Charles de Foucauld – Marie-Madeleine « Ma mère »
À l’occasion de la canonisation de Charles de Foucauld, le Sanctuaire de la Sainte Baume a organisé un week-end de retraite pour faire connaître la vie et la spiritualité du saint et sa proximité spirituelle avec sainte Marie-Madeleine qu’il considérait comme une mère.
Du 13 au 15 mai, les retraitants de la Sainte-Baume ont découvert le lien qui unissait saint Charles de Foucauld et Marie-Madeleine ainsi que la grotte dans laquelle selon la tradition de Provence, cette dernière se serait retirée en ermite pendant une trentaine d’années. Ce week-end a été marqué par la conférence d’une petite sœur de Jésus (communauté née de la spiritualité de Charles de Foucauld) qui a présenté Charles comme un homme de tous les désirs et témoigné de l’héritage qu’il a laissé à l’Église et au monde. Les retraitants ont pu mettre leurs pas dans ceux du nouveau saint en rejoignant la grotte dans laquelle il était allé prier trois fois au cours de sa vie. Ils ont eu le bonheur d’assister à un spectacle méditatif qui les a introduits à l’office de vêpres, prolongé par un dîner frugal et une veillée. La récollection s’est terminée par la retransmission de la canonisation et une messe d’Action de grâce à l’endroit même où lors de sa dernière visite le 15 juin 1913, Charles de Foucauld avait célébré l’Eucharistie.
Charles de Foucauld et la grotte
Située non loin de Marseille, porte de l’Orient et port important qui desservait l’Afrique et le Moyen-Orient, la grotte de la Sainte Baume est un lieu de pèlerinage très fréquenté qui était cher à Charles de Foucauld. Chaque fois qu’il partait ou revenait d’Afrique du nord, il ne manquait pas de s’y arrêter… notamment le 16 août 1900 lorsqu’il débarqua à Marseille, puis le 9 septembre 1901 en partance pour Alger, les 14 et 15 juin 1913 avec son neveu et le jeune touareg Ouksen. Sainte Marie Madeleine lui était si chère qu’il avait offert cinq ex-voto depuis Béni Abbes et Tamanrasset. Le premier fut posé en Action de grâces pour son premier office du Vendredi Saint à Béni Abbes le 28 mars 1902 ; le second sera installé le 1er juin 1902 au moment de l’achat du terrain destiné au projet de fraternité des Petits Frères et Petites Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus ; le troisième, le 12 juillet 1902, pour remercier de son premier baptême d’enfant à Béni Abbes. Puis, le quatrième ex-voto fut posé le 8 septembre 1905 en mémoire de la première bénédiction du Très Saint Sacrement à Tamanrasset. Quant au cinquième, il sera posthume, Charles de Foucauld ayant demandé à son ami Massignon de le porter lui-même pour demander la fin de la guerre 14-18. Et c’est en 1919 que Louis Massignon réalisa le dernier désir du saint de faire installer une lampe perpétuelle devant le reliquaire de Marie-Madeleine.
Un attachement fondateur
Charles vouait une grande dévotion à la sainte qu’il considérait comme une mère. On peut expliquer cette proximité spirituelle par une certaine similitude de vie avant leur conversion. Le 22 juillet 1905 en la fête de Ste Marie Madeleine, il avait rédigé cette prière dans son journal : « Sainte Magdeleine, je remets, ô ma mère, mon âme entre vos mains, dirigez-moi, portez-moi… ». La réponse de la sainte fut peut-être à l’origine de la concrétisation du projet des fraternités…En confirmation de cette intuition, petite Sœur Magdeleine de Jésus, fondatrice des petites Sœurs de Jésus, a déclaré avoir aussi reçu à la Sainte-Baume, la révélation qu’il fallait étendre les Fraternités au monde entier. Le Père Voillaume et Monseigneur de Provenchères, archevêque d’Aix-en-Provence en seront les artisans.
écrit par Maxime Bentz
Publié le 18.05.2022.
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