Comment préparer des enfants à la confession ?
Quelques aspects pratiques à aborder et comment y préparer les enfants.
Pour expliquer un si grand sacrement, il faut avoir beaucoup de délicatesse et il est souhaitable de beaucoup prier avant.
La première chose à faire est d’expliquer ce qu’est le péché, c’est bien différent d’une bêtise. On pourrait le définir ainsi : le péché est une offense à Dieu, une rupture d’Alliance, un ‘’non’’ intime et volontaire à une demande de Dieu, à une exigence de l’amour perçue dans sa conscience.
Il n’y a péché que si l’enfant :
– sait que Dieu lui demande quelque chose dans sa conscience et qu’il dit non.
– voit que quelque chose est mal et le fait quand même.
Comment savoir ce que Dieu veut alors qu’il ne parle pas directement ? En écoutant sa conscience.
Cela implique de dire un mot sur la conscience.
Le CEC la définit ainsi : ‘’le sanctuaire où l’homme est seul avec Dieu et où sa voix se fait entendre.’’ (CEC 1776)
C’est comme une petite voix dans notre cœur qui nous dit ‘’c’est mal’’ ou comme un feu rouge qui signale qu’il ne faut pas continuer sinon il y a danger. Cette petite voix a été mise dans notre cœur par Dieu.
Est-ce que vous vous rendez compte que parfois, après avoir volé, par exemple, vous n’êtes pas tranquille, vous avez honte ? C’est votre conscience qui vous dit ‘’c’est mal’’.
Au contraire, après avoir partagé vos bonbons, vous sentez une vraie joie dans votre cœur, c’est votre conscience qui vous dit ‘’c’est bien.’’
Ce n’est pas facile actuellement d’écouter cette voix, surtout quand on a envie de faire comme tout le monde (voler quelques bonbons…), quand on nous dit ‘’pas vu, pas pris’’.
Pourquoi écouter sa conscience plus que les autres ?
Parce que c’est la voix de Dieu (La conscience nous apprend à voir ce que Dieu ne veut pas, ce qui est mal, ce qui ne rend pas vraiment heureux et à voir ce que Dieu veut, ce qui est bien, ce qui rend vraiment heureux)
Cela suppose que les enfants sachent que Dieu est plus important que tout !
Et si la conscience n’avertit pas ?
Dans ce cas, il n’y a pas de péché car il y a ignorance du mal. Par exemple, si je piétine une plate-bande sans savoir qu’il y a des semis.
On ne peut donner aux enfants le sens du péché si on ne leur a pas d’abord révélé l’Amour de Dieu, si on ne les a pas d’abord mis en relation avec Dieu. Sinon, ils ne verront qu’une infraction à un code de bonne conduite, une mauvaise note ou une bêtise…
Ce qui fait la différence entre le péché et la bêtise, c’est que dans le péché le cœur de Dieu est atteint, blessé. C’est un refus de son amour, un refus de l’écouter, lui qui nous aime tant ! Alors qu’une bêtise peut être une simple maladresse ou le désir de se faire remarquer par manque d’affection. Il ne s’agit pas d’un non à Dieu.
Pour faire réaliser que Dieu est profondément touché par notre péché, on regarder le père de l’enfant prodigue, la tristesse de Notre-Dame de Lourdes quand elle parle des pêcheurs, la compassion du petit François de Fatima, si triste à cause du péché.
L’action de la volonté :
Nous avons dit que le péché est un non intime (seul Dieu peut réellement savoir ce à quoi nous lui avons dit non tout au long de notre vie). Il est important d’expliquer aux enfants qu’il n’y a pas de péché si on n’a pas voulu agir mal, si on l’a pas fait exprès.
Dans l’ouvrage ‘’c’est bien, c’est mal’’ de Colin et Colinette, vous trouverez des exemples concrets. Si l’ouvrage est un peu désuet, l’actualité du sujet et la pertinence des exemples demeurent. Par exemple, Colinette casse une assiette alors qu’elle aide sa maman. L’intention était d’aider, c’est une maladresse et non un péché.
Le péché par omission
Le péché, ce n’est pas seulement faire quelque chose de mal, c’est aussi ne pas faire quelque chose qu’on attend de moi.
