Correns fête son Pardon

Le 3 mai, la paroisse de Correns célèbrera son Pardon, une grande fête propre à ce clocher et remontant au Moyen-Âge, qui a lieu lorsque le 3 mai tombe un vendredi. L’occasion de passer la « porte du Pardon » et d’obtenir une Indulgence plénière.

La fête du Pardon de Correns est un moment important pour les locaux, et c’est également l’opportunité d’un pèlerinage pour les fidèles alentours : les années où le 3 mai tombe un vendredi, les fidèles passent la porte du Pardon, ouverte exclusivement pour cette date, et reçoivent une indulgence plénière, obtenant ainsi le Pardon de leurs péchés, après prière aux intentions de l’Église et du Pape, confession et communion.

Organisée par l’abbé Augustin Gempp, l’association AREC et le Comité organisationnel avec le soutien de la commune, cette fête est aussi l’occasion d’assister à une messe pontificale, et de vénérer et suivre en procession les reliques de la Vraie Croix, offertes par l’Abbaye de Montmajour (près d’Arles) au prieuré de Correns, pour susciter la dévotion des Provençaux. « En 1613, il y eut plus de 50.000 pèlerins : 500 prêtres confessaient même dans les champs. »*

La dernière fête en date remonte à 5 ans, alors que la première, elle, a eu lieu au Moyen-Âge. Certaines sources citent le début du XIe siècle comme origine du Pardon de Correns, mais les bulles pontificales qui auraient pu l’attester ont été perdues. Plus tard, « le 21 février 1623, le pape Urbain VIII confirma l’Indulgence. » *

Si l’indulgence plénière est le 3 mai, les festivités à Correns durent plusieurs jours. Ceux qui précèdent préparent à ce grand moment : messe solennelle, conférence, exposition historique sur les fêtes passées, procession au flambeau, nuit d’Adoration et ouverture de la Porte du Pardon.
« La foi qui animait ce peuple depuis des temps anciens s’est maintenue jusqu’à nos jours grâce à l’opiniâtreté́ et à la fidélité́ de ses habitants, sachant se rassembler unanimement pour donner aux cérémonies une ampleur traditionnelle. » précisent les organisateurs.

Tous les fidèles sont invités à vivre cette tradition ancestrale corrensoise, à se rapprocher du Christ, à en ressortir lavés de leurs péchés.

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*Archives d’Histoire et d’Archéologie du diocèse de Fréjus-Toulon, juillet-décembre 1941