Cent ans de la Castille : le séminaire fait mémoire de ses donateurs

Le 21 octobre, quelques prêtres, séminaristes et membres de la curie du diocèse de Fréjus-Toulon se sont réunis à La Castille pour fêter les cent ans du séminaire et faire mémoire de la famille Aubert. L’occasion pour Mgr Rey d’inaugurer et bénir une plaque commémorative portant le nom des anciens propriétaires du domaine.

Il y a un siècle, la famille Aubert cédait sa propriété de La Castille, à Solliès-Ville, au diocèse de Fréjus-Toulon, et le Grand Séminaire diocésain, qui avait été expulsé de Fréjus en 1906, faisait sa première rentrée.

Pour l’occasion, les Archives diocésaines de Fréjus-Toulon publient les documents principaux (lettres, notes et convention) témoignant du cheminement de Monsieur et Madame Aubert dans leur volonté de faire de La Castille une maison de prière.

Si Frédéric Aubert ne vécut pas assez longtemps pour voir l’aboutissement de cette fondation, son épouse resta en pleine communion de cœur et d’esprit avec lui, lorsqu’elle signa avec Mgr Guillibert une convention « morale et spirituelle » supposée perdurer au-delà de la succession des évêques et de l’évolution du cadre juridique de l’œuvre. Berthe Aubert espérait avec confiance qu’avec l’installation du Grand Séminaire, La Castille redeviendrait la « Maison du Bon Dieu » d’où sortiraient des saints (lettre du 10 septembre 1922).

Sa générosité a porté du fruit puisqu’à ce jour, le séminaire compte 36 séminaristes en son sein.

La Castille dans l’action de grâce

Témoignant de leur gratitude pour ce domaine, des séminaristes, la curie ainsi que l’évêque et des prêtres du Diocèse, se sont réunis au séminaire le vendredi 21 octobre. Cette journée commémorative a débuté par une messe d’action de grâce dans la chapelle de La Castille, célébrée par Mgr Rey. Dans son homélie, l’évêque s’est adressé aux séminaristes et a rappelé que le patronage de l’Immaculée Conception, sous lequel est placé le séminaire, était une belle occasion de « mieux découvrir le sens de la formation pour devenir prêtre, pasteur selon le cœur de Dieu ». Les séminaristes ont été invités à se mettre à l’école de la Vierge qui a donné son « fiat, une réponse sans retour en arrière, un oui sans réserve » à l’appel du Seigneur qui précède, prépare et nourrit. En ce lieu particulier, Mgr Rey a proposé de réentendre les dernières paroles de Jésus sur la Croix : « femme voici ton fils ; voici ta mère ». Car au pied de la Croix, chaque séminariste reçoit la Vierge comme mère, celle qui « par sa maternité, nous apprend la paternité ». La messe s’est achevée par une procession qui s’est acheminée au pied des marches du château, du haut desquelles Mgr Rey a béni la plaque commémorative portant les noms du couple Aubert et de leurs deux enfants.

Les convives se sont ensuite retrouvés autour d’un apéritif partagé. Le recteur du séminaire a profité de ce moment pour rendre à nouveau grâce pour ce domaine qui leur a été confié et remercier les trois descendants de Berthe et Frédéric Aubert, Tanguy de Falletans, sa fille et son petit-fils, qui étaient présents pour représenter leur famille.

Le séminaire de La Castille avait également eu l’honneur de se voir prêter un magnifique ostensoir, offert à la basilique de Fourvière à Lyon par le couple Aubert. Sur ce joyeux orné de pierres précieuses sont inscrits les prénoms de leurs enfants, Charles et Yvonne.

écrit par Liloye Navarre

Pour en savoir plus sur la famille Aubert : https://archives.frejustoulon.fr/

Découvrez les échanges entre les Aubert et Mgr Guillibert : https://fraec83-num.fr/s/public/page/3f-reception-castille