L’examen de conscience
Pour le présenter aux enfants, dire par exemple, qu’on va faire entrer la lumière de Dieu au fond de notre cœur, la maison de notre âme et éclairer toutes les pièces même la cave et sous les lits… pour repérer ce qui ne va pas.
Un moyen est de faire cette visite avec Jésus. Est-ce que Jésus agit comme moi dans cette situation ?
Susciter le regret, la contrition.
Il faut donner aux enfant d’aller plus loin que la peur. Il s’agit d’une douleur de l’âme quand on fait de la peine à Dieu.
On peut regarder l’enfant prodigue qui n’est pas fier de lui quand il rentre à la maison, il n’ose pas regarder son père en face. Il est triste.
Il ne s’agit pas d’accabler les enfants, ni même de les conduire à une attitude trop sentimentale. Il s’agit de conduire à une contrition vraie qui implique la décision de ne pas recommencer.
Bien expliquer le déroulement de la confession (en faisant un mime avec le prêtre par exemple)
Le rôle du prêtre :
– Il tient la place de Jésus.
Pourquoi me confesser à un prêtre ?
– Si je reçois un nouveau vélo par la poste, va-t-il loger dans ma boite aux lettres ? Non, je vais avoir un avis comme quoi j’ai reçu un gros colis que je dois aller chercher à la poste.
De même, le pardon de Jésus est un si grand cadeau qu’il ne peut loger dans ma boite aux lettres, je dois aller le chercher à la poste qu’est l’Eglise.
Je sais que Jésus m’a pardonné tous mes péchés à la croix mais Jésus a voulu que j’aille chercher ce pardon auprès de lui par le prêtre.
Pourquoi lui dire tous ses péchés ?
C’est Jésus qui l’a voulu. Le péché est comme la maladie de notre âme. _ Lorsqu’on est malade et qu’on a une plaie, il faut la montrer au médecin pour qu’il puisse la soigner. Le médecin ne peut guérir mon énorme plaie au ventre si je ne lui montre que ma petite écharde au doigt. De même, pour que le pardon de Jésus vienne guérir mon cœur, il faut lui présenter ce qui est malade (par exemple, je suis jaloux de untel : Jésus, viens guérir ma jalousie !). De plus, le prêtre, de la part de Jésus, peut nous donner de bons conseils pour être moins jaloux.
Et si l’on a peur, honte ?
Il faut se dire que :
– Le prêtre aussi fait des péchés et se confesse
– Devant un péché, même très grave, le prêtre ne va pas dire ‘’Oh, quelle horreur !’’ mais ‘’Bravo, tu as raison de le dire et Dieu te pardonner et il est dans la joie de voir que tu n’en veux plus de ce péché ! ‘’Il y a plus de joie au ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de pénitence.’’
Jésus peut enlever cet obstacle qui nous empêchait d’aimer.
– Le prêtre ne le répètera jamais.
Le secret de confession
En Bohême, au XIVème siècle,Jean Népomucène, aumônier de la cour du roi Wenceslas a refusé de révéler au roi ce que son épouse lui avait dit en confession. Jean resta mué. Emprisonné, torturé, il reste meut. Finalement, le roi, le jette dans la Moldau où il meurt noyé. On raconte que 3 siècles plus tard, sa langue était encore intacte.
A noter aussi que le crucifix est sous les yeux du pénitent pour montrer que c’est Jésus lui-même qui pardonne à travers le prêtre. C’est à Jésus que je confesse mon amour pour lui en même temps que mes péchés.
La manière de procéder
– Se présenter
– Dire ses péchés par exemple en commençant pas ‘’ Pardon Jésus, parce que…’’
Il est parfois plus facile de dire le plus grave en premier
Un péché qui n’est pas avoué n’est pas pardonné. (à la différence de ce qui a été oublié)
Ne pas confesser des généralités ‘’je suis égoïste…’’ mais confesser des actes ‘’ je refuse de partager mes jeux ‘’.
Ne pas accuser les autres : j’ai volé telle chose avec Untel
– Ecouter les conseils du prêtres
– Dire son acte de contrition ou une prière équivalente
– Ouvrir son cœur à l’absolution
Publié le 28.05.2011.
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