Mot de père Benoît – “Laissez-vous réconcilier avec Dieu”
Le chemin de la vie est souvent contrasté : à certains moments, la vie nous remplit de joie, mais à d’autres, le doute et la tristesse nous saisissent.
Le mystère de la souffrance
Dans notre montée vers Pâques, et ultimement vers le Ciel, notre chemin traverse de magnifiques paysages, mais parfois des paysages plus mornes – voire affreux.
Le chemin de la vie est souvent contrasté : à certains moments, la vie nous remplit de joie, mais à d’autres, le doute et la tristesse nous saisissent.
Jésus a traversé justement tout cela, depuis sa vie cachée à Nazareth, sa mission en Galilée, son arrestation à Jérusalem, sa Passion… A travers réjouissances et épreuves, fêtes et deuils, amitiés et abandons, oasis et déserts, la vie de notre Maître est pour nous un enseignement puissant de courage et de liberté incarnés.
Ce qui est certain, c’est que les catastrophes de nos vies ne sont jamais “envoyées par Dieu” : le Dieu miséricorde s’est par amour penché sur nos souffrances et nos épreuves, pour nous aider à les traverser, à les supporter, pour en ressusciter.
Le mystère du mal
A côté de nos souffrances (le mal subi), il y a le péché, le mal que l’on commet – contre lequel il nous faudra lutter jusqu’au bout.
Les fameuses “tentations” sont là, chaque jour, pour nous faire douter de notre vocation à faire le bien, à aimer ; pour nous faire douter de nous-mêmes et des autres ; pour nous faire douter de Dieu et lui tourner le dos.
Dans ce combat quotidien contre le mal en nous, la grâce nous est donnée pour résister, et pour nous relever après une chute. Dans ce combat, nous avons notre liberté à engager, des choix à faire.
L’ascèse
On en parle trop peu aujourd’hui, car l’ascèse peut faire peur. Or l’ascèse (qui signifie en grec “exercice”) vise à exercer et renforcer notre liberté, notre maîtrise de soi.
L’ascèse, exercice propre au carême, mais également entraînement de toute la vie, nous aide à nous désencombrer de ce qui nous tente et nous envahit, pour faire de la place à Dieu ou aux autres.
En ce sens, l’ascèse peut concerner la nourriture (quotidiennement le renoncement à des petits plaisirs superflus qui nous mènent par le bout de nez – sel, sucre, grignotage… jusqu’au jeûne au pain et à l’eau), mais aussi la parole (bavardages, critiques, moqueries…), la pensée (nos “films” intérieurs, notre imagination débordante…), les relations et les loisirs.
Il y a mille manières d’être ascétique et de nous entraîner à être de plus en plus libre de toute chose : rendre un service qui nous ennuie avec le sourire, perdre du temps pour quelqu’un, chanter au lieu de nous plaindre, s’arrêter pour prier au lieu de courir à droite et à gauche, renoncer à quelque chose de légitime, accepter paisiblement une contrariété ou une humiliation… Le programme est immense ! L’exemple de St François d’Assise est éloquent :
“Le Seigneur me donna ainsi à moi, frère François, de commencer à faire pénitence :
comme j’étais dans les péchés, il me semblait extrêmement amer de voir des lépreux.
Et le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux et je leur fis miséricorde.
Et en m’en allant de chez eux,
ce qui me semblait amer fut changé pour moi en douceur de l’âme et du corps ;
et après cela, je ne restai que peu de temps et je sortis du siècle”.
En renonçant à son dégoût, François entre en relation avec les plus pauvres et les plus malades de sa société, pour entrer dans une liberté et une joie intérieure qui le mèneront en quelques années à la plus haute liberté et la plus belle sainteté.
Le “Frère universel” a commencé par mettre son aversion de côté et par s’approcher de ceux qui lui faisaient le plus peur.
Chacun a son chemin de conversion à vivre : choisissons aujourd’hui ce petit pas de liberté qui peut nous amener très loin, avec la grâce de Dieu.
Prière de Saint Padre Pio (1887-1968)
Reste avec moi, Seigneur
Reste avec moi, Seigneur ! Car il est nécessaire de t’avoir présent pour ne pas t’oublier.
Reste avec moi Seigneur ! Parce que je suis faible et j’ai besoin de ta Force pour ne pas tomber si souvent.
Reste avec moi, Seigneur ! Car tu es toute ma vie, et sans toi je suis sans ferveur.
Reste avec moi, Seigneur ! Parce que tu es ma lumière, et sans toi je suis dans les ténèbres.
Reste avec moi, Seigneur ! Pour que j’entende ta voix et que je te suive.
Reste avec moi, Seigneur ! Parce que je désire t’aimer et être toujours en ta compagnie.
Reste avec moi, Seigneur ! Parce que, si pauvre que soit mon âme, elle désire être pour toi un lieu de consolation, un nid d’amour.
Reste avec moi, Jésus ! Parce qu’il se fait tard et que le jour décline. La vie passe, la mort, le jugement, l’éternité approchent. Je crains les ténèbres, les tentations, les sécheresses, les croix, les peines. Oh ! combien j’ai besoin de toi dans cette nuit de l’exil ! Que la Communion eucharistique soit la lumière qui dissipe les ténèbres, la force qui me soutienne, et l’unique joie de mon coeur.
Reste avec moi, Jésus ! Je ne demande pas des consolations divines, parce que je ne les mérite pas, mais le don de ta présence. Oh oui, je te le demande.
Reste avec moi, Jésus ! C’est toi seul que je cherche, ton Amour, ta Grâce, ton Coeur, ton Esprit, parce que je t’aime, et ne demande pas d’autre récompense que de t’aimer davantage.
Publié le 29.02.2016.
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