4 décembre « Fête de la Sainte Barbe »

La fête de la Sainte Barbe a lieu le 4 décembre. En France, elle fait partie de la tradition provençale de Noël tandis qu’en Syrie ou au Liban, on célèbre sainte Barbe dès le 3 décembre au soir, quand au 4 décembre, il constitue un jour férié.

En France

La Sainte-Barbe remonte à l’époque de l’antiquité grecque et romaine et représente les prémices de la moisson sous forme de blé en herbe. La légende dit que si la germination se fait bien et que le blé est bien vert, la prochaine moisson sera abondante. Le 4 décembre, pour la fête de sainte Barbe, on sème des grains de blé et de lentilles dans trois coupelles les sietoun (petites assiettes) garnies de coton. Ces trois coupelles représentent la Sainte Trinité et servent par la suite à la décoration de la table de la veillée. Le 24 décembre au soir, la maîtresse de maison coupe les pointes montées que les enfants déposent dans l’étable pour accueillir l’enfant Jésus à minuit. Le 25 décembre, les coupelles de blé ornent toujours la table. On les entoure de rubans rouges et jaunes. Ce n’est qu’à partir du 26 décembre que les coupelles de blé sont déposées dans la crèche sans les rubans pour représenter les champs. Puis, après l’Epiphanie, ces blés sont plantés directement dans la terre de la campagne provençale (source, lire l’article : Tradition provençale de Noël : le blé de la sainte Barbe).

En Syrie

La fête de la Sainte Barbe « Eid el-Barbara » en syrien est célébrée en Syrie chaque année le 4 décembre. « C’est une tradition chrétienne très ancienne, particulièrement vivante dans les villes d’Alep et de Damas. Elle rappelle la légende de sainte Barbe (ou Barbara), jeune martyre chrétienne. La veille, le 3 décembre, un repas traditionnel festif est préparé pour célébrer sainte Barbara. Les familles se réunissent, les enfants se déguisent parfois en saints, en anges, ou en personnages joyeux, à l’instar de la Toussaint, pour aller toquer à la porte des voisins qui leur offrent des bonbons ou des friandises. Un dessert spécifique à cette célébration est confectionné : le sliqua, fait à base principalement de blé bouilli (symbole de vie nouvelle), de sucre, de cannelle, et de fenouil. Pour le décorer on ajoute des dragées, des noix et des bougies. On chante des chants traditionnels pour rappeler l’histoire de sainte Barbe, connue pour son courage et sa foi. Le lendemain, le 4 décembre est un jour férié dans les écoles catholiques en Syrie. C’est une fête chaleureuse qui célèbre l’espérance et la protection divine », partage Rim.

> Découvrez la recette du Sliqua :

Ingrédients
– 400 grammes de blé entier
– 200 grammes de sucre (ou plus selon le goût)
– une demie cuillère à café de fenouil en poudre
– une demie cuillère à café d’anis vert en poudre
– une cuillère à café de cannelle (ou plus selon le goût)
– deux cuillères à soupe d’eau de fleurs d’oranger
– une tasse de cerneaux de noix concassés grossièrement
– une tasse de graines de grenade fraîche
– quatre cuillères à soupe de « dragées » de fenouil (facultatif)

1) Mettre dans une cocotte minute le blé bien lavé et le couvrir largement d’eau, laisser cuire sous pression 45 minutes. Mélanger le blé bien cuit avec le sucre, le fenouil, l’anis, la cannelle et l’eau de fleurs d’oranger, goûter et rectifier l’assaisonnement selon le goût. Servir dans des assiettes creuses.

2) Mettre sur le dessus les dragées,

3) les noix torréfiées dans une poêle sans matière grasse,

4) et enfin les graines de grenade. Servir aussitôt.

> Pour en savoir plus sur sainte Barbe, découvrez l’histoire de sa vie sur le site de la CEF : cef.fr/Sainte-Barbe

Recette et photos © Monique Moussali : sliqua-de-la-ste-barbe