Nathalie Gadéa, présidente du Secours catholique : “Je suis envoyée pour présider la fraternité”

Nathalie Gadéa est la présidente du Secours Catholique du Var depuis juillet 2014. Le P. Michel Denis est allé à sa rencontre.


Chère Nathalie, tu es présidente du Secours Catholique depuis juillet dernier : bien que tu ne sois pas une inconnue dans le diocèse, peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaitraient pas ?

Je suis mariée, mère de trois enfants, deux petits enfants et infirmière de profession. A peine mes études terminées, tout en travaillant à mi-temps à l’hôpital Saint Joseph à Lyon, le prêtre responsable de la pastorale de la Santé m’a proposé de faire des études de théologie. Sa conviction était de pousser de jeunes laïcs à se former pour être en capacité de rendre compte de leur foi dans leur milieu professionnel. Mon mémoire de maîtrise en théologie pastorale, débuté à Lyon et terminé à Strasbourg, portera sur les enjeux de la formation dans l’Eglise. Par-delà la formation, découvrir le lien intrinsèque fond/forme marquera définitivement mon engagement de chrétienne. S’exercer à vivre au plus près la cohérence entre le « dire » et le « faire » en disciple missionnaire est vraiment ce à quoi nous appellent l’Evangile et le pape François.

Dans le diocèse, j’ai eu la joie d’assurer des cours dans l’Institut Diocésain de Formation Pastorale, mais aussi à la Communion Saint Lazare et dans la Pastorale de la Santé. La double approche infirmière/ théologienne a porté mes pas hors diocèse pour, avec des agents pastoraux, aborder des questions touchant à la fragilité, au « prendre soin ». Il y a cinq ans, j’ai participé à un laboratoire de recherche national, initié par l’association Pierre d’Angle, pour avec d’autres théologiens se mettre à l’écoute de la parole croyante des personnes en précarité. C’est ainsi que l’aventure commencée avec Massabielle et poursuivie avec la communauté rom m’a permis de découvrir le monde de la précarité. Membre avec mon mari depuis vingt de la Communauté vie Chrétienne (CVX), tout naturellement l’accompagnement spirituel est entré dans ma vie en particulier grâce aux petites sœurs de l’Assomption qui me demandent régulièrement d’accompagner, lors de retraites, les sœurs âgées sur les questions touchant à la fragilité, l’avancée en âge et la mort.

Comment conçois-tu ta fonction de présidente du Secours Catholique ?

La tonalité, je l’ai reçue, lors de l’envoi par l’aumônier le P. Jean-Marc Laîné au cours de la journée diocésaine du Secours Catholique « envoyée pour présider la fraternité ». Cette responsabilité vécue dans l’esprit de Diaconia : Osons la fraternité rejoint la mission du Secours Catholique qui est de s’associer avec les plus pauvres pour construire une société juste et fraternelle.

Portée par le contexte ecclésial actuel, j’ai vite compris que la façon d’exercer la présidence ne serait jamais à la manière d’un PDG et que la fraternité colorerait mon mandat. Avec tous les membres du Secours, il s’agira de développer peu à peu un esprit de famille sous le signe de la fraternité et de la convivialité.

Quel est aujourd’hui le projet du Secours Catholique dans le Var ?
Ce qui est retenu, dit et décliné de multiples façons ce sont les trois « A » : l’Accompagnement global, l’Association entre tous et l’Animation fraternelle. Le troisième A dynamise par le souffle de la fraternité les deux premiers. L’équipe précédente a élaboré un projet de délégation pour les cinq ans à venir, il constitue notre feuille de route à mettre en œuvre dans l’esprit de ces trois « A ».

Il y a de nombreux liens entre le Secours Catholique et les associations de l’UDV, il est même membre fondateur de certaines d’entre elles, comment envisages-tu la collaboration ?

Pour illustrer ma réponse, je dirais que le Secours a pris résolument le chemin de l’accompagnement global en écartant le plus possible les aides ponctuelles et l’assistanat des personnes. Nous souhaitions faire connaître cette orientation.

Grâce à l’aide précieuse de Gisèle Chaix de l’UDV, nous menons actuellement une réflexion dans ce sens en partenariat avec des assistantes sociales cadres de l’UTS Mayol, de l’UDV et du Conseil Général. Une autre illustration est l’ouverture récente d’un accueil centre ville (SC) à la cathédrale en lien avec le père Alexis et les paroissiens. Ces deux exemples donnent à penser que les mots – partenariat, collaboration, complémentarité – et bien d’autres à découvrir avec tous ceux qui s’y reconnaitront – seront sans doute à l’honneur dans les mois à venir.

Merci de ton témoignage.

Publié le 09.03.2015.

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