La Pastorale du deuil au cœur de la nouvelle Evangélisation

Le deuil… Nous sommes tous concernés, soyons informés.

La mort, chemin de Vie

Nous savons que nous allons mourir, mais nous ignorons ce qu’est la mort. Toute la question demeure suspendue entre cette certitude et cette ignorance. Pour nous chrétiens, Jésus n’est pas venu supprimer la mort, mais il l’a traversée. Lui seul peut parler de la mort puisqu’il en est revenu. Parmi toutes les morts significatives ou exemplaires qui marquent l’histoire de l’humanité, celle de Jésus a une portée décisive. Nous pourrions dire que sa mort « fait autorité ». De quelle manière ?

D’abord la mort de Jésus n’a de sens que par rapport à la vie qui la précède et qui l’explique. Le christianisme n’isole pas le Crucifié du contexte général historique qui l’a conduit jusqu’au Golgotha. De ce point de vue, la mort de Jésus est aussi une parole silencieuse sur sa vie. Elle révèle l’identité du Christ. Elle fait signe. Ne parle-t-on pas du « signe » de la croix ? Jésus a vécu sa mort comme il a vécu sa vie : dans l’amour.

Jésus a eu avec la mort une relation humaine. Il se réfère souvent au thème biblique de la mort des prophètes, en particulier celle du Baptiste. Il a été marqué par la mort des autres. Jésus a été touché par la douleur de la veuve de Naïm, dont on porta le fils en terre (Lc 7, 11-17). Il fut sensible à la souffrance de Jaïre qui venait de perdre sa fille (Mc 5, 21). Jésus a été bouleversé par la mort de son ami Lazare (Jn 11). Il en a pleuré. Toutes ces morts sont intégrées à son existence parmi les hommes. Elles le font entrer dans l’expérience de sa propre mort. Elles l’initient à sa Pâque. Au silence de la mort et à sa clôture, à chaque fois, Il propose une parole ou un geste d’espérance.

A plusieurs reprises, Jésus a annoncé prophétiquement l’événement de sa mort : « Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne ». Il perd sa vie, à la fois avec lucidité et avec crainte. En effet, Jésus a eu peur de la mort. La Passion et Gethsémani témoignent de son bouleversement intérieur, un frémissement jusqu’à la racine de lui-même face à la cessation de sa propre vie, alors qu’il est l’auteur de toute vie. Face à la mort, le trouble de Jésus porte sur l’échec du message de vie éternelle qu’il incarne. Placé devant l’absurde et le scandale de la mort, des questions essentielles le traversent : Où Dieu veut-il en venir ? Que veut donc Dieu ? Quel est le sens de sa vie ? Quelle est la réponse de Jésus à la trahison des siens, à l’enchaînement des violences qui le frappent, au sentiment d’abandon de la part de son Père… ? Le témoignage de sa fidélité. Jésus meurt en cohérence avec sa propre vie. « En tes mains, Père, je remets mon esprit. »

Avec le Christ, la mort prend un sens nouveau. Il fait de la mort le contrepoint de sa résurrection. La mort devient un geste d’offrande et d’espérance. Elle n’est pas le dernier mot de l’histoire, elle ouvre un avenir. Elle est chemin de résurrection.

Après le départ d’un être cher, on a souvent l’impression que l’essentiel n’a jamais été dit. Au contraire pour Jésus. Sa mort sur la croix dit tout son amour. Il nous invite à inscrire dans le paysage de notre propre vie et dans nos deuils, l’Esprit qui a vaincu sa propre mort. A l’écoute de sa Parole, d’eucharistie en eucharistie, le même mystère de mort et de résurrection s’accomplit en chacun de nous, nous disposant peu à peu à entrer dans la vie éternelle.

Dans ce numéro d’EFT consacré à la pastorale du deuil, le message de Jésus sur la mort invite notre Eglise à signifier l’espérance que Dieu nous a confiée en son Fils. Dans son rapport mortifère avec son passé, ou tentée par la fuite en avant, notre société a tant de mal à découvrir la mort comme un chemin de vie. Les chrétiens ont un témoignage essentiel à communiquer en ce domaine.

+ Dominique Rey

Publié le 24.10.2006.

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