II aux évêques de l’Océanie, « tout renouvellement dans l’Eglise doit avoir pour but la mission, afin de ne pas tomber dans le risque d’une Eglise centrée sur elle-même. » (Evangelii Gaudium)
Cette « transformation missionnaire » à laquelle nous invite le St Père nous mobilise autour de 3 objectifs qui fondent la démarche DIA :
– 1) Relire ensemble nos pratiques pastorales à partir d’un regard croisé à la fois historique, réaliste et théologal sur ce qui a porté du fruit ou au contraire, à été un frein ; sur les initiatives qui ont été prises ; sur les échecs et les résistances au changement que l’on a repéré ; les chantiers qui restent à mettre en œuvre en termes d’organisation, de coordination, de communication, en tenant compte d’un environnement sociétal qui a profondément évolué.
– 2) Restructurer : il est illusoire de penser que nous pouvons faire l’économie d’une bonne organisation. A défaut, les réussites d’aujourd’hui garantissent les problèmes de demain. Certaines structures sont obsolètes, stériles, bureaucratiques, d’autres s’avèrent indispensables pour porter la mission. Il s’agit de faire une nouvelle topographie de nos ressources, de nos besoins actuels et futurs, en fonction du déploiement du processus missionnaire.
– 3) Relancer : Dans le contexte de post-modernité où l’Eglise apparaît de plus en plus minoritaire et latéralisée, la proposition de la foi s’énonce à partir :
– du Christ qui nous convoque à la mission. « Il faut repartir du Christ » (Jean-Paul II) ; d’une rencontre personnelle et décisive avec le Ressuscité. « Allez, de toutes les nations faites des disciples ». L’évangélisation se situe en dépendance étroite du propre envoi du Christ par son Père (LG 17)
– de « l’Eglise qui existe pour évangéliser » (Paul VI – Evangelii nuntiandi. La mission se reçoit aussi directement des apôtres (et de leurs successeurs) qui l’ont reçue eux-mêmes du Christ (Jn 17-20 et Mt 28, 18-20). Ce témoignage apostolique est signifié par des communautés chrétiennes ferventes et joyeuses qui annoncent à tous le « Voyez comme ils s’aiment ».
– du monde d’aujourd’hui traversé par des attentes spirituelles, anthropologiques et fraternelles, et qui appelle notre témoignage. Dieu est déjà l’œuvre en ce monde et c’est la charité qu’on porte à notre monde, qui nous enjoint de lui annoncer la Vérité du Christ.
A partir de ces 3 objectifs, la démarche DIA a été portée par 6 groupes de travail thématiques.
Chaque groupe de travail, composé de prêtres, diacres, laïcs a eu pour tâche de proposer des changements, des consolidations, de nouveaux modes de fonctionnement en vue de mieux structurer et amplifier la croissance missionnaire de l’Eglise de Fréjus-Toulon, et en mettant l’accent prioritairement sur la co-responsabilité laïcs, clercs, consacrés (ministres ordonnés et laïcs). Au cœur de ce travail de discernement et de réforme, le groupe de travail diaconie-évangélisation a proposé dans chaque doyenné des fiches de relecture et de partage à partir de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium, afin que l’ensemble des acteurs pastoraux puissent s’approprier les appels répétés du pape François à une authentique « conversion pastorale » de nos communautés et de nos paroisses.
Au début de l’été 2015, chaque groupe de travail me remettra ses conclusions, afin que je puisse définir les orientations pastorales et prendre les décisions nécessaires pour les années 2015 à 2020.
Il y a quelques jours, un rapport d’étape du travail des différents groupes a déjà fait ressortir 3 propositions.
– 1) Proposition de solenniser la fête du Sacré Cœur en 2016, en lien avec « l’année de la miséricorde » promue par le pape à compter du 8 décembre 2015. Notre diocèse serait consacré au Cœur du Christ, source de l’amour miséricordieux, en juin 2016. Un cahier pédagogique de préparation serait proposé à toutes les communautés, services et mouvements de notre diocèse.
– 2) Proposition de créer un SEDIF (service diocésain de formation) pour enrichir, mutualiser et fédérer toutes les propositions de formation du diocèse.
– 3) Proposition de poursuivre le travail du groupe « diaconie-évangélisation » dans le cadre d’un comité épiscopal qui fédèrerait les 2 anciens comités diaconie et mission et le conseil pastoral diocésain. Cette instance travaillerait de concert avec le conseil épiscopal pour porter l’animation pastorale de notre diocèse dans le triple souci de communion autour de l’évêque, de présence à toutes les formes de pauvreté (spirituelles, matérielles, familiales) et de témoignage de l’Evangile, à partir de communautés chrétiennes renouvelées.
J’aurai l’occasion avant la fin de l’année pastorale de valider et de préciser ces perspectives et éventuellement de les compléter par d’autres propositions qui naîtront de la prochaine rencontre des groupes de travail fin mai.
Je remercie chaque participant aux groupes de travail et à la démarche DIA pour la disponibilité et l’engagement dont il a fait preuve pour rendre notre Eglise diocésaine plus rayonnante dans le témoignage de la foi.
+ Dominique REY – avril 2015
Publié le 17.04.2015.
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